Syrie: des roquettes tirées par les rebelles frappent un hôpital à Alep
Publié le 2016-05-03 à 21:16 | french.xinhuanet.com
DAMAS, 3 mai (Xinhua) -- De nombreux civils ont été tués ou blessés, dont des femmes et des enfants, mardi par des tirs de roquettes des rebelles sur un hôpital à Alep, a annoncé une chaîne de télévision publique syrienne.
Les roquettes ont visé l'hôpital dans le quartier d'al-Muhafaza, dans l'ouest d'Alep, qui est contrôlé par le gouvernement.
Plus tôt dans la journée, la chaîne de télévision pro-gouvernementale Sama TV avait indiqué que huit personnes avaient été tuées et une quarantaine d'autres blessées dans des bombardements dans plusieurs quartiers de l'ouest d'Alep.
Le Front al-Nosra affilié à al-Qaïda et d'autres groupes similaires ont accéléré leur offensive en bombardant les zones contrôlées par le gouvernement dans la ville en tentant d'avancer vers l'ouest de la ville.
L'armée syrienne a déclaré qu'elle avait repoussé les attaques, mais les rebelles ont continué leurs bombardements, ce qui a incité le gouvernement à bombarder les zones aux mains des rebelles.
L'aggravation des violences reflète l'écart entre le gouvernement et les rebelles ainsi que les différences internationales entre les pays qui soutiennent différentes parties au conflit.
Le gouvernement syrien a déclaré que la trêve soutenue par les Etats-Unis et la Russie, qui est entrée en vigueur en février, avait été violée par les rebelles à Alep.
Washington et Moscou se sont entendus vendredi sur un "régime de silence" près de la capitale Damas et dans la province de Lattaquié (nord-ouest) pour consolider cette fragile trêve.
Alep n'a toutefois pas été incluse et les civils en payent le prix.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, un groupe de surveillance basé à Londres, au moins 244 civils, dont 43 enfants et 27 femmes, ont été tués dans des bombardements dans des zones contrôlées par le gouvernement et des frappes gouvernementales sur les zones rebelles au cours des dix derniers jours.