La persistance de la crise syrienne va à l'encontre des intérêts de l'Europe (COMMENTAIRE)

Publié le 2016-01-26 à 17:37 | french.xinhuanet.com

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BEIJING, 26 janvier (Xinhua) -- La nouvelle série de pourparlers de paix inter-syriens destinés à mettre fin à la guerre civile en Syrie, qui devait débuter lundi à Genève, a été reportée au 29 janvier suite à des désaccords de la délégation de l'opposition.

Ce report jette une ombre sur les négociations alors que l'Europe, qui souffre d'une crise migratoire sans précédent due notamment à la crise syrienne, souhaite aider à trouver une solution.

Aider à parvenir à un consensus entre dans les intérêts de l'Europe. Faire asseoir les protagonistes de la crise -- les autorités de Damas et l'opposition -- à la table des négociations est la clé pour mettre fin à la guerre qui ravage la Syrie depuis 2011 et qui a provoqué une énorme crise humanitaire.

L'Europe est l'une des principales victimes de la crise syrienne, et a donc le droit et la responsabilité d'exiger une fin immédiate de cette crise. Alors que persistent de grandes divergences entre Washington et Moscou sur le conflit syrien, les pays européens continuent de suivre la politique américaine, ce qui n'aide pas à faire avancer le processus des pourparlers de paix et ne va pas non plus dans l'intérêt de l'Europe, menacée par le terrorisme et plongée depuis l'an dernier au cœur de la crise migratoire.

Selon un récent bilan de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus d'un million de migrants ont pu rejoindre les pays d'Europe de l'Ouest en 2015, avec 50 à 60% d'entre eux étant d'origine syrienne.

Cet afflux de migrants vers l'Europe a été l'une des conséquences directes de cinq années d'escalade des tensions au Moyen-Orient, notamment en Syrie, pays déchiré par une guerre civile qui a éclaté en mars 2011 et qui a causé la mort de plus de 250.000 personnes ainsi que des millions de déplacés, dont bon nombre ont risqué leur vie en mer pour tenter de trouver refuge en Europe.

En outre, pour éradiquer le terrorisme à sa racine, il est également grand temps pour les pays occidentaux de rééquilibrer leurs politiques au Moyen-Orient afin de restaurer au plus vite possible la paix et la stabilité dans la région.

Il est à noter qu'avec les attaques au siège de Charlie Hebdo et les attentats de novembre à Paris, l'année dernière a été témoin d'une hausse des attaques terroristes visant les pays occidentaux, cela s'expliquant dans une large mesure, selon des observateurs, par l'intervention militaire occidentale en Afghanistan, en Irak, en Libye et en Syrie.

En réalité, la politique interventionniste de l'Occident a d'une certaine manière participé à la transformation de ces pays en terrains propices pour la croissance du terrorisme, avec comme conséquence l'émergence de l'Etat islamique qui depuis juin 2014 s'est emparé de larges pans des territoires irakien et syrien.

L'expansion du terrorisme en Europe et aux Etats-Unis, ainsi que la crise des réfugiés en Europe, ont poussé le Conseil de sécurité de l'ONU à adopter en décembre 2015 une feuille de route qui prévoit pour la Syrie un cessez-le-feu, la mise en place d'un gouvernement de transition d'ici six mois ainsi que des élections dans un délai de 18 mois afin de mettre fin au conflit dans le pays.

Face à une année de tous les dangers, l'Europe ne doit épargner aucun effort pour promouvoir les négociations de Genève et faire parvenir les protagonistes syriens à une solution pacifique, en conformité avec la résolution 2254 de l'ONU sur la Syrie.

Lire aussi :

Crise migratoire : 2016 sera encore une année difficile pour l'Europe (ANALYSE)

EIJING, 9 janvier (Xinhua) -- Le 3 janvier, un garçonnet de deux ans périssait dans un naufrage en mer Egée au large de la Grèce, inaugurant tristement les statistiques 2016 des victimes de la migration de masse vers l'Europe. Un drame qui vient rappeler la gravité de cette crise qui n'a cessé d'enfler jusqu'à ce qu'elle prenne une ampleur record depuis la Seconde Guerre mondiale sur le continent.

