Un champ de maïs à Hoopstad, district de la province de Free State, en Afrique du Sud. (Photo: Reuters/Siphiwe Sibeko)

LE CAP, 8 mars (Xinhua) -- La sécheresse sans précédent liée à El Nino de l'Afrique australe a déclenché une deuxième année de faim et de difficultés pour les personnes pauvres et vulnérables, avec des conséquences graves qui persisteront au moins jusqu'à la prochaine récolte de 2017, a averti le Programme alimentaire mondial (PAM).

La récolte de maïs pour 2015-16 sera insuffisante pour couvrir les besoins de la rGion en céréales sans importations importantes, selon un rapport du PAM.

A cause du phénomène El Nino, le taux de pluviométrie dans de nombreuses régions d'Afrique australe entre octobre 2015 et janvier 2016 a été au plus bas niveau depuis au moins 35 ans.

La période a également enregistré les températures les plus chaudes des dix dernières années. Les pauvres précipitations, combinées avec des températures excessives, ont créé des conditions défavorables pour la croissance des cultures dans de nombreuses zones, selon le rapport.

Dans des pays comme le Lesotho, l'Afrique du Sud, le Swaziland, la Zambie et le Zimbabwe, la plantation a été retardée de deux mois ou plus, ce qui devrait avoir un impact négatif sur les rendements de maïs.

Déjà environ 15,9 millions de personnes en Afrique australe sont en insécurité alimentaire élevée.

La carcasse d'une vache dans le village de Disaneng en Afrique du Sud. (Photo: Reuters/Sydney Seshibedi)

Plus de 40 millions de personnes rurales et 9 millions de pauvres urbains sont à risque en raison de la sécheresse associée à El Nino et de l'irrégularité des précipitations, d'après le rapport du PAM.

Les petits agriculteurs seront particulièrement touchés par une deuxième mauvaise récolte consécutive. L'inflation des prix alimentaires aura également un impact négatif sur des ménages à faible revenu.

Les prix du maïs continuent d'augmenter bien au-dessus de leur moyenne sur cinq ans. En Afrique du Sud, les prix ont plus que doublé par rapport à la moyenne sur cinq ans, a révélé le PAM.

Des conditions macro-économiques actuelles, y compris la baisse internationale des prix des matières premières et la dépréciation des monnaies, peuvent affaiblir la capacité des pays à assurer un approvisionnement alimentaire suffisant.

"Une coordination régionale et un leadership du gouvernement, une préparation et une planification d'urgence des interventions sont cruciales pour garantir un approvisionnement alimentaire suffisant et de l'accès pour les personnes les plus vulnérables", selon le rapport du PAM.