JOHANNESBURG, 1er juillet (Xinhua) -- L'intervention américaine en mer de Chine méridionale a servi l'objectif d'entraver l'essor de la Chine, a déclaré vendredi une commentatrice sud-africaine réputée.
"L'objectif de l'Amérique est de contenir une puissance montante, qui représente un défi majeur pour l'hégémonie mondiale des États-Unis", a déclaré l'éditorialiste Shannon Ebrahim dans le journal sud-africain The Star.
Le moyen le plus efficace pour les États-Unis est d'exercer un contrôle, par le biais de ses agents et alliés, sur l'accès à la mer de la Chine, a-t-elle fait valoir.
Cette étendue marine stratégique est devenu un échiquier entre la Chine et certains de ses voisins riverains de mer de Chine méridionale, qui ont émis une série de revendications territoriales soutenues par les États-Unis, a déclaré Mme Ebrahim.
"Les États-Unis affirment que leur intérêt dans la mer de Chine méridionale est de protéger la liberté de navigation car les États-Unis commercent par le biais de cette mer, cependant la Chine ne menace aucunement la navigation internationale dans les eaux de la mer de Chine méridionale, et cherche également à protéger son propre commerce", a-t-elle dit.
Malgré ces tensions, la situation était sous contrôle avant 2009 quand le président Barack Obama est entré en fonctions et a annoncé comme pierre angulaire de sa politique un "mouvement de pivot stratégique vers l'Asie", une stratégie de rééquilibrage en direction de la région Asie-Pacifique, explique Mme Ebrahim.
"Une nouvelle détermination est apparue au sein de l'administration des États-Unis, de soutenir les revendications territoriales des pays voisins en mer de Chine méridionale, et c'est ainsi qu'on peut considérer les États-Unis comme la main invisible qui orchestre la montée des tensions dans la région depuis 2009", a noté Mme Ebrahim.
La Chine affirme qu'elle a, avec les Philippines, réaffirmé sa volonté de régler les différends en mer de Chine méridionale par des négociations bilatérales, ce qui est conforme à la Déclaration de conduite des parties en mer de Chine méridionale, signée par la Chine et les pays de l'Association des nations du Sud-Est asiatique (ASEAN), a indiqué Mme Ebrahim.
Ces observations sont publiées peu avant la décision d'un tribunal d'arbitrage à la juridiction très contestée qui doit statuer le 12 juillet sur une réclamation concernant la mer de Chine méridionale initiée unilatéralement par les Philippines.
La Chine a refusé de participer à ces procédures et déclaré qu'elle ne reconnaîtrait en aucun cas le verdict, soulignant que ce tribunal n'a pas de légitimité car cette affaire relève par nature de la souveraineté territoriale et de la délimitation des frontières maritimes.
La Chine a des activités maritimes en mer de Chine méridionale depuis plus de 2.000 ans. La Chine a été le premier pays à découvrir, nommer, explorer et exploiter les ressources des îles en mer de Chine méridionale, et la première à exercer de manière continue une autorité souveraine sur ces ressources.
Depuis les années 1970, les Philippines occupent un certain nombre des îles de Nansha en mer de Chine méridionale, dont les îles de Mahuan Dao, Feixin Dao, Zhongye Dao, Nanyao Dao, Beizi Dao, Xiyue Dao, Shuanghuang Shazhou et Siling Jiao.
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LA HAYE, 27 juin (Xinhua) -- Les Etats-Unis devraient exhorter les Philippines à reprendre les négociations avec la Chine pour régler leurs différends territoriaux en mer de Chine méridionale, estime Abraham Sofaer, ancien conseiller juridique au Département d'Etat américain.