France : nouvelle mobilisation contre la loi du travail (SYNTHESE)

Publié le 2016-03-18 à 19:32 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 18 mars (Xinhua) -- Les élèves et étudiants français ont manifesté à nouveau pour le retrait du projet de réforme du code du travail, malgré les corrections apportées au texte et, qui a été présenté lundi dernier par le Premier ministre Manuel Valls.

Les organisations syndicales, les politiques... ont encore répondu par milliers, à l'appel des organisations d'élèves et d'étudiants jeudi dans toute la France pour demander le retrait dudit projet de loi, huit jours après leur première manifestation pour le même objectif.

La police a estimé le nombre de manifestants à 69 mille dans toute la France dont 8800 à Paris, alors que l' Union nationale des étudiants de France (UNEF) qui envisage déjà d'autres manifestations les 24 et 31 mars prochains, parle de 150 mille manifestants dont 80 mille dans la capitale.

L'allongement du temps de travail, l'assouplissement du licenciement économique et le plafonnement des indemnités prud'homales sont entre autres points de ce projet qui sont fortement contestés par les syndicats des travailleurs, les organisations sociales et certains responsables politiques de gauche.

Face à l'ampleur de la contestation, le gouvernement a procédé à la modification de certains points de désaccords et, présenté lundi dernier une version "améliorée" du texte.

Par exemple, dans cette nouvelle version du texte présenté par Manuel Valls, le gouvernement a renoncé au plafonnement des indemnités prud' homales qui prévoit qu' en cas de licenciement abusif, les indemnités des salariés seront plafonnés et calculés en fonction de leur ancienneté dans l'entreprise. Il propose dans le texte "corrigé" un barème indicatif.

La durée du temps de travail des apprentis ne sera plus étendue de 35 à 40 heures hebdomadaires comme c'était initialement prévu par le projet de loi. Et concernant le licenciement économique, l'intervention du juge n' est plus limitée, il pourra apprécier en cas de litige entre l' employeur et le salarié, le motif de licenciement économique.

Dans la version "corrigée" du texte figure également un nouveau dispositif d' accompagnement des jeunes vers

l'emploi. Il s' agit d' une aide financière qui sera généralisée en 2017, pour faciliter l'entrée des moins de 26 ans sur le marché du travail.

Mais malgré ces concessions du gouvernement, les lycéens et étudiants continuent de réclamer le retrait du projet de réforme de la loi du travail.

"Les annonces faites lundi (version corrigée du texte) ne sont que des modifications à la marge. Il y a un recul sur des propositions qui avaient été annoncées au départ mais il n' y a pas de réelle avancée sur ce projet de loi. La philosophie du texte reste exactement la même et donc les modifications ne changent rien, c' est pour cela qu' on continue à se mobiliser. Nous demandons le retrait de cette loi afin que nous puissions repartir sur de nouvelles bases et pouvoir porter ensemble des propositions sur un texte qui convient et correspond à notre modèle de société", a déclaré sur BFMTV, Samiya Mokhtar, présidente de l'UNEF.

Réagissant jeudi au micro de Public Sénat, à cette nouvelle manifestation des jeunes contre ce projet de loi du travail, le Premier ministre Manuel Valls dit être" très attentif aux attentes, aux exigences, aux colères et attentent de la jeunesse".

Mais pour M. Valls, "c'est un texte (le projet de loi) qui vise à conforter le CDI, à sortir de la précarité, un texte qui donne de nouveaux droits en matière de formation (...) mais surtout il y a cette mesure de garantie jeunesse universalisée qui va concerner progressivement toute une génération (...). Aucune avancée de ce type ne peut être balayée. La jeunesse reste et a été la grande priorité de ce quinquennat et ce projet de loi est l' une des réponses aux aspirations de la Jeunesse. Le compromis est utile pour réformer, pas pour revenir en arrière", a ajouté le Premier ministre français.

