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Les enfants, principales victimes des guerres (REPORTAGE)

                 French.xinhuanet.com | Publié le 2016-06-01 à 13:28


Le 25 mai 2016, un garçon prend soin d'un jeune enfant, dans le camp de Lagkadikia, un camp situé au nord d'Athènes qui accueille près de 900 réfugiés syriens. (Xinhua)

BEIJING, 1er juin (Xinhua) -- Les enfants ont toujours été l'un des groupes les plus vulnérables en temps de guerre. Lorsque les adultes déclarent la guerre, les enfants n'ont d'autre choix que de vivre, au minimum, les mêmes horreurs que leurs parents. Dans le cadre de la Journée internationale de l'enfant, Xinhua raconte l'histoire de trois enfants dont la vie a été influencée par la guerre.

UN TRAVAIL

Mohammed est un petit garçon chétif et joyeux de neuf ans qui assume des responsabilités importantes, selon les employés du camp de Lagkadikia, un camp situé au nord d'Athènes qui accueille près de 900 réfugiés syriens.

Mohammed aide les employés à trier les tickets repas, un travail qu'il prend très au sérieux. Pour ce faire, il a appris à compter en grec jusqu'à 30.

Les affrontements sanglants à Alep, la ville natale de Mohammed, ont forcé sa famille à entreprendre le long et difficile voyage à la recherche de l'asile. Pendant les années précédant son arrivée en Grèce, Mohammed n'a pas pu aller à l'école et n'a pas reçu d'éducation à proprement parler.

On estime que 22.000 à 55.000 réfugiés syriens en Grèce sont des enfants, qui ont été déscolarisés 18 mois en moyenne.

UN REVE

"Mon rêve est simple : améliorer cet endroit misérable."

Ibrahim al-Nemnem est un Palestinien de 13 ans qui rêve de devenir ingénieur pour améliorer les conditions de vie dans le camp de réfugiés de Shati, à Gaza. Avec quelque 82.000 réfugiés, le camp est le plus bondé de la bande de Gaza.

"Nous pensions que le camp ne serait qu'un logement temporaire, mais on dirait qu'on va devoir y vivre pendant des décennies. Je voudrais donc le rénover", a expliqué Ibrahim.

L'adolescent a expliqué que le conflit qui persiste en Palestine le privait de tous ses droits. En effet, il y a tellement de monde dans le camp qu'il ne peut même pas jouer avec ses amis dans un parc ou sur un terrain de jeux. Un manque qu'il compte pallier s'il devient ingénieur un jour.

La plupart des enfants du camp partagent des rêves similaires à celui d'Ibrahim, certains voulant devenir enseignants ou médecins pour améliorer leurs conditions de vie. Ibrahim a la chance de pouvoir continuer à aller à l'école grâce au soutien de sa famille.

Mais ces rêves sont fragiles. Selon l'ONG Save the Children, au cours de l'année 2014, 551 enfants ont été tués, 3.436 ont été blessés et quelque 1.500 enfants ont perdu leurs parents.

Mahmoud Zidan, un adolescent de 16 ans du camp de Shati, n'a pas eu autant de chance qu'Ibrahim. Son rêve de devenir enseignant a été brisé il y a trois mois quand il a dû cesser ses études pour trouver un travail afin de soutenir sa famille.

"La vie ne doit pas forcément se résumer au chômage et à la pauvreté", estime Mahmoud, qui travaille actuellement comme pêcheur.

UN APPEL

Au camp du Centre médical de la mission de maintien de la paix chinoise à Monrovia, capitale du Libéria, le sergent Tang Shaoluo n'a pas pu dormir de la nuit, car il attendait un appel de Chine.

A des milliers de kilomètres de là, sa femme était en train d'accoucher. Vers 7h du matin, Tang Shaoluo a entendu avec émotion le premier cri de son fils par téléphone avant de découvrir son visage.

Tang Shaluo est arrivé au Libéria en septembre 2015 pour participer à une mission de la paix dans ce pays d'Afrique de l'Ouest. Il a appris avant son départ que sa femme était enceinte, mais il a pris la décision de poursuivre sa mission.

Au Libéria, Tang Shaoluo a participé à l'évacuation des victimes et au transfert des médecins vers les villages. Il appelait sa femme chaque fois qu'il était en permission, et regrettait de ne pas pouvoir être à ses côtés alors que celle-ci rencontrait des difficultés au début de sa grossesse.

"Nous rentrerons chez nous dans un mois. Je m'imagine déjà prendre mon fils et ma femme dans mes bras. [Mais] avant de rentrer en Chine, je ferai de mon mieux pour accomplir ma mission au Libéria", a-t-il déclaré.

Bien que son fils soit trop jeune pour comprendre l'importance de la mission de son père, Tang Shaoluo espère lui expliquer un jour qu'il essayait de faire du monde un endroit meilleur pour les enfants démunis.

