France : la révision constitutionnelle adoptée à l'Assemblée nationale, Manuel Valls affiche sa satisfaction (presse)

Publié le 2016-02-11 à 20:22 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 11 février (Xinhua) -- Les députés français ont adopté mercredi par 317 voix pour, 199 contre et 51 abstentions, le projet de loi qui inscrit dans la loi fondamentale le régime de l'état d'urgence et la déchéance de nationalité pour les auteurs de crimes et délits terroristes, a rapporté mercredi la presse française.

"Les députés ont adopté (mercredi) le projet de loi constitutionnelle de protection de la Nation à 317 voix pour, 199 contre et 51 abstentions", écrivait mercredi le journal Le Monde.

"Cette réforme prévoit l'inscription dans la loi fondamentale de l'Etat d'urgence ainsi que de la déchéance de nationalité pour les personnes condamnées pour terrorisme", rappelle le quotidien.

Le texte "a ainsi totalisé légèrement plus des trois cinquièmes des suffrages exprimés. Il va désormais être examiné au Sénat", souligne de son côté le quotidien gratuit 20 minutes.

A l'annonce des résultats, le Premier ministre Manuel Valls a fait part à la presse de sa satisfaction, soulignant que "les représentants de la nation ont apporté une réponse claire, c'est un beau jour pour la République".

"Je suis très respectueux de chacune des assemblées et du Sénat, dont je connais l'attachement aux libertés fondamentales (...), ce qui compte pour moi, c'est que le président de la République puisse convoquer le Congrès à Versailles au printemps", a-t-il poursuivi, indiquant se réjouir "que la première étape de cette révision ait été franchie".

Même réaction de la part du député socialiste Razzy Hammadi qui s'est dit satisfait du résultat.

En revanche, le député Les Républicains Hervé Mariton a exprimé sa déception, estimant que "c'est le pire résultat qui soit".

"Il y a eu des discussions sur un point (la déchéance) qui ne sert absolument à rien. Le gouvernement peut peut-être s'en satisfaire, mais à quoi bon ? Quelle perte de temps", a-t-il lancé à l' annonce des résultats.

Pour sa part, le président du groupe Les Républicains à l 'Assemblée Nationale, Christian Jacob, a expliqué que son groupe a voté en majorité pour le projet dans l'espoir de le réécrire ensuite au Sénat.

"Pour nous la tentation aurait pu être forte de mettre le président de la République en minorité et également le gouvernement", a-t-il d'abord indiqué, mais une majorité du groupe a finalement voté en faveur du texte pour "lui donner la possibilité de poursuivre le processus constitutionnel" au Sénat, où la droite est majoritaire et où elle devra, selon lui, le "réécrire".

En effet, pour le texte soit définitivement adopté, il faudra que "le Sénat et l'Assemblée avalisent le texte en termes identiques avant un nouveau vote à la majorité des trois cinquièmes des parlementaires réunis en Congrès", rappelait mercredi la radio France Info sur son site Internet.

"Je ne doute pas un seul instant que le Sénat fera preuve de la même responsabilité", avait déclaré mercredi, confiant, Manuel Valls à l' issue du vote.

Lundi soir, les députés français avaient adopté par 103 voix pour, 26 contre et 7 abstentions l'article 1er du projet de révision constitutionnelle qui inscrit l' état d' urgence dans la Constitution.

Puis, mardi, ils avaient adopté par 162 voix pour, 148 contre et 22 abstentions l'article 2, qui prévoit d' inscrire dans la Constitution la déchéance de nationalité pour les personnes condamnées pour terrorisme.

