Les enquêteurs et les personnels de sécurité travaillent en dehors de la station de métro Maelbeek à Bruxelles, capitale de la Belgique, le 22 mars 2016. (Xinhua/Ye Pingfan)

BRUXELLES, 22 mars (Xinhua) -- Une vague d'explosions a frappé Bruxelles aux heures de pointe mardi, déchirant le toit d'un hall de départs d'un aéroport et frappant un métro en circulation plein de passagers, faisant au moins 34 morts.

Zach Muzun, citoyen belge, rapporte qu'il a entendu les explosions depuis les toilettes de l'aéroport de Bruxelles, 15 minutes environ après son arrivée dans le bâtiment. Son vol en provenance de Genève a atterri à 07h45 heure locale (06h45 GMT).

"Il y a eu une petite explosion, puis une grande", raconte-t-il. Lui et les autres passagers se sont vus invités à attendre dans la zone de récupération des bagages.

La police et le personnel de l'aéroport ont mis environ 30 minutes pour effectuer un premier contrôle des lieux. "Quand nous sommes sortis, presque tout était rouge. Il y avait du sang partout", a raconté M. Zackh à Xinhua.

Au moins 14 personnes ont perdu la vie dans les explosions à l'aéroport. Tous les vols ont été suspendus et les personnes à bord ont été rapidement évacuées.

Anthony Deloos, employé de la compagnie aérienne Swiss Airlines, se préparait pour débuter son travail à 08h. C'est alors que les explosions ont eu lieu. Les panneaux publicitaires au plafond sont tombés, emplissant toute la pièce de morceaux de papier et de poussière.

M. Deloos a été au départ choqué et incapable de bouger. "Cours, cours, c'est trop dangereux !", lui a crié son collègue.

"J'ai couru vers la salle des bagages où des bagages étaient en train d'arriver. Et j'ai sauté dedans", raconte M. Deloos à Xinhua. "J'étais effrayé, car si des terroristes venaient, nous allions mourir."

L'aéroport se trouve à 10 km environ du centre-ville. Les grandes routes ont rapidement été bloquées, seules les voitures de police et ambulances étant autorisées à se déplacer vers l'aéroport.

Dans les rues près de l'aéroport étaient amassés les employés et passagers évacués, dont deux groupes de touristes chinois de 32 et 38 personnes respectivement.

Chu Xiongwei, guide de l'un de ces groupes, raconte à Xinhua qu'ils devaient partir pour la Chine par le vol HU492, mais qu'ils étaient désormais bloqués sur place. Les touristes téléphonaient à leur famille pour les prévenir.

La compagnie chinoise Hainan Airlines, qui assure les vols directs entre Beijing et Bruxelles, a annoncé que le HU492 aurait du retard et que tous ses passagers sur des vols entre le 23 mars et le 5 avril pourraient demander le remboursement ou le report gratuit de leur billet.

La police a fourni aux passagers de voies d'évacuation supplémentaires, l'une vers le commissariat central de Zaventem, commune dans laquelle est situé l'aéroport, l'autre vers un gymnase proche.

"Actuellement, tous les transports publics sont suspendus, les passagers peuvent se rendre à ces deux endroits pour faire un changement ou attendre que leurs proches viennent les récupérer", a déclaré un agent de police à Xinhua.

Environ une heure après les explosions à l'aéroport, une autre explosion a frappé la station de métro de Maelbeek, située à quelques centaines de mètres du siège de l'Union européenne, faisant 20 morts et 106 blessés.

"Le métro sur lequel je suis monté s'est arrêté à mi-chemin entre Arts-Loi et Maelbeek à environ 9h10 du matin", raconte Han Shuang, une habitante de Belgique.

"Le train était plein de monde, nous avons dû sortir du métro par la porte de service et marcher sur les voies dans le noir pour sortir", a-t-elle rapporté à Xinhua.

Il y avait une forte odeur de métal brûlé. "J'ai vu un corps sur le sol avec une couverture jaune alors que je marchais par la station de Maelbeek", a-t-elle dit, "c'était trop horrible".

"Sortez, sortez !" disait le personnel aux passagers à la station Schuman, station voisine de Maelbeek et située en plein milieu des bâtiments des institutions de l'UE.

Peu après, Bruxelles a annoncé que tous les métros et bus étaient stoppés et l'alerte a été relevée à son niveau le plus élevé.

"C'est une terrible tragédie pour notre pays", a déclaré le Premier ministre belge, Charles Michel.

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