WASHINGTON, 17 août (Xinhua) -- Les Etats-Unis ont exprimé mercredi des inquiétudes quant au fait que la Russie se serve de bases aériennes iraniennes pour lancer des frappes aériennes sur la Syrie, affirmant qu'une telle pratique "n'aidait pas" à améliorer la situation dans ce pays déchiré par la guerre.

"Le fait que la Russie utilise des bases iraniennes pour lancer des raids aériens toujours plus intenses ne fait que compliquer une situation déjà très dangereuse à Alep et dans les environs, dans la mesure où ces frappes touchent et continueront à toucher des populations civiles", a déclaré Mark Toner, porte-parole du Département d'Etat, au cours d'une conférence de presse de routine.

La Russie a affirmé mardi que ses bombardiers avaient décollé depuis une base aérienne iranienne pour aller frapper des cibles terroristes en Syrie - une décision sans précédent, qui indique un renforcement de l'implication russe au Moyen-Orient, et démontre des liens de plus en plus étroits entre Moscou et Téhéran.

Le ministère russe de la Défense a déclaré que des bombardiers à long rayon d'action Tu-22M3 et des bombardiers de proximité Su-34 avaient décollé de la base de Hamadan, dans l'ouest de l'Iran, et avaient "procédé à une frappe groupée contre les organisations terroristes Etat islamique (EI) et Front al-Nosra dans les provinces d'Alep, Deir ez-Zor et Idlib".

Le porte-parole américain a fait savoir que son pays était en train d'examiner si cette décision russe enfreignait ou non la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui interdit de fournir, de vendre ou de transférer des appareils de combat à l'Iran.

Au cours de la conférence de presse de mardi, M. Toner a qualifié la décision russe de "regrettable, mais ni surprenante ni inattendue".

Le Pentagone a confirmé mardi que l'armée russe avait averti la coalition menée par les Etats-Unis contre l'EI que des bombardiers russes avaient lancé des frappes aériennes en Syrie depuis l'Iran.

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WASHINGTON, 16 août (Xinhua) -- Le Pentagone a confirmé mardi que l'armée russe avait prévenu la coalition anti-EI menée par les Etats-Unis avant que des bombardiers russes ne lancent leurs raids contre des cibles de l'Etat islamique (EI) en Syrie depuis l'Iran.