Lire aussi:

>>> France : l'Assemblée nationale adopte le projet de révision constitutionnelle qui continue de faire polémique (SYNTHESE)

PARIS, 10 février (Xinhua) -- L'Assemblée nationale de France a adopté mercredi, après un long débat, le projet de loi polémique sur la réforme constitutionnelle afin d'inscrire dans la Constitution l'état d'urgence et la déchéance de la nationalité pour terrorisme. En attendant que le Sénat se prononce à son tour, cette première étape a été franchie avec beaucoup de difficultés notamment à cause du rejet du texte par une partie des députés de la majorité ainsi que celle de la droite.

french.xinhuanet.com

France : la révision constitutionnelle adoptée à l'Assemblée nationale, Manuel Valls affiche sa satisfaction (presse)

Publié le 2016-02-11 à 20:22 | french.xinhuanet.com

PARIS, 11 février (Xinhua) -- Les députés français ont adopté mercredi par 317 voix pour, 199 contre et 51 abstentions, le projet de loi qui inscrit dans la loi fondamentale le régime de l'état d'urgence et la déchéance de nationalité pour les auteurs de crimes et délits terroristes, a rapporté mercredi la presse française.

"Les députés ont adopté (mercredi) le projet de loi constitutionnelle de protection de la Nation à 317 voix pour, 199 contre et 51 abstentions", écrivait mercredi le journal Le Monde.

"Cette réforme prévoit l'inscription dans la loi fondamentale de l'Etat d'urgence ainsi que de la déchéance de nationalité pour les personnes condamnées pour terrorisme", rappelle le quotidien.

Le texte "a ainsi totalisé légèrement plus des trois cinquièmes des suffrages exprimés. Il va désormais être examiné au Sénat", souligne de son côté le quotidien gratuit 20 minutes.

A l'annonce des résultats, le Premier ministre Manuel Valls a fait part à la presse de sa satisfaction, soulignant que "les représentants de la nation ont apporté une réponse claire, c'est un beau jour pour la République".

"Je suis très respectueux de chacune des assemblées et du Sénat, dont je connais l'attachement aux libertés fondamentales (...), ce qui compte pour moi, c'est que le président de la République puisse convoquer le Congrès à Versailles au printemps", a-t-il poursuivi, indiquant se réjouir "que la première étape de cette révision ait été franchie".

Même réaction de la part du député socialiste Razzy Hammadi qui s'est dit satisfait du résultat.

En revanche, le député Les Républicains Hervé Mariton a exprimé sa déception, estimant que "c'est le pire résultat qui soit".

"Il y a eu des discussions sur un point (la déchéance) qui ne sert absolument à rien. Le gouvernement peut peut-être s'en satisfaire, mais à quoi bon ? Quelle perte de temps", a-t-il lancé à l' annonce des résultats.

Pour sa part, le président du groupe Les Républicains à l 'Assemblée Nationale, Christian Jacob, a expliqué que son groupe a voté en majorité pour le projet dans l'espoir de le réécrire ensuite au Sénat.

"Pour nous la tentation aurait pu être forte de mettre le président de la République en minorité et également le gouvernement", a-t-il d'abord indiqué, mais une majorité du groupe a finalement voté en faveur du texte pour "lui donner la possibilité de poursuivre le processus constitutionnel" au Sénat, où la droite est majoritaire et où elle devra, selon lui, le "réécrire".

En effet, pour le texte soit définitivement adopté, il faudra que "le Sénat et l'Assemblée avalisent le texte en termes identiques avant un nouveau vote à la majorité des trois cinquièmes des parlementaires réunis en Congrès", rappelait mercredi la radio France Info sur son site Internet.

"Je ne doute pas un seul instant que le Sénat fera preuve de la même responsabilité", avait déclaré mercredi, confiant, Manuel Valls à l' issue du vote.

Lundi soir, les députés français avaient adopté par 103 voix pour, 26 contre et 7 abstentions l'article 1er du projet de révision constitutionnelle qui inscrit l' état d' urgence dans la Constitution.

Puis, mardi, ils avaient adopté par 162 voix pour, 148 contre et 22 abstentions l'article 2, qui prévoit d' inscrire dans la Constitution la déchéance de nationalité pour les personnes condamnées pour terrorisme.

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