TEHERAN, 28 janvier (Xinhua) -- Concluant des contrats pour une valeur de plusieurs milliards de dollars, le président iranien Hassan Rohani a achevé jeudi son voyage de quatre jours en Italie et en France.

Dans le cadre du premier voyage à l'étranger depuis que l'Union européenne (UE) et les Etats-Unis ont levé les sanctions contre son pays, M. Rohani est arrivé lundi en Italie pour une visite de deux jours pendant laquelle les deux pays ont signé plusieurs accords.

Le président Rohani s'est entretenu avec son homologue italien Sergio Mattarella, le Premier ministre Matteo Renzi et le ministre des Affaires étrangères Paolo Gentiloni.

Parmi les accords pendant le séjour de M. Rohani en Italie, une série de quatre accords commerciaux ont été signés entre des entreprises iraniennes et la compagnie italienne de l'acier Danieli pour une valeur d'au moins 4 milliards de dollars. L'Iran a également signé un contrat de 4 milliards de dollars avec la société de développement des infrastructures Condotte.

"L'Italie était le principal partenaire économique et commercial de l'Iran en Europe avant les sanctions", a déclaré la ministre italienne du Développement économique Federica Guidi lors d'une conférence de presse avant la visite de M. Rohani, ajoutant que l'Italie avait hâte de reconstruire cette relation.

Concernant la coopération politique, ils ont convenu de s'engager dans des consultations renforcées et systématiques, des échanges de visites et toute coopération résolue dans un cadre institutionnel.

Ils ont également souligné le soutien dans la lutte contre le groupe Etat islamique (EI) et les groupes terroristes qui lui sont affiliés, et le soutien au processus politique parrainé par l'ONU et au dialogue intra-syrien vers une solution pacifique du conflit en Syrie.

Les deux Etats ont appelé à l'expansion des relations économiques dans tous les domaines d'intérêts communs, particulièrement dans les secteurs de l'énergie, de l'agriculture, du transport et de l'environnement.

Mercredi, la France a déroulé le tapis rouge au président Rohani, avec la volonté d'ouvrir un nouveau chapitre dans l'histoire des liens bilatéraux et de signer des accords d'investissements.

La première visite de M. Rohani à Paris en 17 ans visait également à consolider le dialogue politique malgré des désaccords, principalement au sujet du conflit en Syrie.

Le président français François Hollande et son homologue iranien ont une "discussion en petit comité" au sujet de la situation dans le pays arabe ravagé par la guerre.

La rencontre devait représenter une opportunité d'inviter Téhéran à "jouer un rôle constructif dans la résolution de la crise" et d'aider à mettre fin à la confrontation diplomatique entre l'Iran et l'Arabie saoudite, a ajouté l'Elysée.

Lors d'un forum économique franco-iranien, le président Rohani a appelé jeudi les deux parties "à oublier les divergences du passé et prendre un nouveau départ".

Accompagné d'une délégation de 120 dirigeants d'entreprise, le président iranien a indiqué aux médias locaux que l'Iran ouvrait ses portes aux investisseurs français.

"L'Iran a des besoins considérables dans les domaines des infrastructures, de la construction des réseaux , de l'industrie automobile, du transport aérien et par rail, qui sont des domaines où les entreprises françaises excellent", a assuré l'Elysée, estimant que les gains potentiels pour les firmes locales à Téhéran à plus de 10 millions d'euros (10,91 millions de dollars).

Lors d'une réunion des principales entreprises des deux pays, le Premier ministre français Manuel Valls a annoncé une joint venture entre le constructeur automobile PSA et l'iranien Khodro pour produire 400 000 véhicules par an dès 2020.