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Arabie saoudite/Iran : la crise s'accentue avec le rappel de l'ambassadeur du Koweït en Iran (SYNTHESE)

Publié le 2016-01-06 à 15:36 | french.xinhuanet.com

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BEIJING, 6 janvier (Xinhua) -- La crise entre l'Iran et l'Arabie saoudite s'est accentuée mardi avec le rappel de l'ambassadeur du Koweït à Téhéran, une situation qui préoccupe la communauté internationale.

Cette décision fait suite aux attaques contre l'ambassade d'Arabie saoudite à Téhéran et du consulat général saoudien à Mashhad lors de manifestations violentes qui ont éclaté après l'exécution par Riyad du chef religieux chiite Nimr Baqer al-Nimr.

"De tels actes constituent une violation flagrante des conventions internationales et vont à l'encontre de l'engagement de l'Iran à garantir la sécurité des missions diplomatiques sur son territoire", a déclaré un responsable du ministère koweïtien des Affaires étrangères, cité par l'agence de presse officielle koweïtienne Kuna.

L'Arabie saoudite a rompu dimanche ses relations diplomatiques avec l'Iran à la suite des attaques.

Bahreïn et le Soudan ont également annoncé la rupture de leurs relations avec la République islamique, et les Emirats arabes unis ont réduit l'ampleur de leurs relations diplomatiques avec Téhéran.

Le président iranien Hassan Rohani a déclaré mardi que Riyad ne pouvait pas occulter son "crime" en rompant les relations diplomatiques avec l'Iran.

Les autorités saoudiennes n'auraient pas dû répondre aux critiques de Nimr Baqer al-Nimr en le décapitant, a souligné M. Rohani lors d'une réunion avec le ministre danois des Affaires étrangères en visite en Iran, Kristian Jensen.

"Nous espérons que les pays européens sensibles aux droits de l'Homme assumeront leur devoir sur ce point", a ajouté M. Rohani.

Le président iranien a toutefois souligné que l'Iran cherchait à maintenir de bonnes relations avec ses voisins, y compris l'Arabie saoudite.

La politique et la diplomatie sont les meilleurs moyens de résoudre une dispute, a-t-il estimé, avant d'ajouter que la situation critique dans la région nécessitait une coopération de lutte antiterroriste entre les pays.

Lundi, l'ambassadeur d'Arabie saoudite auprès des Nations Unies Abdallah al-Mouallimi a indiqué que son pays participerait aux pourparlers de paix syriens et yéménites, malgré la dispute avec l'Iran.

Ces disputes "n'auront aucun effet" sur la participation de Riyad aux pourparlers de paix qui débuteront plus tard ce mois-ci, a indiqué M. al-Mouallimi à la presse au siège de l'ONU à New York.

Il a également appelé Téhéran à cesser de s'ingérer dans les affaires internes des pays du Moyen-Orient. "Nous espérons que l'Iran adoptera une approche plus positive", a-t-il indiqué.

L'ambassadeur a également souligné que les deux pays "ne sont pas des ennemis naturels" et que l'ingérence de l'Iran était à l'origine de leur différend, faisant référence au soutien de l'Iran à des acteurs politiques dans d'autres pays, telles que le Hezbollah au Liban et le gouvernement de Bachar al-Assad en Syrie.

M. al-Mouallimi a indiqué que son pays n'avait "que du respect" pour l'ancienne culture iranienne, car les deux pays vivent dans la même région et partagent la même religion.

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TEHERAN, 5 janvier (Xinhua) -- Trois proches alliés de l'Arabie saoudite ont décidé lundi de suivre Riyad en rompant ou réduisant leurs relations diplomatiques avec l'Iran, et l'envoyé spécial de l'ONU Staffan de Mistura se rendra à Riyad et à Téhéran dans le but de désamorcer les tensions dans la région.

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