France : l'Assemblée nationale adopte le projet de loi Travail après le rejet d'une motion de censure (SYNTHESE)

Publié le 2016-05-13 à 06:18 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 12 mai (Xinhua) -- La motion de censure déposée par la droite et le centre contre le gouvernement après le recours au 49.3, a été rejetée jeudi par l'Assemblée nationale, faute de majorité - 246 voix au lieu de 288.

Un vote qui s'est déroulé dans un contexte de mobilisation générale marquée par des violences et des interpellations à Paris et en région.

"La majorité absolue des membres composant l'Assemblée est de 288. Pour l'adoption il y a eu 246 voix. La majorité requise n'étant pas atteinte, la motion de censure n'est pas adoptée. En conséquence est considéré comme adopté le projet de loi visant à instituer de nouvelles libertés et de nouvelle protection pour les entreprises et les actifs", a déclaré le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, à l'issue du vote de la motion de censure.

La droite a ainsi échoué à "renverser" le gouvernement de Manuel Valls, malgré le soutien du front de gauche (Parti communiste, Ecologiste...) qui a voté la motion de censure pour empêcher l'adoption du projet de loi Travail. Les socialistes "frondeurs", eux ont refusé de voter la motion, en dépit des appels de la droite.

Christian Jacob, chef de file des députés de droite qui a défendu la motion de censure, a condamné l'usage de l'article 49.3 par le gouvernement et qualifié le projet de loi de texte de régression.

"Vous refusez (avec le 49.3) aux députés de la nation, aux élus du peuple le vote et même la discussion. Au fond ce qu'on ne peut pas vous pardonner c'est de tolérer la chienlit place de la République et d'interdire le débat ici à l'Assemblée nationale. De reculade en reculade, de renoncement en renoncement, que reste-t-il dans ce texte, rien, ce texte est une régression", a déclaré M. Jacob lors de la défense de la motion de censure à l'Assemblée nationale.

Le Premier ministre Valls a défendu pour sa part le projet de loi Travail et rappelé aux députés, les raisons qui expliquent le recours à l'article 49.3.

"Gouverner, c'est savoir écouter et bâtir des compromis, gouverner ce n'est pas craindre le débat mais c est aussi savoir le clore quand il faut. Et c'est fort de ces principes, fort de la conviction que notre économie a besoin d'être soutenue au moment où elle retrouve le chemin de la croissance, qu'il faut moderniser notre modèle social que j'ai engagé après l'accord du Conseil des ministres présidé par le chef de l'Etat la responsabilité de mon gouvernement sur ce texte", a expliqué M. Valls.

Pendant que les députés votent la motion de censure à l'hémicycle, les syndicats et organisations de jeunesses manifestent dans les rues à Paris et en régions, contre le projet de loi, tout en dénonçant le recours de l'article 49.3.

"On a bien compris que le gouvernement voulait clore le débat parlementaire mais par contre il y a une certitude, ce 49.3 ne fera pas taire les jeunes. C'est la responsabilité du gouvernement d'entendre enfin cette contestation et de comprendre qu'on ne peut pas réformer le code du travail sans aucune légitimité démocratique", a déclaré sur France 5, William Martinez, président de l'UNEF (syndicat des étudiants).

La manifestation est émaillée d'incidents violents à Paris avec des blessés et des interpellations selon la police qui a estimé le nombre de manifestants entre 11 500 à 12 500 contre 50 000 pour les syndicalistes.

Il y a eu au total "7 interpellations. 20 personnes ont été blessées légèrement dont 4 manifestants, 10 personnes du service d'ordre de la CGT, 2 militaires de l'opération Sentinelle et 4 policiers et gendarmes", a indiqué dans un communiqué la préfecture de police de Paris.

En terme de dégât matériel, le communiqué mentionne que "diverses dégradations ont été constatées : un container à verre a été renversé, des vitrines d'agences bancaires et de restaurants ont été dégradées par tags et deux vitrines de commerces ont été brisées. Un kiosque à journaux a été détruit et un véhicule particulier a été dégradé".

La presse note également des violences et interpellations notamment, à Caen, Nantes et le Havre. Les syndicalistes annoncent de nouvelles journées de mobilisation et de grèves les prochains jours.