Les attentats de Paris pourraient amener le conflit syrien en Europe (analyste italienne)

ROME, 14 novembre (Xinhua) -- Les dernières attaques terroristes de Paris ayant fait au moins 129 morts laissent présager une tentative des terroristes d'amener le champ de bataille syrien au coeur de l'Europe, a indiqué samedi une analyste italienne.

french.xinhuanet.com

La persistance de la crise syrienne va à l'encontre des intérêts de l'Europe (COMMENTAIRE)

Publié le 2016-01-26 à 17:37 | french.xinhuanet.com

BEIJING, 26 janvier (Xinhua) -- La nouvelle série de pourparlers de paix inter-syriens destinés à mettre fin à la guerre civile en Syrie, qui devait débuter lundi à Genève, a été reportée au 29 janvier suite à des désaccords de la délégation de l'opposition.

Ce report jette une ombre sur les négociations alors que l'Europe, qui souffre d'une crise migratoire sans précédent due notamment à la crise syrienne, souhaite aider à trouver une solution.

Aider à parvenir à un consensus entre dans les intérêts de l'Europe. Faire asseoir les protagonistes de la crise -- les autorités de Damas et l'opposition -- à la table des négociations est la clé pour mettre fin à la guerre qui ravage la Syrie depuis 2011 et qui a provoqué une énorme crise humanitaire.

L'Europe est l'une des principales victimes de la crise syrienne, et a donc le droit et la responsabilité d'exiger une fin immédiate de cette crise. Alors que persistent de grandes divergences entre Washington et Moscou sur le conflit syrien, les pays européens continuent de suivre la politique américaine, ce qui n'aide pas à faire avancer le processus des pourparlers de paix et ne va pas non plus dans l'intérêt de l'Europe, menacée par le terrorisme et plongée depuis l'an dernier au cœur de la crise migratoire.

Selon un récent bilan de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus d'un million de migrants ont pu rejoindre les pays d'Europe de l'Ouest en 2015, avec 50 à 60% d'entre eux étant d'origine syrienne.

Cet afflux de migrants vers l'Europe a été l'une des conséquences directes de cinq années d'escalade des tensions au Moyen-Orient, notamment en Syrie, pays déchiré par une guerre civile qui a éclaté en mars 2011 et qui a causé la mort de plus de 250.000 personnes ainsi que des millions de déplacés, dont bon nombre ont risqué leur vie en mer pour tenter de trouver refuge en Europe.

En outre, pour éradiquer le terrorisme à sa racine, il est également grand temps pour les pays occidentaux de rééquilibrer leurs politiques au Moyen-Orient afin de restaurer au plus vite possible la paix et la stabilité dans la région.

Il est à noter qu'avec les attaques au siège de Charlie Hebdo et les attentats de novembre à Paris, l'année dernière a été témoin d'une hausse des attaques terroristes visant les pays occidentaux, cela s'expliquant dans une large mesure, selon des observateurs, par l'intervention militaire occidentale en Afghanistan, en Irak, en Libye et en Syrie.

En réalité, la politique interventionniste de l'Occident a d'une certaine manière participé à la transformation de ces pays en terrains propices pour la croissance du terrorisme, avec comme conséquence l'émergence de l'Etat islamique qui depuis juin 2014 s'est emparé de larges pans des territoires irakien et syrien.

L'expansion du terrorisme en Europe et aux Etats-Unis, ainsi que la crise des réfugiés en Europe, ont poussé le Conseil de sécurité de l'ONU à adopter en décembre 2015 une feuille de route qui prévoit pour la Syrie un cessez-le-feu, la mise en place d'un gouvernement de transition d'ici six mois ainsi que des élections dans un délai de 18 mois afin de mettre fin au conflit dans le pays.

Face à une année de tous les dangers, l'Europe ne doit épargner aucun effort pour promouvoir les négociations de Genève et faire parvenir les protagonistes syriens à une solution pacifique, en conformité avec la résolution 2254 de l'ONU sur la Syrie.

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