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France : nouvelle mobilisation contre la loi du travail (SYNTHESE)

Publié le 2016-03-18 à 19:32 | french.xinhuanet.com

PARIS, 18 mars (Xinhua) -- Les élèves et étudiants français ont manifesté à nouveau pour le retrait du projet de réforme du code du travail, malgré les corrections apportées au texte et, qui a été présenté lundi dernier par le Premier ministre Manuel Valls.

Les organisations syndicales, les politiques... ont encore répondu par milliers, à l'appel des organisations d'élèves et d'étudiants jeudi dans toute la France pour demander le retrait dudit projet de loi, huit jours après leur première manifestation pour le même objectif.

La police a estimé le nombre de manifestants à 69 mille dans toute la France dont 8800 à Paris, alors que l' Union nationale des étudiants de France (UNEF) qui envisage déjà d'autres manifestations les 24 et 31 mars prochains, parle de 150 mille manifestants dont 80 mille dans la capitale.

L'allongement du temps de travail, l'assouplissement du licenciement économique et le plafonnement des indemnités prud'homales sont entre autres points de ce projet qui sont fortement contestés par les syndicats des travailleurs, les organisations sociales et certains responsables politiques de gauche.

Face à l'ampleur de la contestation, le gouvernement a procédé à la modification de certains points de désaccords et, présenté lundi dernier une version "améliorée" du texte.

Par exemple, dans cette nouvelle version du texte présenté par Manuel Valls, le gouvernement a renoncé au plafonnement des indemnités prud' homales qui prévoit qu' en cas de licenciement abusif, les indemnités des salariés seront plafonnés et calculés en fonction de leur ancienneté dans l'entreprise. Il propose dans le texte "corrigé" un barème indicatif.

La durée du temps de travail des apprentis ne sera plus étendue de 35 à 40 heures hebdomadaires comme c'était initialement prévu par le projet de loi. Et concernant le licenciement économique, l'intervention du juge n' est plus limitée, il pourra apprécier en cas de litige entre l' employeur et le salarié, le motif de licenciement économique.

Dans la version "corrigée" du texte figure également un nouveau dispositif d' accompagnement des jeunes vers

l'emploi. Il s' agit d' une aide financière qui sera généralisée en 2017, pour faciliter l'entrée des moins de 26 ans sur le marché du travail.

Mais malgré ces concessions du gouvernement, les lycéens et étudiants continuent de réclamer le retrait du projet de réforme de la loi du travail.

"Les annonces faites lundi (version corrigée du texte) ne sont que des modifications à la marge. Il y a un recul sur des propositions qui avaient été annoncées au départ mais il n' y a pas de réelle avancée sur ce projet de loi. La philosophie du texte reste exactement la même et donc les modifications ne changent rien, c' est pour cela qu' on continue à se mobiliser. Nous demandons le retrait de cette loi afin que nous puissions repartir sur de nouvelles bases et pouvoir porter ensemble des propositions sur un texte qui convient et correspond à notre modèle de société", a déclaré sur BFMTV, Samiya Mokhtar, présidente de l'UNEF.

Réagissant jeudi au micro de Public Sénat, à cette nouvelle manifestation des jeunes contre ce projet de loi du travail, le Premier ministre Manuel Valls dit être" très attentif aux attentes, aux exigences, aux colères et attentent de la jeunesse".

Mais pour M. Valls, "c'est un texte (le projet de loi) qui vise à conforter le CDI, à sortir de la précarité, un texte qui donne de nouveaux droits en matière de formation (...) mais surtout il y a cette mesure de garantie jeunesse universalisée qui va concerner progressivement toute une génération (...). Aucune avancée de ce type ne peut être balayée. La jeunesse reste et a été la grande priorité de ce quinquennat et ce projet de loi est l' une des réponses aux aspirations de la Jeunesse. Le compromis est utile pour réformer, pas pour revenir en arrière", a ajouté le Premier ministre français.

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