NAIROBI, 29 août (Xinhua) -- Le prestige diplomatique de la Chine donnera un nouvel élan à la poursuite de l'interdiction totale du commerce d'ivoire lors de la prochaine réunion de la Convention internationale sur le commerce des espèces en danger (CITES), ont déclaré lundi des responsables kenyans.

Judi Wakhungu, secrétaire de cabinet pour le ministère de l'Environnement et des Ressources naturelles, a déclaré que le Kenya comptait sur la Chine pour soutenir sa demande d'une interdiction totale du commerce d'ivoire lors de la réunion de la CITES qui doit avoir lieu à Johannesburg du 24 septembre au 5 octobre.

Le Kenya a élaboré quatorze propositions pour appeler à des efforts concertés en vue de protéger les espèces végétales et animales rares d'une extinction liée à l'action humaine et aux chocs climatiques.

D'après Mme Wakhungu, le Kenya fera du lobbying auprès de la communauté internationale pour relever le statut de l'éléphant d'Afrique de l'Annexe II à l'Annexe I, en raison de la grave menace qui pèsent sur ce grand mammifère.

"Une coalition de 28 pays africains abritant des éléphants soutient notre proposition appelant à une attention renouvelée à la situation terrible de ces mammifères à cause du braconnage", a noté Mme Wakhungu.

"Les présidents de la Chine et des États-Unis se sont engagés l'année dernière à promouvoir la protection de la faune en Afrique. Nous espérons que ce geste donnera un nouvel élan à la poursuite d'une interdiction totale du commerce d'ivoire sur les marchés nationaux comme étrangers", a déclaré Mme Wakhungu.

L'incinération de 105 tonnes de défenses d'éléphant et de 1,03 tonne de cornes de rhinocéros par le président Uhuru Kenyatta le 30 avril de cette année a réaffirmé la position sans compromis du Kenya contre le trafic de produits de la faune.

La secrétaire principale du département d'État aux ressources naturelles, Margaret Mwakima, a déclaré que le braconnage au Kenya avait reculé de 90% ces deux dernières années grâce au soutien d'alliés bilatéraux tels que la Chine.