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Le télescope Kepler observe le premier "shock breakout" d'une supernova

Publié le 2016-03-23 à 23:53 | french.xinhuanet.com

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George Martin

WASHINGTON, 23 mars (Xinhua) -- A l'aide du télescope spatial américain Kepler, des scientifiques ont capturé pour la première fois le flash brillant de l'onde de choc d'une étoile en explosion, appelé "shock breakout", dans la fourchette de la lumière visible.

Les chercheurs, dirigés par Peter Garnavich, professeur d'astrophysique à l'université de Notre-Dame dans l'Indiana, ont analysé la lumière capturée par Kepler toutes les 30 minutes sur une période de trois ans de près de 50 mille milliards d'étoiles.

Ils étaient à la recherche de signes d'explosions massives de mort stellaire connu sous le nom de supernovas, qui commencent quand le fourneau interne d'une étoile n'a plus de carburant nucléaire et que de ce fait son noyau s'effondre avec la gravité.

Pendant une supernova, une onde de choc supersonique est envoyée depuis le noyau de l'étoile, qui causera ensuite un flash de lumière brillant appelé "shock breakout", quand il atteint la surface de l'étoile.

"Le flash d'une éruption doit durer environ une heure, donc vous devez être très chanceux ou regarder sans interruption des millions d'étoiles pour capter un flash", a expliqué M. Garnavich lundi.

Dans leur étude, les chercheurs ont découvert deux supernovas en explosion, capturées par Kepler en 2011.

La première, KSN 2011a, fait environ 300 fois la taille du soleil et se trouve à à peine 700 millions d'années lumière de la terre. La seconde, KSN 2011a, est à peu près 500 fois la taille du soleil et se trouve à environ 1,2 milliards d'années lumière.

Alors que les deux explosions ont livré la même onde énergétique, aucun chock breakout n'a été observé pour KSN 2011a, la plus petite des deux étoiles.

Les chercheurs ont expliqué ce constat par le fait que la plus petite étoile était entourée de gaz, peut-être assez pour masquer l'onde de choc à son arrivée à la surface de l'étoile.

Ces découvertes seront publiées par l'"Astrophysical Journal".

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