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L'Afrique doit figurer parmi les priorités au sommet du G20, selon des experts (REPORTAGE)

        French.xinhuanet.com | Publié le 2016-08-27 à 15:56

JOHANNESBURG, 27 août (Xinhua) -- A quelques jours du sommet du G20 en Chine, certains responsables et experts africains ont exprimé leur espoir que les questions liées à l'Afrique puissent figurer parmi les priorités à l'ordre du jour de ce sommet au côté de nombreux autres sujets majeurs.

Le sommet prévu les 4 au 5 septembre à Hangzhou (est) pourrait jouer un rôle important dans la promotion et le renforcement du commerce et des investissements en Afrique, a déclaré jeudi la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Maite Nkoana-Mashabane, dans une interview téléphonique à Xinhua.

En tant que seul membre africain du G20, l'Afrique du Sud joue un rôle important dans la défense des intérêts du continent africain, a-t-elle indiqué. "Nous continuerons d'œuvrer pour une économie mondiale qui inclut les aspirations et les intérêts des pays en développement", a martelé la ministre.

Tapiwa Gomo, un chercheur sur le développement africain basé en Afrique du Sud, pense que les pays développés devraient apprendre de l'expérience chinoise en matière de coopération avec l'Afrique.

"Il est désormais impératif pour les pays développés de reconnaître, alors que le monde est devenu un village planétaire, que les pays ont besoin les uns des autres, y compris ceux en développement", indique-t-il.

"Le nouvel ordre économique fait de tous les pays -développés et émergents- des partenaires commerciaux à parité", ajoute l'expert.

M. Gomo estime que ce sommet du G20 pourrait donner l'opportunité à d'autres membres du groupe de prêter davantage attention à ces pays d'Afrique où la Chine est en train de faire des investissements importants, comme l'Ethiopie, la République démocratique du Congo, la Côte d'Ivoire, le Mozambique et la Tanzanie.

Pour Rangarirai Machemedze, un responsable du Conseil des organisations non-gouvernementales de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), le ton donné par la Chine pour le sommet de Hangzhou montre qu'elle est déterminée à aider les pays émergents.

"A mon sens, le programme d'industrialisation adopté l'an dernier par l'Afrique ne peut se réaliser qu'avec l'aide de la Chine et d'autres pays en développement", pense-t-il.

D'autres experts estiment que le sommet du G20 à Hangzhou devrait également mettre en évidence le rôle de la Chine dans la reprise de l'économie mondiale.

"La croissance faible a entraîné des liquidations sur les marchés financiers et fait baisser les prix du pétrole. Les membres en discuteront donc", pronostique Blessing Ivan Vava, spécialiste en Chine de l'Université de Witwatersrand à Johannesburg.

M. Vava note que la plupart des pays émergents connaissent un ralentissement économique, avec notamment une économie russe qui va se contracter cette année en raison de la chute des prix du pétrole et des sanctions imposées par l'Occident. Certaines des questions liées à ce ralentissement devraient également être abordées lors du sommet, poursuit-il, tout comme le changement climatique.

Par ailleurs, la Chine a annoncé qu'elle exhorterait à nouveau le G20 à réformer les droits de vote au Fonds monétaire international (FMI). La Chine envisage un rôle de premier plan au sein de cette institution monétaire mondiale, qui est chargée de stimuler la croissance économique mondiale et le commerce international.

Les membres du G20 représentent 85% de l'économie mondiale et 75% du commerce international, abritant les deux tiers de la population de la planète.

 
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L'Afrique doit figurer parmi les priorités au sommet du G20, selon des experts (REPORTAGE)

Publié le 2016-08-27 à 15:56 | french.xinhuanet.com

JOHANNESBURG, 27 août (Xinhua) -- A quelques jours du sommet du G20 en Chine, certains responsables et experts africains ont exprimé leur espoir que les questions liées à l'Afrique puissent figurer parmi les priorités à l'ordre du jour de ce sommet au côté de nombreux autres sujets majeurs.

Le sommet prévu les 4 au 5 septembre à Hangzhou (est) pourrait jouer un rôle important dans la promotion et le renforcement du commerce et des investissements en Afrique, a déclaré jeudi la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Maite Nkoana-Mashabane, dans une interview téléphonique à Xinhua.

En tant que seul membre africain du G20, l'Afrique du Sud joue un rôle important dans la défense des intérêts du continent africain, a-t-elle indiqué. "Nous continuerons d'œuvrer pour une économie mondiale qui inclut les aspirations et les intérêts des pays en développement", a martelé la ministre.

Tapiwa Gomo, un chercheur sur le développement africain basé en Afrique du Sud, pense que les pays développés devraient apprendre de l'expérience chinoise en matière de coopération avec l'Afrique.

"Il est désormais impératif pour les pays développés de reconnaître, alors que le monde est devenu un village planétaire, que les pays ont besoin les uns des autres, y compris ceux en développement", indique-t-il.

"Le nouvel ordre économique fait de tous les pays -développés et émergents- des partenaires commerciaux à parité", ajoute l'expert.

M. Gomo estime que ce sommet du G20 pourrait donner l'opportunité à d'autres membres du groupe de prêter davantage attention à ces pays d'Afrique où la Chine est en train de faire des investissements importants, comme l'Ethiopie, la République démocratique du Congo, la Côte d'Ivoire, le Mozambique et la Tanzanie.

Pour Rangarirai Machemedze, un responsable du Conseil des organisations non-gouvernementales de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), le ton donné par la Chine pour le sommet de Hangzhou montre qu'elle est déterminée à aider les pays émergents.

"A mon sens, le programme d'industrialisation adopté l'an dernier par l'Afrique ne peut se réaliser qu'avec l'aide de la Chine et d'autres pays en développement", pense-t-il.

D'autres experts estiment que le sommet du G20 à Hangzhou devrait également mettre en évidence le rôle de la Chine dans la reprise de l'économie mondiale.

"La croissance faible a entraîné des liquidations sur les marchés financiers et fait baisser les prix du pétrole. Les membres en discuteront donc", pronostique Blessing Ivan Vava, spécialiste en Chine de l'Université de Witwatersrand à Johannesburg.

M. Vava note que la plupart des pays émergents connaissent un ralentissement économique, avec notamment une économie russe qui va se contracter cette année en raison de la chute des prix du pétrole et des sanctions imposées par l'Occident. Certaines des questions liées à ce ralentissement devraient également être abordées lors du sommet, poursuit-il, tout comme le changement climatique.

Par ailleurs, la Chine a annoncé qu'elle exhorterait à nouveau le G20 à réformer les droits de vote au Fonds monétaire international (FMI). La Chine envisage un rôle de premier plan au sein de cette institution monétaire mondiale, qui est chargée de stimuler la croissance économique mondiale et le commerce international.

Les membres du G20 représentent 85% de l'économie mondiale et 75% du commerce international, abritant les deux tiers de la population de la planète.

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