Brexit : le Royaume-Uni n'invoquera pas l'article 50 avant la fin de 2016, dit Theresa May (PAPIER GENERAL)

                 French.xinhuanet.com | Publié le 2016-07-22 à 12:00

Poignée de mains entre la Première ministre britannique Theresa May et le président français François Hollande au Palais d'Elysée à Paris, capitale de la France, le 21 juillet 2016. François Hollande a appelé le Royaume-Uni de se préparer le plus tôt possible à des dialogues concernant le Brexit. (Photo : Alan Wilson)

PARIS, 22 juillet (Xinhua) -- Le Royaume-Uni ne notifiera pas au Conseil européen son intention de se retirer de l'UE avant la fin de l'année, a déclaré la nouvelle Première ministre britannique Theresa May reçue jeudi soir à l'Elysée par le président français François Hollande.

"Il faudra du temps pour préparer ces négociations, le Royaume-Uni n'invoquera pas l'article 50 avant la fin de cette année", a indiqué Mme May lors de la conférence de presse commune avec M. Hollande.

Le Royaume-Uni, qui restera toujours membre de l'UE tant qu'il ne notifie pas son départ, profitera selon Mme May "des six prochains mois pour préparer ces discussions (négociations du départ) de manière constructive afin de maximiser les opportunités tant pour le Royaume-Uni que pour l'UE".

En attendant, la Première ministre britannique a indiqué que son pays reste ouvert pour les affaires, que les Français et les pays de l'UE peuvent continuer à travailler au Royaume-Uni.

"Le Royaume-Uni quitte l'UE, nous ne quittons pas l'Europe et ne quittons pas notre amitié avec la France et nos autres partenaires. Nous partageons une croyance ferme dans les valeurs de liberté, égalité fraternité et ensemble nous les défendrons toujours", a rassuré Mme May.

Les négociations pour le départ du Royaume-Uni doivent se faire "de la manière la plus calme et la plus ordonnée possible, et cela suppose des préparatifs", a insisté Mme May.

Mais pour le président François Hollande, le choix du Royaume-Uni de quitter l'UE doit se traduire "dans les meilleurs délais", de façon à ce que les négociations puissent s'ouvrir et permettre de fixer ce que sera la relation entre le Royaume-Uni et l'Europe".

"Pour la France, le plus tôt sera le mieux dans l'intérêt de nos économies respectives car l'incertitude est finalement le danger le plus grand", a indiqué M. Hollande qui a dit toutefois comprendre que le gouvernement de Theresa May qui vient de se constituer ait besoin de temps.

Seulement lorsque les citoyens et les acteurs économiques doutent de ce que nous allons faire, alors il peut y avoir des risques pour la stabilité, pour l'économie européenne et donc pour l'emploi, ce à quoi nous sommes très vigilants, a expliqué M. Hollande.

Le président français a également précisé à l'attention de son hôte qu'il ne peut pas y avoir de "discussion ou de pré-négociation avant la négociation".

Concernant la coopération entre la France et le Royaume-Uni, le président français a rappelé que les deux pays collaborent dans différents domaines, notamment dans le domaine de la sécurité.

"Le Royaume-Uni et la France sont membres permanents du Conseil de sécurité et agissent ensemble dans le Sahel pour lutter contre Boko Haram, au Moyen-Orient, en Syrie comme en Irak", a-t-il indiqué.

Il y a également une coopération de défense qui s'est renforcée ces dernières années et qui porte sur la dissuasion nucléaire, la question du contrôle de l'immigration avec l'accord de Touquet signé en 2010, des échanges économiques etc., autant de choses que "nous faisons ensemble et que nous allons continuer à faire ensemble", malgré le départ du Royaume-Uni de l'UE, a dit François Hollande.

La Première ministre britannique a souhaité aussi la poursuite de la coopération entre son pays et ses partenaires comme la France.

"Je souhaite que le Royaume-Uni continue de travailler avec les partenaires européens pour impulser les échanges et la croissance économique dans nos deux pays. L'année dernière, le montant de nos échanges bilatéraux a atteint les 50 milliards d'euros. Nous sommes le cinquième marché d'exportation, il y a 360 milles personnes employées par les sociétés françaises au Royaume-Uni et nous sommes le quatrième investisseurs en France", a déclaré Mme May.

Outre la coopération économique, La France et le Royaume-Uni continueront à approfondir leur partenariat de défense stratégique, a assuré Mme May.

"Cette semaine, la première action du parlement a été de sécuriser l'avenir de notre dispositif de dissuasion nucléaire, et avec la France nous travaillons sur la prochaine génération d'équipement militaire, un projet de 2 milliard d'euros pour développer le système de combat aérien le plus avancé en Europe", a dit la Première ministre britannique.

