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France : les chauffeurs LOTI et VTC poursuivent leur mouvement de protestation à Paris

Publié le 2016-02-05 à 22:40 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 5 février (Xinhua) -- Les chauffeurs de transports LOTI (transports collectifs à la demande) et de voitures de tourisme avec chauffeur (VTC) poursuivent vendredi leur mouvement de protestation entamé mercredi contre le renforcement des contrôles à leur égard annoncé la semaine dernière par le gouvernement, en bloquant notamment dans la matinée l'accès à l'aéroport parisien de Roissy.

Une "quarantaine de chauffeurs de VTC (...) s'est installée à l'aube sur la bretelle d'accès au terminal 2" de l'aéroport de Roissy avant de lever leur barrage filtrant vers 10h30, écrivait vendredi matin sur son site Internet la radio France Info.

"Cette mobilisation survient une semaine après l'annonce par le gouvernement, sous la pression d'un mouvement de colère des taxis, de 'contrôles incessants' pour traquer les chauffeurs de VTC 'fraudeurs', notamment ceux qui, sous licence de transport collectif LOTI, effectuent des courses individuelles", rappelle de son côté le journal Le Monde.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, taxis et VTC "se sont affrontés sur la place de la porte Maillot, à Paris", souligne le quotidien.

Vers 1h30 du matin, une cinquantaine de chauffeurs se sont affrontés "avec des jets de projectiles", obligeant les forces de l'ordre à intervenir "pour les séparer et disperser les deux parties", précise encore Le Monde, citant la préfecture de police de Paris.

Après avoir libéré l'accès à l'aéroport de Roissy, les manifestants poursuivaient en milieu de journée leur opération-escargot en direction de la capitale, relate France Info.

"Une partie du cortège annonce se diriger vers la Maillot (nord-ouest), où sont stationnés plusieurs cars de CRS", tandis qu'une autre partie du cortège "doit se diriger vers la Place de la Nation, où des VTC sont également rassemblés depuis 9h00 ce vendredi matin", précise la radio.

Les chauffeurs VTC affirment que "10 000 emplois sont directement menacés dans leur secteur" et ils sont "déterminés à continuer leur mouvement tant qu'ils n'auront pas obtenu gain de cause", indiquait de son côté la chaîne d'information BFM TV dans un reportage vidéo.

"Malgré la nomination d'un médiateur par le gouvernement, les chauffeurs des VTC demandent à être reçus par (le Premier ministre) Manuel Valls comme, il y a une semaine, les chauffeurs de taxis", expliquait vendredi le journal Le Parisien.

"Hier, la réunion des représentants des VTC avec le médiateur s'est achevée par une absence de résultat mais avec la promesse de propositions la semaine prochaine", ajoute le quotidien.

Jeudi, le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, a pris position sur ce conflit, estimant que "ce n'est pas le gouvernement qui (...) aura à décider quelque chose" sinon "celles et ceux qui consomment de la mobilité, et celles et ceux qui offrent de la nouvelle mobilité".

"C'est ça qui va se passer. Alors on peut ralentir les choses, les accompagner, les accélérer, mais la révolution qui est à l'œuvre, elle est formidablement décentralisée, déconcentrée, elle est dans la main de chacune et chacun", a conclu le ministre.

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