french.xinhuanet.com
 

L'enseignement du chinois a le vent en poupe dans les écoles africaines

                 French.xinhuanet.com | Publié le 2016-04-02 à 02:26

Shao Dan, un professeur de l'Institut Confucius en Afrique du Sud, enseigne le Chinois dans un collège à 40 km à l'est de Pretoria, en Afrique du Sud, le 25 février 2013. (Xinhua/Li Qihua)

Alors que les relations entre la Chine et l'Afrique s'intensifient, non seulement dans le domaine du commerce mais aussi en matière d'échanges entre les peuples, l'apprentissage de la langue chinoise s'étend des étudiants universitaires aux adolescents de pays africains.

L'enseignement du chinois dans les écoles secondaires s'est implanté dans des pays comme l'Afrique du Sud, la Tanzanie et Madagascar, et cette tendance devrait encore s'étendre.

AFRIQUE DU SUD

Au total, 14 écoles primaires ou secondaires enseignent le chinois en Afrique du Sud, un nombre qui devrait encore augmenter cette année, selon la ministre de l'Éducation de base, Angie Motshekga.

Le département de l'Éducation de la province de Gauteng joue un rôle de pilote dans l'enseignement du chinois à l'école, principalement dans le district de Tshwane Sud, a indiqué Mme Motshekga plus tôt ce mois-ci.

Les 14 écoles enseignant actuellement le chinois sont situées dans cette province et une liste de 13 nouvelles écoles susceptibles d'offrir cet enseignement a également été soumise pour cette année, selon la ministre.

"J'ai le plaisir d'annoncer que 2.000 ouvrages scolaires seront offerts par le gouvernement chinois pour aider à l'enseignement du mandarin à l'école, en attendant la création d'un manuel de chinois sud-africain. Nous envisageons également de former des classes d'apprentissage numérique pour les écoles pilotes qui enseignent le mandarin", a déclaré Mme Motshekga.

Les cours du chinois seront proposés dans les écoles proposant des cours de la 4ème à la 10ème année (correspondant environ aux cours CM1 à seconde, et généralement à des élèves de 10 à 16 ans) en 2016, puis aux cours de 11ème année à partir de 2017 et de 12ème année à partir de 2018, selon le département de l'Éducation de base.

TANZANIE

Six établissements secondaires et trois universités participent à un programme pilote d'enseignement du chinois en Tanzanie, avec un total de 12 enseignants chinois.

L'Institut Confucius de l'université de Dodoma fait office de coordinateur de ce programme.

S'exprimant à l'occasion du lancement d'un programme pilote de langue et de culture chinoise à Dar es Salaam le mois dernier, le secrétaire adjoint permanent du ministère de l'Éducation, de la Science et de la Technologie de Tanzanie, Leonard Akwilapo, a encouragé les collégiens à apprendre le chinois.

"Si vous apprenez la langue et la culture chinoise, vous acquerrez aussi une connaissance technologique et des compétences très utiles des Chinois", a déclaré M. Akwilapo à des élèves de l'établissement secondaire de Zanaki à Dar es Salaam.

Le gouvernement veillera à ce que ce programme, soutenu par le gouvernement chinois, soit "durable", a-t-il déclaré.

"Nous formons des enseignants au sein des trois universités afin qu'ils puissent prendre la relève des bénévoles chinois", a déclaré le responsable.

S'exprimant lors de cette cérémonie, le conseiller culturel au sein de l'ambassade chinoise en Tanzanie, Gao Wei, a encouragé les étudiants à travailler dur, déclarant que ceux qui "réussissent bien" bénéficieront d'opportunités de se rendre en Chine pour des cours et universités d'été.

La directrice de l'école secondaire pour jeunes filles de Zanako, Juliet Matowo, a déclaré qu'environ 300 élèves de 14 à 18 ans apprenaient le chinois dans son établissement.

"Il y a un grand intérêt pour l'apprentissage de cette langue chez nos élèves", a déclaré Mme Matowo, ajoutant qu'un grand nombre d'élèves avaient l'ambition de poursuivre leurs études en Chine à l'avenir.

Des étudiants apprennent le Chinois dans un établissement secondaire à 40 km à l'est de Pretoria, en Afrique du Sud, le 25 février 2013. (Xinhua/Li Qihua)

MADAGASCAR

A 'école Le Petit nid, à Antananarivo, capitale de Madagascar, la moitié des 3 000 élèves de 8 à 17 ans se sont inscrits en cours de Chinois.

