Poutine pourrait rencontrer le président turc avant le sommet du G20 (Kremlin)
Publié le 2016-07-01 à 21:22 | french.xinhuanet.com
MOSCOU/SOTCHI, 1er juillet (Xinhua) -- Le président russe Vladimir Poutine pourrait rencontrer son homologue turc Recep Tayyip Erdogan avant le sommet du G20 prévu en septembre dans la ville de Hangzhou, dans l'est de la Chine, a annoncé vendredi le Kremlin.
Le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov, a déclaré aux journalistes que Moscou n'a pas écarté la possibilité d'une telle réunion avant le G20, mais a ajouté qu'il ne savait pas encore où elle se déroulerait.
MM. Poutine et Erdogan se sont parlés au téléphone mercredi, après que le président turc a présenté ses excuses pour le crash d'un bombardier russe qui a été abattu par la Turquie en novembre 2015. Moscou a fait savoir qu'il avait accepté les excuses, se disant prêt à reprendre les relations bilatérales qui étaient tendues depuis l'incident.
M. Peskov a indiqué qu'il s'attend à un mois d'échanges intenses entre officiels russes et collègues turcs, car le gouvernement a reçu l'ordre de lancer le processus visant à lever les mesures restrictives imposées par Moscou à Ankara.
Jeudi, M. Poutine a signé un décret annulant l'embargo sur les vols charters entre la Russie et la Turquie.
Vendredi également, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a rencontré son homologue turc, Mevlut Cavusoglu, dans la ville balnéaire de Sotchi en marge d'une réunion ministérielle de l'Organisation de Coopération Economique de la Mer Noire.
Les deux parties ont discuté du processus d'organisation d'une série de réunions entre les officiels des deux parties dont le but est de rétablir les relations, a indiqué M. Lavrov lors d'une conférence de presse organisée après la rencontre.
M. Lavrov a également discuté avec M. Cavusoglu de la situation en Syrie, et notamment de la nécessité d'empêcher que les terroristes reçoivent des livraisons via le territoire turc. Les deux parties ont alors décidé de relancer le travail de la commission antiterroriste russo-turque, qui est gelé depuis sept mois.
M. Lavrov a ajouté que les deux parties ont atteint un consensus sur la définition des groupes terroristes en Syrie et qui "sont, d'après les résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies, l'Etat islamique, Jabhat al-Nusra et d'autres petits groupes affiliés à eux".
Qualifiant ses discussions avec M. Lavrov de "constructives", M. Cavusoglu a déclaré que l'amélioration des relations d'Ankara avec la Russie et Israël aura un impact positif sur l'ensemble de la région.