QUITO, 4 février (Xinhua) -- Un rapport des Nations Unies sur la situation de Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, pourrait lui permettre de finalement quitter l'ambassade d'Equateur à Londres, a laissé entendre mercredi le ministre équatorien des Affaires étrangères Ricardo Patino.

M. Patino a indiqué que le Groupe de Travail de l'ONU sur les détentions arbitraires (GTDA) est en train d'évaluer s'il faut ou non ordonner la libération de M. Assange.

L'équipe juridique du fondateur de WikiLeaks a porté en 2014 une plainte auprès du GTDA en dénonçant la détention arbitraire de M. Assange. Ce programmeur informatique australien a annoncé accepter son arrestation à condition que le panel de l'ONU se prononce contre lui.

"Si l'ONU annonce demain que j'ai perdu le procès contre le Royaume-Uni et la Suède, je quitterai l'ambassade vendredi à midi pour accepter mon arrestation par la police britannique, n'ayant presque aucune chance en cas de nouvel appel du procès", a déclaré M. Assange dans un communiqué sur le compte Twitter de WikiLeaks.

"Cependant, si je l'emporte et s'il est reconnu que les parties étatiques ont agi illégalement, j'attends la restitution immédiate de mon passeport et la fin de toute nouvelle tentative de m'arrêter."

M. Assange séjourne depuis 2012 à l'ambassade équatorienne à Londres, ayant reçu l'asile politique après que le gouvernement britannique a refusé de lui accorder une sortie du pays en toute sécurité.

Il a fait une demande d'asile car il craignait d'être extradé vers la Suède, où il serait confronté à deux charges de comportements sexuels abusifs, et finalement aux Etats-Unis, qui prévoient de le condamner pour espionnage.

WikiLeaks, organisation à but non-lucratif, a rendu public sur son site internet un grand nombre de dossiers classés secrets sur les manoeuvres diplomatiques et les opérations militaires des Etats-Unis depuis sa fondation en 2006.