"Nous répondons aux attentes des parents qui souhaitent l'égalité des chances pour leurs enfants, (c'est pourquoi) nous avons recommandé l'enseignement obligatoire de la langue chinoise", a déclaré la directrice du Petit nid, Sahoby Ramahafalisoa, dans une interview auprès de Xinhua le mois dernier.

Lors de l'ouverture des classes de Chinois dans cette école en 2013, seuls 210 élèves étaient inscrits à ces cours, mais ce nombre a atteint près de 1 500 cette année.

"Le nombre est en augmentation (...) Les parents des élèves ont exprimé leur satisfaction de l'intégration des cours de Chinois à notre programme scolaire", a déclaré M. Ramahafalisoa.

Cet enseignement est dispensé par des Malgaches diplômés de l'Institut Confucius d'Antananarivo.

Ramantsarazaka Hery Zo dirige l'équipe de cinq membres d'enseignement du Chinois. "Aucune autre école que Le Petit nid n'a intégré de cours de Chinois comme cours obligatoire dans son programme scolaire à Madagascar, cela présente de nombreux avantages pour nos élèves", a-t-il dit.

"Conscients des difficultés et des avantages de l'apprentissage de cette langue, (les élèves) attachent une grande importance à ce cours", a déclaré M. Zo à Xinhua.

L'ambassade chinoise à Madagascar soutient l'école et son enseignement du Chinois par des dons de manuels et de matériel.

"L'ambassadeur chinois à Madagascar, Yang Min, s'est rendu fréquemment en visite dans notre école, et il a offert en cadeau à notre école des milliers de contenus audiovisuels et de manuels", a déclaré Mme Ramahafalisoa.

Au moins trois ou quatre étudiants chaque année ont obtenu une bourse pour étudier en Chine, ajoute Mme Ramahafalisoa.

"Si l'on prend en compte le contexte géopolitique mondial qui nous pousse à nous ouvrir à l'Occident ainsi qu'à l'Orient, notre devoir est de fournir à nos étudiants la liberté de s'approprier d'autres cultures sans oublier leur propre culture malgache", a-t-elle déclaré.

 
分享

L'enseignement du chinois a le vent en poupe dans les écoles africaines

French.xinhuanet.com | Publié le 2016-04-02 à 02:26

Shao Dan, un professeur de l'Institut Confucius en Afrique du Sud, enseigne le Chinois dans un collège à 40 km à l'est de Pretoria, en Afrique du Sud, le 25 février 2013. (Xinhua/Li Qihua)

Alors que les relations entre la Chine et l'Afrique s'intensifient, non seulement dans le domaine du commerce mais aussi en matière d'échanges entre les peuples, l'apprentissage de la langue chinoise s'étend des étudiants universitaires aux adolescents de pays africains.

L'enseignement du chinois dans les écoles secondaires s'est implanté dans des pays comme l'Afrique du Sud, la Tanzanie et Madagascar, et cette tendance devrait encore s'étendre.

AFRIQUE DU SUD

Au total, 14 écoles primaires ou secondaires enseignent le chinois en Afrique du Sud, un nombre qui devrait encore augmenter cette année, selon la ministre de l'Éducation de base, Angie Motshekga.

Le département de l'Éducation de la province de Gauteng joue un rôle de pilote dans l'enseignement du chinois à l'école, principalement dans le district de Tshwane Sud, a indiqué Mme Motshekga plus tôt ce mois-ci.

Les 14 écoles enseignant actuellement le chinois sont situées dans cette province et une liste de 13 nouvelles écoles susceptibles d'offrir cet enseignement a également été soumise pour cette année, selon la ministre.

"J'ai le plaisir d'annoncer que 2.000 ouvrages scolaires seront offerts par le gouvernement chinois pour aider à l'enseignement du mandarin à l'école, en attendant la création d'un manuel de chinois sud-africain. Nous envisageons également de former des classes d'apprentissage numérique pour les écoles pilotes qui enseignent le mandarin", a déclaré Mme Motshekga.

Les cours du chinois seront proposés dans les écoles proposant des cours de la 4ème à la 10ème année (correspondant environ aux cours CM1 à seconde, et généralement à des élèves de 10 à 16 ans) en 2016, puis aux cours de 11ème année à partir de 2017 et de 12ème année à partir de 2018, selon le département de l'Éducation de base.

