Les forces irakiennes reprennent un poste-frontière avec la Syrie des mains de l'EI
Publié le 2016-08-04 à 03:08 | french.xinhuanet.com
RAMADI (Irak), 3 août (Xinhua) -- Les forces de sécurité irakiennes ont repris mercredi le contrôle d'un poste-frontière avec la Syrie voisine, dans la province d'Anbar, dans l'ouest de l'Irak, après d'intenses combats contre les activistes de l'Etat islamique (EI), selon une source au sein des forces de sécurité de la province.
"Les forces de sécurité et les milices tribales sunnites qui les assistent ont lancé une opération dans la matinée, et ont libéré le poste-frontière d'al-Walid et la zone désertique qui l'entoure près de la frontière avec la Syrie", a confié la source à Xinhua, sous couvert d'anonymat.
Les troupes irakiennes, soutenues par les appareils aériens de la coalition dirigée par les Etats-Unis, ont affronté les combattants extrémistes de l'EI, et les ont obligés à battre en retraite, laissant neuf morts et quatre véhicules détruits sur le terrain, selon la source.
Imad al-Dulaimi, maire de la ville voisine de Rutba, à quelque 370 km à l'ouest de Bagdad, a affirmé que les troupes irakiennes avaient également libéré une zone résidentielle adjacente au poste-frontière, et avaient hissé le drapeau irakien sur les bâtiments gouvernementaux du district.
Cette opération proche de la frontière syrienne fait partie d'une offensive plus large destinée à chasser les combattants de l'EI des routes internationales qui relient Bagdad à la Jordanie et à la Syrie voisines.
L'offensive vise également à reprendre les zones rurales situées au nord de la rivière Euphrate, les troupes gouvernementales et les milices alliées ayant récemment reconquis les principaux bourgs et villes de la région, dont Ramadi et Falloujah.
L'Irak est le théâtre de violences croissantes depuis que l'EI a pris le contrôle de certaines parties de ses régions nord et ouest en juin 2014.
Nombreux sont ceux qui imputent l'instabilité chronique, les violences récurrentes et l'émergence des groupes extrémistes comme l'EI aux Etats-Unis, qui ont envahi et occupé l'Irak en mars 2003, sous prétexte de chercher et de détruire des armes de destruction massive.
La guerre d'Irak a conduit au renversement et à l'exécution de l'ancien président irakien Saddam Hussein, mais aucune arme de destruction massive n'a été retrouvée.