PARIS, 31 août (Xinhua) -- L'économie française maintient "une dynamique de croissance et de créations d'emploi" comme l'a annoncé ce mercredi l'Elysée à l'issue du Conseil des ministres.

Après s'être matérialisées en 2015, les dernières données disponibles confirment cette tendance favorable pour 2016. Après une croissance très forte au 1er trimestre (revue à +0,7%), l'activité économique a été stable au 2ème trimestre, portant l'acquis de croissance à 1,1% ont expliqué les ministres français de l'Economie et des Finances, du Travail et du Logement lors du Conseil des ministres.

Tous les trois estiment que le résultat "décevant du 2ème trimestre s'explique par diverses raisons", parmi lesquelles la très forte croissance du 1er trimestre, ainsi que les grèves qui ont pesé sur la production manufacturière.

Au-delà des à-coups d'un trimestre à l'autre, "l'économie française reste sur une dynamique de reprise compatible avec la prévision de croissance de 1,5% sur l'année 2016" ont-ils ajouté.

Evoquant la baisse du chômage en juillet dernier (-19 000 demandeurs d'emploi de catégorie A), les ministres ont rappelé que cette dynamique de reprise d'activité avait été confirmée par l'INSEE puisque le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) a diminué de 0,3 point pour s'établir à 9,6% de la population active mi-2016 (2 767 000 personnes) témoignant de "l'efficacité de nos politiques de soutien à l'emploi".

Le secteur de la construction s'inscrit également dans cette dynamique de reprise puisque le nombre de permis délivrés sur les trois derniers mois (mai-juin-juillet) 2016 est en hausse de 4,1% par rapport aux mêmes mois de 2015 (+ 8,3% sur un an par rapport à l'année précédente).

En revanche, selon eux, les principaux facteurs d'incertitude sur la croissance française dans les mois "tiennent à l'impact du référendum britannique ainsi qu'à l'effet des attentats".

Si la réaction des marchés financiers a été contenue et qu'ils se sont depuis stabilisés, un ralentissement de l'économie britannique avec un impact négatif sur les exportations françaises ne peut être totalement exclu, même s'il est à ce stade difficile à quantifier analysent les ministres.

Concernant le tourisme en France, le secteur semble continuer à subir les effets des attentats : "des mesures de soutien ont été prises : dispositifs relatifs à l'activité partielle, étalement des cotisations fiscales et sociales et interventions de Bpifrance en matière de trésorerie et de financement. Au-delà, le gouvernement restera, dans les semaines à venir, entièrement mobilisé sur tous les chantiers de promotion de l'attractivité touristique de la France, aux côtés des professionnels du tourisme".

Au total, si les incertitudes autour des conséquences du référendum britannique pourraient empêcher la croissance d'accélérer l'an prochain, la cible de + 1,5 % du Gouvernement n'est pas remise en cause ont-ils conclu.