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MH17 : la Russie annonce "de nouveaux éléments importants"

                 French.xinhuanet.com | Publié le 2016-01-15 à 02:39

Mikhail Malyshevsky, conseiller du designer général d'Almaz-Antei, fabricant du missile Buk, à la conférence de presse concernant le crash du vol MH17 à Moscou le 13 octobre 2015. (Photo Xinhua/Dai Tianfang)

MOSCOU, 14 janvier (Xinhua) -- L'agence russe de l'aviation "Rosaviatsia" a déclaré jeudi avoir découvert de nouveaux éléments sur le crash du vol MH17, survenu en 2014, affirmant que cela réfute les conclusions du rapport d'enquête publié en octobre dernier par le Bureau hollandais de la sécurité (DSB) au sujet de cet incident.

L'agence a publié en ligne une lettre adressée au DSB par son directeur adjoint, Oleg Stortchevoï, et déclarant que "des éléments nouveaux et importants" qui n'avaient pas été découverts par l'investigation hollandaise, auraient été trouvés par la partie russe, confirmant que certaines conclusions du rapport final du DSB sur le crash du MH17 étaient infondées et inexactes.

Ces faits nouveaux soulèvent des doutes sur les informations fournies par le rapport hollandais, comme la présence possible dans l'Est de l'Ukraine de systèmes de défense antiaériens lourds non contrôlés par le gouvernement ukrainien.

Rosaviatsia a indiqué qu'il était également nécessaire de revoir la conclusion de la partie hollandaise selon laquelle l'appareil aurait été frappé par un missile 9M38 avec une ogive de type 9N314M utilisant un système de missile sol-air.

La partie russe a également remis en question la position de détonation du missile lors de son impact avec l'appareil, ainsi que la zone de lancement du missile.

Le DSB a déclaré en octobre dernier que l'ogive avait explosé près du côté gauche de l'avion, ajoutant que des enquêtes scientifiques supplémentaires étaient nécessaires pour déterminer le site de lancement.

Le directeur du Bureau d'enquête néerlandais pour la sécurité, Tjibbe Joustra donnant un rapport d'enquête sur le crash du vol MH17 à la base aérienne de Gilze-Rijen, aux Pays-Bas, le 13 octobre 2015. (Photo Xinhua/Sylvia Lederer)

Par ailleurs, Rosaviatsia a accusé le rapport hollandais d'ignorer les dissimulations et déformations délibérées des informations de sécurité aérienne par la partie ukrainienne.

"Les autorités ukrainiennes ont délibérément dissimulé ou déformé des menaces réelles pour la sécurité de l'aviation civile causées par les activités militaires du ministère de la Défense ukrainien (dans l'est de l'Ukraine)", a déclaré Rosaviatsia. "En conséquence, les autres pays et compagnies aériennes, dont Malaysian Airlines, n'avaient pas les informations officielles nécessaires et suffisantes pour prendre la décision de suspendre leur vol sur le territoire de l'Ukraine".

Kiev aurait dû interdire tout trafic aérien au-dessus des zones du sud-est du pays dès avril 2014, lors de l'escalade des tensions dans la région, affirme l'agence russe.

Le Boeing 777 de Malaysian Airlines s'est écrasé le 17 juillet 2014 dans l'est de l'Ukraine, lors d'un vol entre Amsterdam et Kuala Lumpur. Les 298 personnes à bord, pour la plupart des citoyens hollandais, sont toutes décédées.

L'Occident a affirmé que des insurgés indépendantistes de l'est de l'Ukraine avaient abattu cet appareil, tandis que la partie russe dément ces allégations, ainsi que toute implication dans cet incident.

Le fabricant de missile russe Almaz-Antei a déclaré en octobre dernier que le missile sol-air 9M38 avait été lancé par le système de missiles antiaériens BUK-M1 dans la zone de Zarochtchenskoïe, contrôlée par l'armée ukrainienne.

La partie russe a souligné que les missiles 9M38 avaient été retirés de la circulation au sein des forces armées russes en 2011, et que le système BUK-M1 n'était plus produit en Russie depuis 1999.

