La Russie veut contourner l'Ukraine et la Slovaquie pour faire transiter son gaz, selon un expert slovaque

Publié le 2016-05-20 à 05:21 | french.xinhuanet.com

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BRATISLAVA, 19 mai (Xinhua) -- Les projets de gazoducs comme South Stream, Turkish Stream et Nord Stream 2 confirment que la Russie souhaite éviter de traverser l'Ukraine et la Slovaquie pour faire transiter son gaz naturel, a déclaré jeudi un expert.

De fait, l'accord passé entre la compagnie russe Gazprom et la compagnie ukrainienne Naftogaz pour permettre au gaz de transiter par l'Ukraine expirera en effet en 2019.

"La Russie a très sérieusement l'intention d'éviter l'Ukraine. Nord Stream 2 est un projet 100 % commercial, mais sa dimension politique n est pas négligeable", a déclaré jeudi le directeur exécutif de l'Association slovaque du gaz et du pétrole, Jan Klepac, dans une interview accordée à Tablet.TV.

Si la Russie contourne l'Ukraine, cela risque de provoquer un problème non seulement politique, mais aussi et surtout économique pour la Slovaquie. "La Slovaquie dispose d'un réseau de gazoducs très développé. Sa capacité annuelle de transit est de 94 milliards de mètres cubes, dont à peine 60 % ont été utilisés l'an dernier. Si les grands transporteurs de gaz se mettent à éviter la Slovaquie, nous perdrons une grande part des revenus liés aux frais de transit", a souligné M. Klepac.

Selon lui, il serait dans l'intérêt de la Slovaquie de rechercher des alternatives, comme le projet Eastring, qui vise à connecter les gazoducs slovaques aux Balkans.

"Cela permettrait à du gaz d'origine non-russe d'entrer en Europe par la route du sud. Le gaz venu d'Azerbaïdjan serait immédiatement disponible, et à terme le gaz turkmène et iranien. C'est un projet vital pour l'Union européenne comme pour la Slovaquie", a expliqué M. Klepac.

Le projet Eastring devrait commencer ses opérations commerciales vers la fin 2018. Sa capacité de transport, dans la première phase du projet, sera de 20 milliards de mètres cubes, avec pour cible 40 milliards de mètres cubes dans une phase ultérieure. La première phase du projet représente à elle seule un investissement de 1,14 à 1,52 milliard d'euros.

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La Russie veut contourner l'Ukraine et la Slovaquie pour faire transiter son gaz, selon un expert slovaque

Publié le 2016-05-20 à 05:21 | french.xinhuanet.com

BRATISLAVA, 19 mai (Xinhua) -- Les projets de gazoducs comme South Stream, Turkish Stream et Nord Stream 2 confirment que la Russie souhaite éviter de traverser l'Ukraine et la Slovaquie pour faire transiter son gaz naturel, a déclaré jeudi un expert.

De fait, l'accord passé entre la compagnie russe Gazprom et la compagnie ukrainienne Naftogaz pour permettre au gaz de transiter par l'Ukraine expirera en effet en 2019.

"La Russie a très sérieusement l'intention d'éviter l'Ukraine. Nord Stream 2 est un projet 100 % commercial, mais sa dimension politique n est pas négligeable", a déclaré jeudi le directeur exécutif de l'Association slovaque du gaz et du pétrole, Jan Klepac, dans une interview accordée à Tablet.TV.

Si la Russie contourne l'Ukraine, cela risque de provoquer un problème non seulement politique, mais aussi et surtout économique pour la Slovaquie. "La Slovaquie dispose d'un réseau de gazoducs très développé. Sa capacité annuelle de transit est de 94 milliards de mètres cubes, dont à peine 60 % ont été utilisés l'an dernier. Si les grands transporteurs de gaz se mettent à éviter la Slovaquie, nous perdrons une grande part des revenus liés aux frais de transit", a souligné M. Klepac.

Selon lui, il serait dans l'intérêt de la Slovaquie de rechercher des alternatives, comme le projet Eastring, qui vise à connecter les gazoducs slovaques aux Balkans.

"Cela permettrait à du gaz d'origine non-russe d'entrer en Europe par la route du sud. Le gaz venu d'Azerbaïdjan serait immédiatement disponible, et à terme le gaz turkmène et iranien. C'est un projet vital pour l'Union européenne comme pour la Slovaquie", a expliqué M. Klepac.

Le projet Eastring devrait commencer ses opérations commerciales vers la fin 2018. Sa capacité de transport, dans la première phase du projet, sera de 20 milliards de mètres cubes, avec pour cible 40 milliards de mètres cubes dans une phase ultérieure. La première phase du projet représente à elle seule un investissement de 1,14 à 1,52 milliard d'euros.

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