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"La défection des athlètes africains s'explique en partie par le manque des infrastructures d'entrainement" (responsable guinéen)

French.xinhuanet.com   2016-09-03 09:38:45      

CONAKRY, 2 septembre (Xinhua) -- "En général dans nos pays africains, la défection (la fuite) des athlètes s'explique en grande partie par le manque évident des infrastructures sportives pour les entraînements et l'encadrement", a déclaré vendredi Attephe Chaloub, chef de mission guinéenne pour les Jeux olympique de Rio 2016, dans une interview accordée à Xinhua.

Selon lui, lors des JO de 2016, la Guinée (Conakry) a envoyé deux fédérations et cinq athlètes pour participer aux jeux.

Au terme des compétitions, deux athlètes guinéens, dont la judoka Mamadama Keita et le nageur Amadou Camara ont pris la poudre d'escampette en partant pour d'autres destinations.

"Après les compétitions, le 19 août dernier, on se préparait pour le retour au bercail et nous avons constaté que deux de nos athlètes étaient absents de la délégation guinéenne", a affirmé M. Chaloub, qui dit ne pas comprendre l'attitude des jeunes athlètes qui se sont pourtant bien comportés lors du séjour au Brésil.

Après la disparition du premier athlète à 24 heures du départ de la délégation guinéenne, la seconde s'est éclipsée à quelques heures du départ.

"Le dernier jour, à 3 heures, on devrait prendre l'avion mais nous avons aussi constaté que Mamadama n'était pas dans sa chambre. Elle a laissé un mot en disant qu'elle est désolée mais qu'elle voulait devenir championne", a rapporté le chef de la délégation guinéenne à Rio.

Parlant de cet phénomène de disparition des athlètes guinéens, Attephe Chaloub a rappelé qu' il y a eu cette année 200 défections au niveau des CNO (comités nationaux olympiques) d'Afrique, dont deux cas pour la Guinée.

Lors des Jeux olympiques de Londres, la délégation guinéenne avait aussi enregistré la défection de trois athlètes sur des centaines de cas pour les pays africains.

Interrogé sur la recrudescence du phénomène, M. Chaloub a indiqué que c'est quelque chose qui se développe au niveau de l'Afrique, mais dont on ne connaît pas trop les raisons.

Toutefois, il a souligné que les athlètes africains, de façon générale, et ceux de la Guinée en particulier, ne disposent pas d'un véritable cadre propice à la pratique de leur sport favori.

"Le manque d'infrastructures sportives et d'espace approprié, l'absence de motivation, la négligence des pouvoirs publics qui ne financent que le football, et l'inexistence des sponsors" sont autant des raisons évoquées par certains professionnels du sport pour justifier la fuite des jeunes athlètes qui, à l'image de leurs collègues des pays développés, souhaitent évoluer dans leur discipline préférée.

Dans le souci de lutter contre ce phénomène, le Comité olympique guinéen a fait beaucoup de sensibilisation et de communication à l'endroit des jeunes sportifs qui sont tentés par l'aventure.

"Nous avons même convoqué des parents pour les faire signer des engagements pour le retour de leur enfants une fois inscrits dans les compétitions africaines ou internationales", a fait savoir M. Chaloub, avant d'ajouter qu'ils n'ont pas réussi jusqu'ici à canaliser les jeunes à 100%.

"C'est très gênant, mais on ne sait pas ce que cette jeunesse-là a derrière la tête. Nous continuons de mener des investigations pour trouver les vraies raisons de la fuite de nos athlètes. J'étais le chef de mission et j'avais tous les passeports et les billets des athlètes, mais on ne peut faire le policier derrière chaque athlète", a-t-il conclu.

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"La défection des athlètes africains s'explique en partie par le manque des infrastructures d'entrainement" (responsable guinéen)

Publié le 2016-09-03 à 09:38 | french.xinhuanet.com

CONAKRY, 2 septembre (Xinhua) -- "En général dans nos pays africains, la défection (la fuite) des athlètes s'explique en grande partie par le manque évident des infrastructures sportives pour les entraînements et l'encadrement", a déclaré vendredi Attephe Chaloub, chef de mission guinéenne pour les Jeux olympique de Rio 2016, dans une interview accordée à Xinhua.

Selon lui, lors des JO de 2016, la Guinée (Conakry) a envoyé deux fédérations et cinq athlètes pour participer aux jeux.

Au terme des compétitions, deux athlètes guinéens, dont la judoka Mamadama Keita et le nageur Amadou Camara ont pris la poudre d'escampette en partant pour d'autres destinations.

"Après les compétitions, le 19 août dernier, on se préparait pour le retour au bercail et nous avons constaté que deux de nos athlètes étaient absents de la délégation guinéenne", a affirmé M. Chaloub, qui dit ne pas comprendre l'attitude des jeunes athlètes qui se sont pourtant bien comportés lors du séjour au Brésil.

Après la disparition du premier athlète à 24 heures du départ de la délégation guinéenne, la seconde s'est éclipsée à quelques heures du départ.

"Le dernier jour, à 3 heures, on devrait prendre l'avion mais nous avons aussi constaté que Mamadama n'était pas dans sa chambre. Elle a laissé un mot en disant qu'elle est désolée mais qu'elle voulait devenir championne", a rapporté le chef de la délégation guinéenne à Rio.

Parlant de cet phénomène de disparition des athlètes guinéens, Attephe Chaloub a rappelé qu' il y a eu cette année 200 défections au niveau des CNO (comités nationaux olympiques) d'Afrique, dont deux cas pour la Guinée.

Lors des Jeux olympiques de Londres, la délégation guinéenne avait aussi enregistré la défection de trois athlètes sur des centaines de cas pour les pays africains.

Interrogé sur la recrudescence du phénomène, M. Chaloub a indiqué que c'est quelque chose qui se développe au niveau de l'Afrique, mais dont on ne connaît pas trop les raisons.

Toutefois, il a souligné que les athlètes africains, de façon générale, et ceux de la Guinée en particulier, ne disposent pas d'un véritable cadre propice à la pratique de leur sport favori.

"Le manque d'infrastructures sportives et d'espace approprié, l'absence de motivation, la négligence des pouvoirs publics qui ne financent que le football, et l'inexistence des sponsors" sont autant des raisons évoquées par certains professionnels du sport pour justifier la fuite des jeunes athlètes qui, à l'image de leurs collègues des pays développés, souhaitent évoluer dans leur discipline préférée.

Dans le souci de lutter contre ce phénomène, le Comité olympique guinéen a fait beaucoup de sensibilisation et de communication à l'endroit des jeunes sportifs qui sont tentés par l'aventure.

"Nous avons même convoqué des parents pour les faire signer des engagements pour le retour de leur enfants une fois inscrits dans les compétitions africaines ou internationales", a fait savoir M. Chaloub, avant d'ajouter qu'ils n'ont pas réussi jusqu'ici à canaliser les jeunes à 100%.

"C'est très gênant, mais on ne sait pas ce que cette jeunesse-là a derrière la tête. Nous continuons de mener des investigations pour trouver les vraies raisons de la fuite de nos athlètes. J'étais le chef de mission et j'avais tous les passeports et les billets des athlètes, mais on ne peut faire le policier derrière chaque athlète", a-t-il conclu.

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