TANZANIE

Six établissements secondaires et trois universités participent à un programme pilote d'enseignement du chinois en Tanzanie, avec un total de 12 enseignants chinois.

L'Institut Confucius de l'université de Dodoma fait office de coordinateur de ce programme.

S'exprimant à l'occasion du lancement d'un programme pilote de langue et de culture chinoise à Dar es Salaam le mois dernier, le secrétaire adjoint permanent du ministère de l'Éducation, de la Science et de la Technologie de Tanzanie, Leonard Akwilapo, a encouragé les collégiens à apprendre le chinois.

"Si vous apprenez la langue et la culture chinoise, vous acquerrez aussi une connaissance technologique et des compétences très utiles des Chinois", a déclaré M. Akwilapo à des élèves de l'établissement secondaire de Zanaki à Dar es Salaam.

Le gouvernement veillera à ce que ce programme, soutenu par le gouvernement chinois, soit "durable", a-t-il déclaré.

"Nous formons des enseignants au sein des trois universités afin qu'ils puissent prendre la relève des bénévoles chinois", a déclaré le responsable.

S'exprimant lors de cette cérémonie, le conseiller culturel au sein de l'ambassade chinoise en Tanzanie, Gao Wei, a encouragé les étudiants à travailler dur, déclarant que ceux qui "réussissent bien" bénéficieront d'opportunités de se rendre en Chine pour des cours et universités d'été.

La directrice de l'école secondaire pour jeunes filles de Zanako, Juliet Matowo, a déclaré qu'environ 300 élèves de 14 à 18 ans apprenaient le chinois dans son établissement.

"Il y a un grand intérêt pour l'apprentissage de cette langue chez nos élèves", a déclaré Mme Matowo, ajoutant qu'un grand nombre d'élèves avaient l'ambition de poursuivre leurs études en Chine à l'avenir.

Des étudiants apprennent le Chinois dans un établissement secondaire à 40 km à l'est de Pretoria, en Afrique du Sud, le 25 février 2013. (Xinhua/Li Qihua)

MADAGASCAR

A 'école Le Petit nid, à Antananarivo, capitale de Madagascar, la moitié des 3 000 élèves de 8 à 17 ans se sont inscrits en cours de Chinois.

"Nous répondons aux attentes des parents qui souhaitent l'égalité des chances pour leurs enfants, (c'est pourquoi) nous avons recommandé l'enseignement obligatoire de la langue chinoise", a déclaré la directrice du Petit nid, Sahoby Ramahafalisoa, dans une interview auprès de Xinhua le mois dernier.

Lors de l'ouverture des classes de Chinois dans cette école en 2013, seuls 210 élèves étaient inscrits à ces cours, mais ce nombre a atteint près de 1 500 cette année.

"Le nombre est en augmentation (...) Les parents des élèves ont exprimé leur satisfaction de l'intégration des cours de Chinois à notre programme scolaire", a déclaré M. Ramahafalisoa.

Cet enseignement est dispensé par des Malgaches diplômés de l'Institut Confucius d'Antananarivo.

Ramantsarazaka Hery Zo dirige l'équipe de cinq membres d'enseignement du Chinois. "Aucune autre école que Le Petit nid n'a intégré de cours de Chinois comme cours obligatoire dans son programme scolaire à Madagascar, cela présente de nombreux avantages pour nos élèves", a-t-il dit.

"Conscients des difficultés et des avantages de l'apprentissage de cette langue, (les élèves) attachent une grande importance à ce cours", a déclaré M. Zo à Xinhua.

L'ambassade chinoise à Madagascar soutient l'école et son enseignement du Chinois par des dons de manuels et de matériel.

"L'ambassadeur chinois à Madagascar, Yang Min, s'est rendu fréquemment en visite dans notre école, et il a offert en cadeau à notre école des milliers de contenus audiovisuels et de manuels", a déclaré Mme Ramahafalisoa.

Au moins trois ou quatre étudiants chaque année ont obtenu une bourse pour étudier en Chine, ajoute Mme Ramahafalisoa.

"Si l'on prend en compte le contexte géopolitique mondial qui nous pousse à nous ouvrir à l'Occident ainsi qu'à l'Orient, notre devoir est de fournir à nos étudiants la liberté de s'approprier d'autres cultures sans oublier leur propre culture malgache", a-t-elle déclaré.

010020070770000000000000011107421352448621