Lire aussi:

Brexit : "Le plus tôt sera le mieux" (François Hollande)

PARIS, 21 juillet (Xinhua) -- Le président français François Hollande a appelé jeudi le Royaume-Uni à entamer au plus vite les préparatifs des négociations pour sa sortie de l'Union européenne (UE).

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Publié le 2016-07-22 à 12:00 | french.xinhuanet.com

Poignée de mains entre la Première ministre britannique Theresa May et le président français François Hollande au Palais d'Elysée à Paris, capitale de la France, le 21 juillet 2016. François Hollande a appelé le Royaume-Uni de se préparer le plus tôt possible à des dialogues concernant le Brexit. (Photo : Alan Wilson)

PARIS, 22 juillet (Xinhua) -- Le Royaume-Uni ne notifiera pas au Conseil européen son intention de se retirer de l'UE avant la fin de l'année, a déclaré la nouvelle Première ministre britannique Theresa May reçue jeudi soir à l'Elysée par le président français François Hollande.

"Il faudra du temps pour préparer ces négociations, le Royaume-Uni n'invoquera pas l'article 50 avant la fin de cette année", a indiqué Mme May lors de la conférence de presse commune avec M. Hollande.

Le Royaume-Uni, qui restera toujours membre de l'UE tant qu'il ne notifie pas son départ, profitera selon Mme May "des six prochains mois pour préparer ces discussions (négociations du départ) de manière constructive afin de maximiser les opportunités tant pour le Royaume-Uni que pour l'UE".

En attendant, la Première ministre britannique a indiqué que son pays reste ouvert pour les affaires, que les Français et les pays de l'UE peuvent continuer à travailler au Royaume-Uni.

"Le Royaume-Uni quitte l'UE, nous ne quittons pas l'Europe et ne quittons pas notre amitié avec la France et nos autres partenaires. Nous partageons une croyance ferme dans les valeurs de liberté, égalité fraternité et ensemble nous les défendrons toujours", a rassuré Mme May.

Les négociations pour le départ du Royaume-Uni doivent se faire "de la manière la plus calme et la plus ordonnée possible, et cela suppose des préparatifs", a insisté Mme May.

Mais pour le président François Hollande, le choix du Royaume-Uni de quitter l'UE doit se traduire "dans les meilleurs délais", de façon à ce que les négociations puissent s'ouvrir et permettre de fixer ce que sera la relation entre le Royaume-Uni et l'Europe".

"Pour la France, le plus tôt sera le mieux dans l'intérêt de nos économies respectives car l'incertitude est finalement le danger le plus grand", a indiqué M. Hollande qui a dit toutefois comprendre que le gouvernement de Theresa May qui vient de se constituer ait besoin de temps.

Seulement lorsque les citoyens et les acteurs économiques doutent de ce que nous allons faire, alors il peut y avoir des risques pour la stabilité, pour l'économie européenne et donc pour l'emploi, ce à quoi nous sommes très vigilants, a expliqué M. Hollande.

Le président français a également précisé à l'attention de son hôte qu'il ne peut pas y avoir de "discussion ou de pré-négociation avant la négociation".

Concernant la coopération entre la France et le Royaume-Uni, le président français a rappelé que les deux pays collaborent dans différents domaines, notamment dans le domaine de la sécurité.

"Le Royaume-Uni et la France sont membres permanents du Conseil de sécurité et agissent ensemble dans le Sahel pour lutter contre Boko Haram, au Moyen-Orient, en Syrie comme en Irak", a-t-il indiqué.

Il y a également une coopération de défense qui s'est renforcée ces dernières années et qui porte sur la dissuasion nucléaire, la question du contrôle de l'immigration avec l'accord de Touquet signé en 2010, des échanges économiques etc., autant de choses que "nous faisons ensemble et que nous allons continuer à faire ensemble", malgré le départ du Royaume-Uni de l'UE, a dit François Hollande.

La Première ministre britannique a souhaité aussi la poursuite de la coopération entre son pays et ses partenaires comme la France.

"Je souhaite que le Royaume-Uni continue de travailler avec les partenaires européens pour impulser les échanges et la croissance économique dans nos deux pays. L'année dernière, le montant de nos échanges bilatéraux a atteint les 50 milliards d'euros. Nous sommes le cinquième marché d'exportation, il y a 360 milles personnes employées par les sociétés françaises au Royaume-Uni et nous sommes le quatrième investisseurs en France", a déclaré Mme May.

Outre la coopération économique, La France et le Royaume-Uni continueront à approfondir leur partenariat de défense stratégique, a assuré Mme May.

"Cette semaine, la première action du parlement a été de sécuriser l'avenir de notre dispositif de dissuasion nucléaire, et avec la France nous travaillons sur la prochaine génération d'équipement militaire, un projet de 2 milliard d'euros pour développer le système de combat aérien le plus avancé en Europe", a dit la Première ministre britannique.

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