 
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MH17 : la Russie annonce "de nouveaux éléments importants"

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Mikhail Malyshevsky, conseiller du designer général d'Almaz-Antei, fabricant du missile Buk, à la conférence de presse concernant le crash du vol MH17 à Moscou le 13 octobre 2015. (Photo Xinhua/Dai Tianfang)

MOSCOU, 14 janvier (Xinhua) -- L'agence russe de l'aviation "Rosaviatsia" a déclaré jeudi avoir découvert de nouveaux éléments sur le crash du vol MH17, survenu en 2014, affirmant que cela réfute les conclusions du rapport d'enquête publié en octobre dernier par le Bureau hollandais de la sécurité (DSB) au sujet de cet incident.

L'agence a publié en ligne une lettre adressée au DSB par son directeur adjoint, Oleg Stortchevoï, et déclarant que "des éléments nouveaux et importants" qui n'avaient pas été découverts par l'investigation hollandaise, auraient été trouvés par la partie russe, confirmant que certaines conclusions du rapport final du DSB sur le crash du MH17 étaient infondées et inexactes.

Ces faits nouveaux soulèvent des doutes sur les informations fournies par le rapport hollandais, comme la présence possible dans l'Est de l'Ukraine de systèmes de défense antiaériens lourds non contrôlés par le gouvernement ukrainien.

Rosaviatsia a indiqué qu'il était également nécessaire de revoir la conclusion de la partie hollandaise selon laquelle l'appareil aurait été frappé par un missile 9M38 avec une ogive de type 9N314M utilisant un système de missile sol-air.

La partie russe a également remis en question la position de détonation du missile lors de son impact avec l'appareil, ainsi que la zone de lancement du missile.

Le DSB a déclaré en octobre dernier que l'ogive avait explosé près du côté gauche de l'avion, ajoutant que des enquêtes scientifiques supplémentaires étaient nécessaires pour déterminer le site de lancement.

Le directeur du Bureau d'enquête néerlandais pour la sécurité, Tjibbe Joustra donnant un rapport d'enquête sur le crash du vol MH17 à la base aérienne de Gilze-Rijen, aux Pays-Bas, le 13 octobre 2015. (Photo Xinhua/Sylvia Lederer)

Par ailleurs, Rosaviatsia a accusé le rapport hollandais d'ignorer les dissimulations et déformations délibérées des informations de sécurité aérienne par la partie ukrainienne.

"Les autorités ukrainiennes ont délibérément dissimulé ou déformé des menaces réelles pour la sécurité de l'aviation civile causées par les activités militaires du ministère de la Défense ukrainien (dans l'est de l'Ukraine)", a déclaré Rosaviatsia. "En conséquence, les autres pays et compagnies aériennes, dont Malaysian Airlines, n'avaient pas les informations officielles nécessaires et suffisantes pour prendre la décision de suspendre leur vol sur le territoire de l'Ukraine".

Kiev aurait dû interdire tout trafic aérien au-dessus des zones du sud-est du pays dès avril 2014, lors de l'escalade des tensions dans la région, affirme l'agence russe.

Le Boeing 777 de Malaysian Airlines s'est écrasé le 17 juillet 2014 dans l'est de l'Ukraine, lors d'un vol entre Amsterdam et Kuala Lumpur. Les 298 personnes à bord, pour la plupart des citoyens hollandais, sont toutes décédées.

L'Occident a affirmé que des insurgés indépendantistes de l'est de l'Ukraine avaient abattu cet appareil, tandis que la partie russe dément ces allégations, ainsi que toute implication dans cet incident.

Le fabricant de missile russe Almaz-Antei a déclaré en octobre dernier que le missile sol-air 9M38 avait été lancé par le système de missiles antiaériens BUK-M1 dans la zone de Zarochtchenskoïe, contrôlée par l'armée ukrainienne.

La partie russe a souligné que les missiles 9M38 avaient été retirés de la circulation au sein des forces armées russes en 2011, et que le système BUK-M1 n'était plus produit en Russie depuis 1999.

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