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Mer de Chine méridionale : un ancien diplomate togolais estime que la décision de la Cour d'arbitrage risque de faire pourrir la situation

French.xinhuanet.com   2016-07-13 06:04:04      

LOME, 12 juillet (Xinhua) -- Yao Bloua Agbo, ancien ambassadeur du Togo en Chine et président de l'Association amitié Chine-Togo (AACT), a déclaré mardi que la décision de la Cour permanente d'arbitrage (CPA) de La Haye sur les différends en mer de Chine méridionale en défaveur de la Chine risque de faire pourrir la situation à l'avenir.

"Je viens d'apprendre avec beaucoup de surprise la décision de la Cour d'arbitrage concernant le problème relatif aux différends qui oppose la Chine à certains pays voisins. Comment peut-on mener un arbitrage avec une seule partie alors que le différend concerne deux ou plusieurs parties?" s'est-il demandé, lors d'une interview accordée à Xinhua.

Il a rappelé qu'en 2002, la Chine et les dix Etats membres de l'Association des nations d'Asie de sud-est (ASEAN) ont signé une importante Déclaration sur la conduite des parties en mer de Chine méridionale (DOC) en vue de calmer la tension dans cette importante région et de résoudre le conflit à travers le dialogue et la négociation.

L'ancien diplomate a relevé que malgré la DOC, les Philippines ont quelques années plus tard demandé un arbitrage de la CPA à La Haye au Pays-Bas, et de préciser que la Chine a refusé, à juste titre, d'y prendre part estimant que le dit tribunal arbitral n'a pas autorité pour régler les différends territoriaux.

M. Agbo pense quand même qu'il serait hautement souhaitable que la position consistant à œuvrer dans le sens du règlement pacifique du différent l'emporte sur une telle décision hâtive de la Cour d'arbitrage qui risque de faire pourrir la situation.

"L'AACT estime pour sa part que tous les pays concernés par le dossier de la Mer de Chine méridionale doivent œuvrer au règlement pacifique de leurs différends par le dialogue et la négociation, dans le respect des droits internationaux relatifs à la mer, pour une paix durable, dans cette région", a-t-il poursuivi.

"La Chine n'a pas pris part aux travaux relatifs à l'arbitrage ; mais nous avons des textes internationaux qui régissent le droit de la mer. Pourquoi ne pas prendre en compte la DOC pour trouver une solution à l'amiable en allant aux discussions en toute entente, en toute intelligence pour éviter des conflits ultérieurs. Je croix que ce serait la voie de la sagesse pour qu'il ait la paix durable dans cette région", conclut l'ancien diplomate togolais.

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Mer de Chine méridionale : un ancien diplomate togolais estime que la décision de la Cour d'arbitrage risque de faire pourrir la situation

Publié le 2016-07-13 à 06:04 | french.xinhuanet.com

LOME, 12 juillet (Xinhua) -- Yao Bloua Agbo, ancien ambassadeur du Togo en Chine et président de l'Association amitié Chine-Togo (AACT), a déclaré mardi que la décision de la Cour permanente d'arbitrage (CPA) de La Haye sur les différends en mer de Chine méridionale en défaveur de la Chine risque de faire pourrir la situation à l'avenir.

"Je viens d'apprendre avec beaucoup de surprise la décision de la Cour d'arbitrage concernant le problème relatif aux différends qui oppose la Chine à certains pays voisins. Comment peut-on mener un arbitrage avec une seule partie alors que le différend concerne deux ou plusieurs parties?" s'est-il demandé, lors d'une interview accordée à Xinhua.

Il a rappelé qu'en 2002, la Chine et les dix Etats membres de l'Association des nations d'Asie de sud-est (ASEAN) ont signé une importante Déclaration sur la conduite des parties en mer de Chine méridionale (DOC) en vue de calmer la tension dans cette importante région et de résoudre le conflit à travers le dialogue et la négociation.

L'ancien diplomate a relevé que malgré la DOC, les Philippines ont quelques années plus tard demandé un arbitrage de la CPA à La Haye au Pays-Bas, et de préciser que la Chine a refusé, à juste titre, d'y prendre part estimant que le dit tribunal arbitral n'a pas autorité pour régler les différends territoriaux.

M. Agbo pense quand même qu'il serait hautement souhaitable que la position consistant à œuvrer dans le sens du règlement pacifique du différent l'emporte sur une telle décision hâtive de la Cour d'arbitrage qui risque de faire pourrir la situation.

"L'AACT estime pour sa part que tous les pays concernés par le dossier de la Mer de Chine méridionale doivent œuvrer au règlement pacifique de leurs différends par le dialogue et la négociation, dans le respect des droits internationaux relatifs à la mer, pour une paix durable, dans cette région", a-t-il poursuivi.

"La Chine n'a pas pris part aux travaux relatifs à l'arbitrage ; mais nous avons des textes internationaux qui régissent le droit de la mer. Pourquoi ne pas prendre en compte la DOC pour trouver une solution à l'amiable en allant aux discussions en toute entente, en toute intelligence pour éviter des conflits ultérieurs. Je croix que ce serait la voie de la sagesse pour qu'il ait la paix durable dans cette région", conclut l'ancien diplomate togolais.

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