La conception de haut niveau aide à étendre la coopération sino-allemande (COMMENTAIRE)
Publié le 2016-06-12 à 20:49 | french.xinhuanet.com
BERLIN, 12 juin (Xinhua) -- Angela Merkel effectuera du 12 au 14 juin sa neuvième visite en Chine depuis qu'elle est devenue chancelière allemande en 2005. La fréquence de ses visites en Chine est assez rare pour un dirigeant de pays occidental et cela reflète la profondeur et la largeur des relations sino-allemandes.
Au cours de sa visite, Mme Merkel co-présidera une consultation inter-gouvernementale avec le Premier ministre chinois Li Keqiang afin de renforcer la planification de haut niveau des relations bilatérales, d'enrichir leur partenariat stratégique global ainsi que d'élargir et d'approfondir leur coopération bilatérale.
Depuis la création du mécanisme de consultation inter-gouvernementale entre la Chine et l'Allemagne en 2011, les deux parties ont tenu trois séries de consultations. C'est également le premier mécanisme du genre établi entre la Chine et un pays européen, et il est devenu la plate-forme la plus importante pour la planification et la promotion de la coopération sino-allemande.
Comment la Chine et l'Allemagne renforceront leur coordination et leur coopération dans le cadre du Groupe des 20 (G20) sera le principal sujet de la future quatrième série de consultation entre les deux pays, d'autant que la Chine accueillera le sommet du G20 en septembre et l'Allemagne en sera l'hôte en 2017.
Face à la faible reprise de l'économie mondiale, des pays comme les Etats-Unis et le Japon ont tenté de s'extirper de leur situation difficile par le biais de politiques d'assouplissement monétaire plus fortes, qui ont généré divers effets secondaires négatifs.
La Chine et l'Allemagne ont toujours préconisé la réalisation de la croissance économique et du développement durable grâce à l'innovation et à la réforme structurelle. Renforcer davantage la coordination des macro-politiques entre elles contribuera à renforcer la reprise et la stabilité de l'économie mondiale.
L'"innovation" a été au centre de la coopération économique et commerciale entre la Chine et l'Allemagne au cours des dernières années, et les deux pays ont décidé d'aller de l'avant avec la mise en place d'un "partenariat d'innovation" mutuellement bénéfique, puisque leur coopération industrielle et technologique s'est accélérée.
Lors de sa visite en Chine, Mme Merkel participera à un forum sur la coopération économique et technologique sino-allemande et à un dialogue avec les milieux d'affaires, et visitera également un parc industriel sino-allemand haut de gamme à Shengyang, chef-lieu de la province du Liaoning, dans le nord-est de la Chine.
Actuellement, les deux pays s'efforcent vigoureusement d'aligner le plan chinois "Made In China 2025" et la stratégie allemande "Industrie 4.0", et la prochaine consultation inter-gouvernementale va ajouter de nouveaux contenus à cet alignement.
"Industrie 4.0" est la dernière tendance industrielle en Allemagne, qui cherche à maintenir sa compétitivité globale en intégrant les industries classiques avec les technologies de l'information, tandis que la Chine a déployé une stratégie "Made in China 2025" pour s'auto-améliorer.
Il y a aussi un grand potentiel pour la Chine et l'Allemagne d'explorer conjointement un marché tiers. Avec l'initiative "la Ceinture et la Route" et la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII) qui gagnent du terrain, les deux pays renforceront conjointement la construction d'infrastructures en Asie. Il est sûr que les deux parties doivent faire face à certaines différences lors de la consultation, telles que la surproduction d'acier et le statut d'économie de marché de la Chine.
Il est estimé que la coopération entre la Chine et l'Allemagne - un membre de poids de l'Union européenne - dans la bonne résolution des questions relatives contribuera à un bon développement des relations économiques et commerciales Chine-Allemagne et Chine-UE.
Il convient de noter que seulement 7,6% du total des exportations d'acier de la Chine sont dirigées vers le marché de l'UE, ce qui représente 14% des importations d'acier de ce dernier. Exagérer la question de la surproduction d'acier et les frictions ou les différences commerciales ternirait les relations Chine-Allemagne et Chine-UE.
L'UE devrait en 2016 cesser de baser ses enquêtes anti-dumping des produits chinois sur son "système de pays de remplacement", en vertu de l'accord signé lorsque la Chine a rejoint l'Organisation mondiale du commerce.
L'UE a refusé de remplir ses obligations en vertu du traité international et ce qu'elle pratique est une "protection de remplacement".
L'Allemagne est capable et a l'obligation de jouer un rôle actif dans la bonne résolution de ces questions. Cela sert les intérêts allemands et contribuera à élargir la coopération pragmatique sino-allemande et sino-européenne.
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