PARIS, 4 février (Xinhua) -- Quelque 70 chauffeurs de transports LOTI (transports collectifs à la demande) et de voitures de tourisme (VTC) ont organisé jeudi matin une manifestation spontanée pour réclamer le maintien des applications mobiles permettant de les contacter, perturbant pendant plusieurs heures la circulation sur le périphérique parisien.

"Une manifestation spontanée de chauffeurs de transports LOTI (transports collectifs à la demande) et de voitures de tourisme (VTC) ralentissait la circulation sur le périphérique jeudi matin, sans qu'aucune organisation n'ait appelé officiellement à cette mobilisation", écrivait jeudi matin la radio Europe 1 sur son site Internet.

"Environ 70 véhicules encadrés par des policiers roulaient au ralenti dans un cortège émaillé de banderoles, dont une sur laquelle était inscrit 'Touche pas à mon emploi'", indique la radio.

Les taxis "veulent nous prendre notre boulot, ils veulent nous tuer (financièrement). Ils veulent nous empêcher de travailler, on ne va pas se laisser faire", a déclaré l' un des chauffeurs, cité par Europe 1.

En fin de matinée, la préfecture de police de Paris indiquait sur son compte Twitter que la circulation était "rétablie sur le périphérique intérieur", conseillant néanmoins de contourner le secteur République dans le centre de la capitale.

En effet, le cortège "doit se rendre place de la République, où l'association Alternative mobilité transport (AMT), regroupant des chauffeurs spécialisés dans les transports collectifs, avait appelé à un rassemblement à 9h00", souligne Europe 1.

Mercredi, quelque 550 chauffeurs de VTC avaient déjà manifesté à Paris suite aux mesures annoncées la semaine dernière par le Premier ministre Manuel Valls pour lutter contre l'utilisation détournée des licences de chauffeurs LOTI (transports collectifs à la demande) par les plateformes VTC.

Les chauffeurs VTC estiment "avoir fait les frais des assurances du gouvernement aux taxis la semaine dernière", écrivait mercredi la chaîne de télévision M6 sur son site Internet.

"L'AMT avait été reçue en audience pendant une heure et demie mercredi après-midi par le cabinet de Manuel Valls pour discuter des mesures annoncées vendredi visant à lutter contre l'utilisation détournée des licences de chauffeurs LOTI (transports collectifs à la demande) par les plateformes VTC", avait précisé jeudi matin Europe 1.

Le fait que Manuel Valls ne les ait pas lui-même reçus "a été perçu comme une provocation", a expliqué le président de l'AMT Joseph François.