France : La manifestation contre le projet de loi Travail émaillée d'incidents (SYNTHESE)
Publié le 2016-04-29 à 03:55 | french.xinhuanet.com
Des gens manifestent contre le projet de loi Travail à Paris, en France, le 28 avril 2016. (Xinhua/Li Genxing)
PARIS, 28 avril (Xinhua) -- Les syndicats et les organisations d'étudiants qui manifestent depuis plus d'un mois contre le projet de loi Travail, sont descendus jeudi dans les rues pour protester à nouveau contre ce projet de loi. Une manifestation émaillée d'incidents qui ont causé plusieurs blessés à Paris et à l'intérieur du pays.
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté à nouveau, à Paris et dans les régions pour le retrait du projet de loi Travail également appelé loi El Khomri.
Ils étaient au nombre de 14.000 à 15.000 manifestants à Paris selon la préfecture de police. 60.000 manifestants à Paris et 500.000 dans toute la France, estiment les syndicats.
La manifestation de ce jeudi est caractérisée par de violents affrontements à Paris, Marseille, Rennes, Nantes et Lyon entre forces de l'ordre et des jeunes militants radicaux.
La préfecture de police annonce sur son compte tweet à la fin de la manifestation dans la capitale, un bilan de "8 policiers blessés dont 1 grièvement et 8 interpellations ainsi que des dégradations et jets de projectiles".
Au total 124 interpellations ont lieu ce jeudi dans toute la France et 24 membres de forces de l'ordre blessés lors de cette manifestation, a déclaré le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve qui a dressé un bilan général depuis le début de la manifestation contre la loi du Travail.
"124 personnes ont été interpellées sur le territoire national, ce qui porte à 382 le nombre d'interpellations depuis le début des manifestations. Aujourd'hui, 24 policiers et gendarmes ont été blessés à l'occasion de ces manifestations dont trois très grièvement à Paris. Il y a un policier qui est actuellement en urgence absolue", a indiqué sur BFMTV, M. Cazeneuve.
Les syndicats et organisations d'étudiants se démarquent des casseurs qui infiltrent les manifestations contre le projet de loi Travail.
"L'objet de notre manifestation n'est pas les violences. Les casseurs sont une minorité, qui ont d'autres objectifs et profitent de nos manifestations", s'est défendu sur la même chaîne, Marthe Corpet du syndicat des étudiants, Unef.
Les syndicats des travailleurs et les organisations des élèves et étudiants réclament le retrait du projet de loi Travail malgré la modification de certains points du texte initial comme l'allongement du temps de travail et le plafonnement de l'indemnité prud'homale.
Selon les manifestants le projet de loi Travail est favorable au patronat, instaure la précarité et remet en cause les acquis sociaux des travailleurs obtenus après de longues luttes syndicales.
Des accusations que rejette le patronat français qui menace à son tour de d'abandonner le projet de loi Travail, si le gouvernement ne revient pas sur la version initiale du texte.
"Nous avons atteint aujourd'hui notre point de rupture, si rien ne bouge rapidement sur ce texte dans les trois semaines qui viennent, nous en tirerons les conséquences et le gouvernement et les députés récolteront ce qu'ils auront semé", avait menacé le 19 avril, lors d'une conférence de presse, le président du MEDEF Pierre Gattaz.
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PARIS, 28 avril (Xinhua) -- 124 personnes ont été interpellées, 24 policiers et gendarmes blessés, dont trois grièvement jeudi lors de la quatrième journée de mobilisation contre la loi sur le code du travail, à l'appel de sept syndicats -CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL et FIDL.