JAKARTA, 4 février (Xinhua) -- L'Indonésie a fait un pas de plus vers l'autorisation de la castration chimique pour les délinquants sexuels pédophiles, selon la Commission nationale pour la protection des enfants.

Le président Joko Widodo devrait présenter une régulation qui stipule qu'une sanction plus sévère sera appliquée contre quiconque commet une agression sexuelle contre un enfant, avec injection d'une hormone pour réduire le désir et l'activité sexuelle, et ce afin de minimiser les chances de récidive.

"Le président a convenu d'inclure l'imposition de la castration chimique dans la régulation de remplacement de la loi, qui stipule qu'une agression sexuelle contre un enfant est un crime extraordinaire", a déclaré le chef de la Commission, Aris Merdeka Sirait, dans un communiqué sur le site internet du secrétaire du Cabinet.

Les crimes extraordinaires en Indonésie comprennent la consommation de drogues, la corruption et le terrorisme.

L'Indonésie, la nation musulmane la plus peuplée du monde, a été témoin d'une série de nombreux cas d'agressions sexuelles contre des enfants ces dernières années, certains de ces cas impliquant des pédophiles en série.

La Malaisie et l'Inde ont récemment annoncé qu'elles envisageraient de mettre en place des mesures identiques contre les délinquants sexuels récidivistes et les violeurs condamnés, tandis que la Corée du Sud a été le premier pays asiatique à autoriser ce châtiment en 2011.

La Russie, la Pologne et certains Etats américains ont eux autorisé ce genre de traitement depuis longtemps.