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France : des militants contre la loi Travail interdits de participer à la manifestation du mardi 17 mai (SYNTHESE)

Publié le 2016-05-17 à 05:00 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 16 mai (Xihnua) -- Les autorités de la préfecture de police de Paris ont notifié à une vingtaine de militants contre la loi Travail, une interdiction de participer à la manifestation parisienne du mardi 17 mai. Ces militants sont soupçonnés d'être associés à des faits de violence qui ont souvent marqué, depuis bientôt deux mois les manifestations contre le projet de loi Travail, à Paris tout comme en régions.

Une vingtaine de militants opposés au projet de loi Travail sont interdits de participer à la manifestation contre ledit projet de loi, prévue mardi 17 mai à Paris.

Ils sont "interdit de séjour le mardi 17 entre 11h et 20h dans les 6, 7,14 et 15ème arrondissements de Paris et de 18h jusqu'à 7h du matin le lendemain dans le périmètre autour de la place de la République", lit-on dans l'arrêté d'interdiction signé par le préfet de police de Paris et publié sur le site des opposants au projet de loi.

Les autorités soupçonnent ces militants qui ont reçu ces interdictions individuelles, d'être associés à des faits de violences qui ont souvent marqué les manifestations anti-loi Travail.

Ces personnes ont "été remarquées à de nombreuses reprises lors des manifestations contre, notamment, les violences policières et le projet de réforme du code du travail, que ces manifestations ont dégénéré en troubles graves à l'ordre public et notamment des affrontements violents avec les forces de l'ordre, que des groupes d'individus masqués et portant des casques sont systématiquement à l'origine de ces désordres", explique la préfecture de police dans son arrêté.

Au regard de ce constat, "il y a dès lors tout lieu de penser que la (leur) présence aux rassemblements organisés contre le projet de loi vise à participer à des actions violentes. Compte tenu de ces éléments, il y a lieu d'interdire leur présence à la manifestation organisée le mardi 17 mai 2016 conjointement par l'Union régionale d'île de France CGT, FO, l'UNEF... ainsi qu'à la place de la République", ajoute le document.

Le préfet de police a pris cette décision en application de l'article 5 de la loi du 3 avril 1955 qui lui permet d'interdire "dans tout ou une partie du département à toute personne cherchant à entraver de quelque manière que ce soit l'action des pouvoirs publics".

Depuis plus d'un mois, les opposants au projet de loi Travail descendent dans la rue pour protester contre ledit projet. Des manifestations qui se terminent le plus souvent par des heurts violents, suivis d'interpellations et causant des dégâts matériels ainsi que de nombreux blessés.

C'est par exemple le cas lors de la dernière manifestation contre ce projet de loi, le 12 mai à Paris. Pendant que les députés votent la motion de censure, les manifestants (11 500 à 12 500 selon la police) protestaient dans les rues de Paris. Le bilan à la fin de la manifestation était de "sept interpellations. Vingt personnes ont été blessées légèrement dont quatre manifestants, dix personnes du service d'ordre de la CGT, deux militaires de l'opération Sentinelle et quatre policiers et gendarmes", a indiqué dans un communiqué la préfecture de police de Paris.

En terme de dégât matériel, le communiqué mentionne que "diverses dégradations ont été constatées : "un container à verre a été renversé, des vitrines d'agences bancaires et de restaurants ont été dégradées par tags et deux vitrines de commerces ont été brisées. Un kiosque à journaux a été détruit et un véhicule particulier a été dégradé".

La presse a également noté des violences et interpellations notamment, à Caen, le Havre et à Nantes.

La même violence a été notée lors de la manifestation du jeudi 28 avril, à Paris, Marseille, Rennes, Nantes et Lyon entre les forces de l'ordre et des jeunes militants radicaux.

Au total 124 interpellations ont lieu le 28 avril dans toute la France et 24 membres de forces de l'ordre blessés, avait déclaré le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve qui a dressé un bilan général depuis le début de la manifestation contre la loi du Travail.

"124 personnes ont été interpellées sur le territoire national, ce qui porte à 382 le nombre d'interpellations depuis le début des manifestations. Aujourd'hui, 24 policiers et gendarmes ont été blessés à l'occasion de ces manifestations dont trois très grièvement à Paris. Il y a un policier qui est actuellement en urgence absolue", a fait remarquer M. Cazeneuve.

Pour dénoncer ces violences contre les forces de l'ordre, le syndicat des policiers a prévu une marche mercredi 18 mai à Paris à la place de la République. Fin

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