 
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Les enfants, principales victimes des guerres (REPORTAGE)

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Le 25 mai 2016, un garçon prend soin d'un jeune enfant, dans le camp de Lagkadikia, un camp situé au nord d'Athènes qui accueille près de 900 réfugiés syriens. (Xinhua)

BEIJING, 1er juin (Xinhua) -- Les enfants ont toujours été l'un des groupes les plus vulnérables en temps de guerre. Lorsque les adultes déclarent la guerre, les enfants n'ont d'autre choix que de vivre, au minimum, les mêmes horreurs que leurs parents. Dans le cadre de la Journée internationale de l'enfant, Xinhua raconte l'histoire de trois enfants dont la vie a été influencée par la guerre.

UN TRAVAIL

Mohammed est un petit garçon chétif et joyeux de neuf ans qui assume des responsabilités importantes, selon les employés du camp de Lagkadikia, un camp situé au nord d'Athènes qui accueille près de 900 réfugiés syriens.

Mohammed aide les employés à trier les tickets repas, un travail qu'il prend très au sérieux. Pour ce faire, il a appris à compter en grec jusqu'à 30.

Les affrontements sanglants à Alep, la ville natale de Mohammed, ont forcé sa famille à entreprendre le long et difficile voyage à la recherche de l'asile. Pendant les années précédant son arrivée en Grèce, Mohammed n'a pas pu aller à l'école et n'a pas reçu d'éducation à proprement parler.

On estime que 22.000 à 55.000 réfugiés syriens en Grèce sont des enfants, qui ont été déscolarisés 18 mois en moyenne.

UN REVE

"Mon rêve est simple : améliorer cet endroit misérable."

Ibrahim al-Nemnem est un Palestinien de 13 ans qui rêve de devenir ingénieur pour améliorer les conditions de vie dans le camp de réfugiés de Shati, à Gaza. Avec quelque 82.000 réfugiés, le camp est le plus bondé de la bande de Gaza.

"Nous pensions que le camp ne serait qu'un logement temporaire, mais on dirait qu'on va devoir y vivre pendant des décennies. Je voudrais donc le rénover", a expliqué Ibrahim.

L'adolescent a expliqué que le conflit qui persiste en Palestine le privait de tous ses droits. En effet, il y a tellement de monde dans le camp qu'il ne peut même pas jouer avec ses amis dans un parc ou sur un terrain de jeux. Un manque qu'il compte pallier s'il devient ingénieur un jour.

La plupart des enfants du camp partagent des rêves similaires à celui d'Ibrahim, certains voulant devenir enseignants ou médecins pour améliorer leurs conditions de vie. Ibrahim a la chance de pouvoir continuer à aller à l'école grâce au soutien de sa famille.

Mais ces rêves sont fragiles. Selon l'ONG Save the Children, au cours de l'année 2014, 551 enfants ont été tués, 3.436 ont été blessés et quelque 1.500 enfants ont perdu leurs parents.

Mahmoud Zidan, un adolescent de 16 ans du camp de Shati, n'a pas eu autant de chance qu'Ibrahim. Son rêve de devenir enseignant a été brisé il y a trois mois quand il a dû cesser ses études pour trouver un travail afin de soutenir sa famille.

"La vie ne doit pas forcément se résumer au chômage et à la pauvreté", estime Mahmoud, qui travaille actuellement comme pêcheur.

UN APPEL

Au camp du Centre médical de la mission de maintien de la paix chinoise à Monrovia, capitale du Libéria, le sergent Tang Shaoluo n'a pas pu dormir de la nuit, car il attendait un appel de Chine.

A des milliers de kilomètres de là, sa femme était en train d'accoucher. Vers 7h du matin, Tang Shaoluo a entendu avec émotion le premier cri de son fils par téléphone avant de découvrir son visage.

Tang Shaluo est arrivé au Libéria en septembre 2015 pour participer à une mission de la paix dans ce pays d'Afrique de l'Ouest. Il a appris avant son départ que sa femme était enceinte, mais il a pris la décision de poursuivre sa mission.

Au Libéria, Tang Shaoluo a participé à l'évacuation des victimes et au transfert des médecins vers les villages. Il appelait sa femme chaque fois qu'il était en permission, et regrettait de ne pas pouvoir être à ses côtés alors que celle-ci rencontrait des difficultés au début de sa grossesse.

"Nous rentrerons chez nous dans un mois. Je m'imagine déjà prendre mon fils et ma femme dans mes bras. [Mais] avant de rentrer en Chine, je ferai de mon mieux pour accomplir ma mission au Libéria", a-t-il déclaré.

Bien que son fils soit trop jeune pour comprendre l'importance de la mission de son père, Tang Shaoluo espère lui expliquer un jour qu'il essayait de faire du monde un endroit meilleur pour les enfants démunis.

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