L'artiste d'origine chinoise Huang Yong Ping dévoile son oeuvre pour Monumenta 2016

Publié le 2016-05-07 à 06:37 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 6 mai (Xinhua) -- Pour sa 7e édition, Monumenta invite l'artiste contemporain d'origine chinoise Huang Yong Ping, qui déploie une œuvre exceptionnelle baptisée "Empires" sous la gigantesque verrière du Grand Palais de Paris du 8 mai au 18 juin prochain, a constaté vendredi Xinhua sur place lors d'une présentation aux journalistes.

Huang Yong Ping succède ainsi à Anselm Kieffer, Richard Serra, Christian Boltanski, Anish Kapoor, Daniel Buren et Ilya et Emilia Kabakov pour relever le défi proposé par les organisateurs : inviter un artiste d'envergure internationale à créer une œuvre originale pour la Nef du Grand Palais.

L'oeuvre d'Huang Yong Ping est monumentale dans ses proportions. Un squelette de serpent argenté long de 254 mètres et constitué de 316 vertèbres et 568 côtes en aluminium, représentant le mythe de l'empire et la mutation, surplombe l'ensemble, se frayant un passage à plus d'une vingtaine de mètres du sol grâce notamment à un portique conçu spécialement en Chine pour supporter les 133 tonnes du reptile.

Huang Yong Ping a expliqué avoir créé l'œuvre en lien avec son contexte géographique, politique et historique : "le Grand Palais est sur l'axe reliant l'Arc-de-Triomphe, le Palais de l'Elysée aux Invalides et à l'Assemblée nationale et le Grand Palais a été construit à la fin de la révolution industrielle occidentale (...) la globalisation est pour moi une autre forme de révolution et mon projet l'aborde sous l'angle poétique et philosophique sans porter de jugement moral".

En outre, l'artiste a reconnu avoir ressenti une réelle "pression" après avoir accepté l'invitation, "pour moi l'enjeu était double : d'abord savoir dialoguer avec l'espace et ensuite, dialoguer avec le lieu".

"Ce que décrit Huang Yong Ping est plus grand que nous, cela dépasse notre force et notre idée de jugement moral", a souligné Jean de Loisy, commissaire de l'exposition et président du Palais de Tokyo.

Le projet a mobilisé cinq fonderies françaises, deux usines en Chine, trois bureaux d'études et un bureau de contrôle. Le montage a requis 60 personnes travaillant 20h/24h durant onze jours, a indiqué Jean de Loisy à Xinhua. Le budget du projet n'a pas été communiqué.

Organisé à l'initiative du ministère de la Culture et de la Communication et co-produit par la Rmn-Grand Palais, Monumenta propose à chaque édition un défi à un artiste majeur et de renommée internationale : se confronter à un espace monumental, le Grand Palais, et investir sa nef de 13500 m2, et 35 m de hauteur par la création d'une œuvre unique portant une réflexion sur le monde contemporain.

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L'artiste d'origine chinoise Huang Yong Ping dévoile son oeuvre pour Monumenta 2016

Publié le 2016-05-07 à 06:37 | french.xinhuanet.com

PARIS, 6 mai (Xinhua) -- Pour sa 7e édition, Monumenta invite l'artiste contemporain d'origine chinoise Huang Yong Ping, qui déploie une œuvre exceptionnelle baptisée "Empires" sous la gigantesque verrière du Grand Palais de Paris du 8 mai au 18 juin prochain, a constaté vendredi Xinhua sur place lors d'une présentation aux journalistes.

Huang Yong Ping succède ainsi à Anselm Kieffer, Richard Serra, Christian Boltanski, Anish Kapoor, Daniel Buren et Ilya et Emilia Kabakov pour relever le défi proposé par les organisateurs : inviter un artiste d'envergure internationale à créer une œuvre originale pour la Nef du Grand Palais.

L'oeuvre d'Huang Yong Ping est monumentale dans ses proportions. Un squelette de serpent argenté long de 254 mètres et constitué de 316 vertèbres et 568 côtes en aluminium, représentant le mythe de l'empire et la mutation, surplombe l'ensemble, se frayant un passage à plus d'une vingtaine de mètres du sol grâce notamment à un portique conçu spécialement en Chine pour supporter les 133 tonnes du reptile.

Huang Yong Ping a expliqué avoir créé l'œuvre en lien avec son contexte géographique, politique et historique : "le Grand Palais est sur l'axe reliant l'Arc-de-Triomphe, le Palais de l'Elysée aux Invalides et à l'Assemblée nationale et le Grand Palais a été construit à la fin de la révolution industrielle occidentale (...) la globalisation est pour moi une autre forme de révolution et mon projet l'aborde sous l'angle poétique et philosophique sans porter de jugement moral".

En outre, l'artiste a reconnu avoir ressenti une réelle "pression" après avoir accepté l'invitation, "pour moi l'enjeu était double : d'abord savoir dialoguer avec l'espace et ensuite, dialoguer avec le lieu".

"Ce que décrit Huang Yong Ping est plus grand que nous, cela dépasse notre force et notre idée de jugement moral", a souligné Jean de Loisy, commissaire de l'exposition et président du Palais de Tokyo.

Le projet a mobilisé cinq fonderies françaises, deux usines en Chine, trois bureaux d'études et un bureau de contrôle. Le montage a requis 60 personnes travaillant 20h/24h durant onze jours, a indiqué Jean de Loisy à Xinhua. Le budget du projet n'a pas été communiqué.

Organisé à l'initiative du ministère de la Culture et de la Communication et co-produit par la Rmn-Grand Palais, Monumenta propose à chaque édition un défi à un artiste majeur et de renommée internationale : se confronter à un espace monumental, le Grand Palais, et investir sa nef de 13500 m2, et 35 m de hauteur par la création d'une œuvre unique portant une réflexion sur le monde contemporain.

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