Lire aussi:

>>> France/loi Travail : la motion de censure de l'opposition rejetée à l'Assemblée nationale

PARIS, 12 mai (Xinhua) -- Les débats étaient vifs au sein de l'hémicycle de l'Assemblée nationale ce jeudi après-midi, au sujet de la motion de censure déposée par députés de droite contre le gouvernement français qui a été rejetée à l'issue du vote et la loi Travail a donc été adoptée en première lecture.

french.xinhuanet.com

France : l'Assemblée nationale adopte le projet de loi Travail après le rejet d'une motion de censure (SYNTHESE)

Publié le 2016-05-13 à 06:18 | french.xinhuanet.com

PARIS, 12 mai (Xinhua) -- La motion de censure déposée par la droite et le centre contre le gouvernement après le recours au 49.3, a été rejetée jeudi par l'Assemblée nationale, faute de majorité - 246 voix au lieu de 288.

Un vote qui s'est déroulé dans un contexte de mobilisation générale marquée par des violences et des interpellations à Paris et en région.

"La majorité absolue des membres composant l'Assemblée est de 288. Pour l'adoption il y a eu 246 voix. La majorité requise n'étant pas atteinte, la motion de censure n'est pas adoptée. En conséquence est considéré comme adopté le projet de loi visant à instituer de nouvelles libertés et de nouvelle protection pour les entreprises et les actifs", a déclaré le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, à l'issue du vote de la motion de censure.

La droite a ainsi échoué à "renverser" le gouvernement de Manuel Valls, malgré le soutien du front de gauche (Parti communiste, Ecologiste...) qui a voté la motion de censure pour empêcher l'adoption du projet de loi Travail. Les socialistes "frondeurs", eux ont refusé de voter la motion, en dépit des appels de la droite.

Christian Jacob, chef de file des députés de droite qui a défendu la motion de censure, a condamné l'usage de l'article 49.3 par le gouvernement et qualifié le projet de loi de texte de régression.

"Vous refusez (avec le 49.3) aux députés de la nation, aux élus du peuple le vote et même la discussion. Au fond ce qu'on ne peut pas vous pardonner c'est de tolérer la chienlit place de la République et d'interdire le débat ici à l'Assemblée nationale. De reculade en reculade, de renoncement en renoncement, que reste-t-il dans ce texte, rien, ce texte est une régression", a déclaré M. Jacob lors de la défense de la motion de censure à l'Assemblée nationale.

Le Premier ministre Valls a défendu pour sa part le projet de loi Travail et rappelé aux députés, les raisons qui expliquent le recours à l'article 49.3.

"Gouverner, c'est savoir écouter et bâtir des compromis, gouverner ce n'est pas craindre le débat mais c est aussi savoir le clore quand il faut. Et c'est fort de ces principes, fort de la conviction que notre économie a besoin d'être soutenue au moment où elle retrouve le chemin de la croissance, qu'il faut moderniser notre modèle social que j'ai engagé après l'accord du Conseil des ministres présidé par le chef de l'Etat la responsabilité de mon gouvernement sur ce texte", a expliqué M. Valls.

Pendant que les députés votent la motion de censure à l'hémicycle, les syndicats et organisations de jeunesses manifestent dans les rues à Paris et en régions, contre le projet de loi, tout en dénonçant le recours de l'article 49.3.

"On a bien compris que le gouvernement voulait clore le débat parlementaire mais par contre il y a une certitude, ce 49.3 ne fera pas taire les jeunes. C'est la responsabilité du gouvernement d'entendre enfin cette contestation et de comprendre qu'on ne peut pas réformer le code du travail sans aucune légitimité démocratique", a déclaré sur France 5, William Martinez, président de l'UNEF (syndicat des étudiants).

La manifestation est émaillée d'incidents violents à Paris avec des blessés et des interpellations selon la police qui a estimé le nombre de manifestants entre 11 500 à 12 500 contre 50 000 pour les syndicalistes.

Il y a eu au total "7 interpellations. 20 personnes ont été blessées légèrement dont 4 manifestants, 10 personnes du service d'ordre de la CGT, 2 militaires de l'opération Sentinelle et 4 policiers et gendarmes", a indiqué dans un communiqué la préfecture de police de Paris.

En terme de dégât matériel, le communiqué mentionne que "diverses dégradations ont été constatées : un container à verre a été renversé, des vitrines d'agences bancaires et de restaurants ont été dégradées par tags et deux vitrines de commerces ont été brisées. Un kiosque à journaux a été détruit et un véhicule particulier a été dégradé".

La presse note également des violences et interpellations notamment, à Caen, Nantes et le Havre. Les syndicalistes annoncent de nouvelles journées de mobilisation et de grèves les prochains jours.

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PARIS, 12 mai (Xinhua) -- Les débats étaient vifs au sein de l'hémicycle de l'Assemblée nationale ce jeudi après-midi, au sujet de la motion de censure déposée par députés de droite contre le gouvernement français qui a été rejetée à l'issue du vote et la loi Travail a donc été adoptée en première lecture.

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