WASHINGTON, 9 février (XINHUA) -- La République populaire démocratique de Corée (RPDC) a agrandi sa centrale d'enrichissement d'uranium et relancé son réacteur de production de plutonium, a rapporté mardi le chef du renseignement des États-Unis, James Clapper.

"Nous estimons également que la Corée du Nord (RPDC) fait fonctionner son réacteur depuis assez longtemps pour pouvoir commencer à récupérer du plutonium à partir du combustible utilisé du réacteur d'ici quelques semaines ou mois", a déclaré M. Clapper devant le Comité des armées du Sénat.

Pyongyang a annoncé en 2013 son intention de "restaurer et redémarrer" ses installations nucléaires, pour inclure le site d'enrichissement d'uranium à Yongbyon et son réacteur de production de plutonium modéré au graphite, fermé en 2007, a rappelé James Clapper.

La RPDC a déclaré dimanche avoir mis en orbite avec succès un satellite d'observation de la Terre, Kwangmyongsong-4, un mois après que Pyongyang a affirmé avoir testé avec succès sa première bombe hydrogène.

Les États-Unis ont dénoncé les actions "de déstabilisation et de provocation" de la RPDC et promis de "prendre toutes les mesures nécessaires pour nous défendre et défendre nos alliés".

Les programmes d'armement nucléaire et de missile de la RPDC "constitueront une menace sérieuse pour les intérêts des États-Unis et les conditions de sécurité en Asie de l'Est en 2016", a déclaré M. Clapper aux sénateurs mardi.

L'exportation de missiles balistiques et de matériaux associés par la RPDC à plusieurs pays dont l'Iran et la Syrie, ainsi que son aide à la construction en Syrie d'un réacteur nucléaire, détruit en 2007, illustrent sa volonté de prolifération de technologies dangereuses, a déclaré M. Clapper.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné vivement dimanche le lancement d'un satellite par la RPDC samedi, lancement qui a utilisé des technologies de missiles balistiques.

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NEW YORK (Nations Unies), 7 février (Xinhua) -- Le Japon, la Corée du Sud et les Etats-Unis ont appelé dimanche à un renforcement des sanctions contre la République populaire démocratique de Corée (RPDC) suite à une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU, qui a été tenue en réponse au lancement par Pyongyang d'une fusée de longue portée qu'il clame avoir envoyé pour placer en orbite un satellite d'observation terrestre.