PARIS, 22 juillet (Xinhua) -- Les cinq suspects déférés devant la justice jeudi dans le cadre de l'enquête sur l'attaque au camion à Nice le 14 juillet ont été mis en examen et écroués dans la nuit de jeudi à vendredi, a indiqué le parquet antiterroriste de Paris.

"Les cinq suspects entendus dans l'enquête sur l'attentat de Nice ont été mis en examen et écroués, a annoncé le parquet, dans la nuit du jeudi 21 au vendredi 22 juillet", écrit vendredi le site d'information FranceTV Info.

Trois d'entre eux, Chokri C., Mohamed Oualid W. et Ramzi A., ont été mis en examen pour "complicité d'assassinats en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste", a expliqué le parquet.

Ramzi A., un Franco-Tunisien de 21 ans né à Nice, a également été mis en examen pour "infractions à la législation sur les armes en relation avec une entreprise terroriste", de même qu'un couple d'Albanais, Artan H. et Enkeledja Z, toujours selon le parquet.

"Ces trois derniers suspects sont soupçonnés d'avoir participé à la fourniture du pistolet avec lequel Mohamed Lahouaiej Bouhlel a tiré sur des policiers avant d'être abattu", précise FranceTV Info.

En garde à vue, Ramzy A. a aussi indiqué aux enquêteurs l'emplacement d'un fusil d'assaut, retrouvé dans une cave, dont "on ne sait pas à quoi il était destiné", a indiqué le procureur de Paris, François Molins.

Par ailleurs, le 14 juillet, à 22h27, quelques minutes avant que le camion commence sa course mortelle, l'auteur de l'attaque, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, a envoyé "deux SMS à un téléphone utilisé par Ramzy A., dans lesquels il se félicite de son pistolet", rapporte FranceTV Info.

Toujours selon le site d'information, Chokri A. et Mohamed Walid G. "semblent liés encore plus étroitement au projet" de Mohamed Lahouaiej Bouhlel.

En effet, les 11 et 13 juillet, Walid G. "a été pris en photo par Mohamed Lahouaiej Bouhlel à l'intérieur du camion utilisé pour commettre son attentat", est-il précisé.

En outre, sur la portière de ce même camion, les enquêteurs "ont aussi découvert les traces papillaires de Chokri C., qui apparaît dans la cabine du camion sur les images de la vidéosurveillance tournées le 12 juillet sur la promenade des Anglais, au moment où Mohamed Lahouaiej Bouhlel a repéré les lieux", ajoute FranceTV Info.

"Enfin, le 14 juillet à 17 heures, Mohamed Lahouaiej Bouhlel a pris en photo une feuille sur laquelle dix numéros de téléphone sont écrits, dont trois attribués à Ramzy A. et cinq à Chokri C.", conclut le site.

Le 14 juillet, vers 22h30, Mohamed Lahouaiej Bouhlel a foncé sur la foule avec un camion sur la promenade des Anglais à Nice sur une distance de deux kilomètres, faisant 84 morts et plus de 200 blessés avant d'être abattu par les forces de l'ordre.