NOUAKCHOTT, 13 janvier (Xinhua) -- Yahya Abou El Houmam, émir pour Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) de la zone du "Grand Sahara", s'est félicité de l'existence de brigades constituées de combattants non arabes au sein de cette organisation djihadiste.

Le chef terroriste évoquait, dans une interview accordée au site mauritanien Al Akhbar, l'attaque de l'hôtel Radisson de Bamako, le 20 novembre, qui a fait 22 morts dont trois ressortissants chinois, et qui a été revendiquée par Al-Mourabitoune et AQMI.

"Nous disposons de katibas (brigades) constituées à partir de combattants originaires de cette région disponibles pour toute attaque sans que nous fassions recours à l'envoi de nos autres frères (arabes) facilement repérables dans cette zone", a affirmé Yahya Abou El Houmam.

A propos des relations d'AQMI avec les groupes islamistes armés Ansar Dine et le Front de Libération du Macina, il a affirmé que ces "frères oeuvrent pour un même objectif, celui de la libération des terres d'Islam et de l'instauration du califat. Seulement nous sommes différents par le fait qu'Ansar Dine vise un objectif local (le Mali)". Il a réaffirmé qu'AQMI n'a pas fait allégeance à Daesh.

Il a par ailleurs estimé que l'intervention de l'armée française et de ses alliés dans le nord du Mali "n'a atteint aucun de ses objectifs". "Les Français ne sont pas parvenus à venir à bout des djihadistes qui sont aujourd'hui plus fort que jamais", a-t-il soutenu.

"Nous nous sommes retirés des villes pour rejoindre la montagne dans le cadre d'un repli tactique. Il n'y a pas eu de défaite du terrorisme et des moudjahidines, parce qu'il n'y a ni sécurité ni stabilité au Mali, ni libération d'otages", a-t-il expliqué.

Abou Alhoumam, originaire d'Algérie et né en 1978, a proféré des menaces contre la France et contre les pays de la région impliqués dans le nord du Mali.