BUJUMBURA, 18 janvier (Xinhua) -- Le gouvernement burundais a condamné lundi des images diffusées par la chaîne de télévision française France 3 le 13 janvier dernier, images, selon lui, n'ont d'autres visées que de ternir l'image du pays et de torpiller le dialogue inter-burundais en cours.

"Le gouvernement du Burundi condamne avec la dernière énergie la diffusion de ces images destinées non seulement à ternir l'image du Burundi et ses institutions, mais également à torpiller les initiatives de dialogue inter-burundais initiées par le gouvernement et soutenues par la communauté internationale", a déclaré sur les ondes de la radiotélévision nationale du Burundi, Philippe Nzobonariba, porte-parole et secrétaire général du gouvernement.

Il a fait savoir que le 13 janvier dernier, France 3 a présenté des extraits très violents et macabres d'une vidéo sur de prétendus crimes qui auraient été commis en début de la semaine dernière au Burundi, plus précisément à Karusi au centre du pays, attribués aux forces de sécurité burundaises et aux jeunes du parti au pouvoir appelés Imbonerakure.

Pour le gouvernement, les images diffusées par France 3 n'ont pas été prises sur le sol burundais, encore moins durant ces derniers jours, "en témoignent l'aspect vétuste de ces images ainsi que la langue qui y est parlée qui ne s'apparente à aucune langue ou dialecte utilisés dans toute la sous région".

"Il s'agit d'une stratégie de diabolisation à outrance des institutions, afin de diviser la population burundaise et influencer la communauté internationale pour qu'elle décide d'accélérer l'envoi d'une force de maintien de la paix", affirme Philippe Nzobonariba.

Le gouvernement se pose à cet effet des questions de savoir si les autorités françaises approuvent les actions "déstabilisatrices" de ces médias ou s'il s'agit d'initiatives personnelles de chaque média pour des fins purement commerciales, selon le porte-parole.

Par ailleurs, France 3 a présenté dimanche ses excuses pour les images de cette vidéo diffusées le 13 janvier dernier, selon les autorités burundaises.