BUJUMBURA, 18 février (Xinhua) -- Le ministre burundais de la Défense Nationale et des Anciens Combattants, Emmanuel Ntahomvukiye, a reconnu jeudi pour la première fois l'existence de trois mouvements rebelles qui combattent le pouvoir de Bujumbura.

Le ministre s'exprimait jeudi devant les députés lors des questions orales à l'Assemblée Nationale.

"Trois mouvements rebelles se sont déjà exprimés comme des mouvements combattant le régime. Il s'agit des Forces Nationales de Libération (FNL) de Nzabampema, de RED-Tabara et de FOREBU", a indiqué le ministre E.Ntahomvukiye.

Il a expliqué que les Forces Nationales de Libération sont de l'obédience d'un ancien déserteur de l'armée connu sous le nom de Nzabampema et qu'elles opèrent à partir de l'est de la République Démocratique du Congo.

Le deuxième mouvement est connu sous l'appellation de RED-Tabara (Résistance pour un Etat de Droit au Burundi), plutôt plus actif en mairie de Bujumbura, composé essentiellement des déserteurs des forces de défense et de sécurité, indisciplinés qui ont été chassés des corps de défense et de sécurité, des démobilisés de l'armée et de la police après le brassage des anciennes forces de défense et de sécurité et des anciens partis et mouvements politiques armés.

Le troisième groupe (FOREBU, Forces Républicaines du Burundi) est constitué de putschistes du 13 mai 2015 et de leurs alliés politiques et civils.

Le ministre Emmanuel Ntahomvukiye a indiqué que la plupart des combattants de ces groupes sont des jeunes qui ont suivi un entraînement militaire au Rwanda voisin tandis que son collègue de la Sécurité Publique, Allain-Guillaume Bunyoni, qui était lui aussi un invité des députés à l'Assemblée Nationale, a ajouté que les armes utilisées par ces combattants proviennent à 90% de ce pays.

C'est la première fois que ces mouvements rebelles sont reconnus par un membre du gouvernement comme des mouvements existants qui combattent le régime du président Pierre Nkurunziza.