Image d'un champ pétrolier dans les archives de photos de Xinhua

Les principaux pays producteurs de pétrole au monde excepté l'Iran se sont réunis dimanche à Doha pour discuter d'un éventuel gel de la production du brut afin de stimuler les marchés internationaux et de tirer à la hausse les prix relativement faibles du pétrole.

Au total, 23 pays membres ou non membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ont envoyé des représentants au Qatar pour la "Réunion ministérielle des pays producteurs de pétrole".

Bien que les principaux participants tels que la Russie, l'Arabie saoudite et le Qatar n'aient pas révélé beaucoup d'informations sur les sujets qu'ils comptaient aborder, une source anonyme a confié à Xinhua que "la réunion porterait principalement sur la proposition de geler la production aux niveaux de janvier en vertu d'un accord datant de février, mais que d'autres propositions pourraient être examinées".

La Russie, l'Arabie saoudite, le Qatar et le Venezuela ont conclu un accord préliminaire le 16 février pour geler la production de pétrole aux niveaux de janvier, et non pas la réduire. Cet accord est toutefois assujetti à la participation des autres grands producteurs.

La réunion de dimanche intervient dans un contexte de chute du cours du pétrole, les prix ayant baissé de plus de 60% depuis janvier 2014 pour tomber à 27 dollars le baril en janvier dernier en raison de la surabondance de l'offre.

L'anticipation de voir les participants, qui représentent plus de 73% de la production mondiale, conclure un accord crucial a fait remonter les prix à plus de 40 dollars le baril, le plus haut niveau depuis le début de l'année.

Cependant, l'Iran, un producteur majeur de pétrole, a déclaré qu'il ne participerait pas à la réunion de Doha, estompant l'espoir que la réunion débouche sur la conclusion d'un accord concret pour faire remonter les prix du pétrole.

"La réunion de Doha est destinée à ceux qui veulent participer au plan de gel de la production [...] mais comme l'Iran ne signera pas le plan, la présence d'une délégation iranienne n'est pas nécessaire", a expliqué dimanche le ministre iranien du Pétrole Bijan Zanganeh, cité par l'agence de presse Shana.

L'Iran s'efforce d'accroître sa production du pétrole pour atteindre les niveaux d'avant les sanctions économiques imposées par l'Occident au pays en raison de son programme nucléaire controversé.

"L'Iran n'abandonnera en aucun cas son quota de production historique", a souligné M. Zanganeh.