WASHINGTON, 30 août (Xinhua) -- Près de 30 des 14.900 emails effacés et récemment récupérés par le FBI dans l'enquête sur l'usage par Hillary Clinton d'un serveur électronique privé pourraient concerner l'attaque contre les sites diplomatiques américains à Benghazi (Libye) en 2012, ont fait savoir mardi les avocats du Département d'Etat lors d'une audience.

"En utilisant des termes de recherches élargis, nous avons identifié près de 30 documents potentiellement sensibles liés à Benghazi", a indiqué le porte-parole du Département d'Etat John Kirby dans un communiqué.

"Nous n'avons pour l'instant pas confirmé si ces documents sont bien des documents sensibles ou s'ils ne sont que des copies de matériaux déjà fournis au Département par l'ancienne secrétaire d'Etat Hillary Clinton en décembre 2014", a-t-il déclaré.

Le Département d'Etat s'est engagé à publier ces emails dans le cadre d'une série de procès portant sur la Loi pour la liberté d'information (Freedom of Information Act, ou FOIA) lancés par le groupe de surveillance conservateur Judicial Watch, mais a précisé qu'il ne le publiera qu'après avoir évalué si ces emails sont personnels ou liés au travail.

Suite aux nouvelles de ces 30 emails récupérés pouvant concerner l'attaque de Benghazi, le candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump a rapidement fait pleuvoir les critiques sur l'ancienne secrétaire d'Etat.

En juillet, le Département américain de la Justice a conclu l'enquête avec aucune charge à l'encontre de Mme Clinton concernant la gestion de matériaux classifiés via un serveur électronique privé, ce que le directeur du FBI James B. Comey a qualifié d'"extrêmement imprudent".