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Reprise des frappes aériennes américaines contre l'EI à la suite de la réouverture d'une base aérienne turque

Publié le 2016-07-18 à 20:41 | french.xinhuanet.com

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WASHINGTON, 18 juillet (Xinhua) -- Les Etats-Unis ont repris dimanche leurs opérations de vol en vue de lancer des frappes aériennes contre l'organisation terroriste de l'Etat islamique (EI) depuis une base turque après que la Turquie a rouvert son espace aérien à la suite d'une tentative de coup d'Etat.

S'exprimant devant des journalistes à bord de son avion au terme d'une visite en Afghanistan, le général Joseph Dunford, chef de l'état-major interarmées américain, a confirmé la réouverture de la base aérienne d'Incirlik, située dans le sud-ouest de la Turquie.

"Nous avons repris aujourd'hui les opérations de vol, la base aérienne a été rouverte et les opérations se poursuivent normalement", a déclaré M. Dunford aux journalistes du Pentagone, avant d'ajouter qu'il n'y avait aucune raison de changer la position de l'armée américaine en Turquie.

"Notre relation avec la Turquie en tant qu'alliée de l'OTAN est vaste sur les plans politique, économique et sécuritaire", a-t-il indiqué.

Pour les Etats-Unis, la priorité la plus urgente reste la lutte contre l'EI et le maintien du partenariat avec la Turquie dans ce combat, a-t-il ajouté.

La zone frontalière entre la Turquie et la Syrie revêt une importance cruciale, car des combattants étrangers et de l'argent passent par la frontière, a souligné le général américain.

"La frontière syro-turque est importante pour isoler le théâtre d'opérations en Syrie", a-t-il expliqué. "Nous surveillons donc cela de près."

La Turquie avait fermé l'espace aérien de la base d'Incirlik et coupé l'électricité à la suite de la tentative de coup d'Etat de vendredi qui a coûté la vie à au moins 290 personnes, dont 190 civils.

Cette tentative de coup d'Etat semble avoir envenimé les relations entre Ankara et Washington, la Turquie ayant accusé le prédicateur Fethullah Gülen d'être l'instigateur du putsch et demandé au gouvernement américain l'extradition de ce dernier.

Lors d'une visite samedi au Luxembourg, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a indiqué que les Etats-Unis réfléchiraient à la demande d'extradition de M. Gülen si Ankara prouvait l'implication du prédicateur.

La Turquie et les Etats-Unis sont des alliés de l'OTAN dans la lutte contre le terrorisme, mais leurs relations se sont dégradées avant la tentative de coup d'Etat lorsque la Turquie a tenté de rétablir ses relations avec la Russie en présentant des excuses à Moscou pour avoir abattu un avion de chasse russe l'année dernière.

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