(Bilan 2015) Ces trois crises qui ont frappé l'Europe en 2015

Publié le 2015-12-28 à 10:17 | french.xinhuanet.com

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LE TERRORISME

L'année 2015 a été l'une des plus mouvementées en France avec son lot d'attentats ou tentatives d'attentats avec des conséquences sociales, politiques et économiques.

Les questions de sécurité sont au centre des débats ces dernières années en Europe et principalement en France, qui a été depuis le début de l'année 2015 le théâtre d'une série d'attentats ou de projets d'attentats.

Le dernier en date, le plus meurtrier jamais commis sur le territoire français et revendiqué par l'Etat islamique (EI), a été perpétré le 13 novembre dernier simultanément au Bataclan (salle de concert), au Stade de France et dans plusieurs restaurants et bars parisiens. On a relevé 130 morts et 352 blessés.

"Ces attaques constituent une transformation" de la stratégie de la terreur, estime Francesca Manenti, analyste du Centre des études internationales, basé à Rome. Les terroristes "ont certainement montré leur volonté d'amener la guerre de la Syrie en Europe et de faire de l'une des principales villes européennes un champ de bataille".

Le premier des attentats de l'année a lieu le 7 janvier à Paris, quand les frères Chérif et Saïd Kouachi armés de fusils d'assaut ont attaqué la rédaction de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, accusé d'avoir caricaturé le prophète Mahomet, tuant 11 personnes.

Au niveau national, la France a décrété un état d'urgence de trois mois sur fond de perquisitions et d'interpellations et a augmenté le déploiement de forces de sécurité dans le cadre du plan Vigipirate. Elle a également riposté à ces attaques par des bombardements contre l'EI en Syrie et en Irak, oeuvrant par ailleurs à la mise sur pied d'une grande coalition contre Daech.

Mais cette réponse sécuritaire à la menace terroriste, bien que nécessaire, ne suffira pas à mettre fin à ce phénomène, estime Anne Giudicelli, directrice de Terrorisc, un cabinet-conseil sur les risques politico-sécuritaires. Pour comprendre ces menaces et les dynamiques d'engagement chez les jeunes, elle juge qu'il faut diversifier les approches et intégrer des éléments géopolitiques et sociétaux.

Frédéric Pichon, spécialiste du monde arabe et méditerranéen et consultant en géopolitique, pense également que le problème n'est pas uniquement sécuritaire et passera par un rééquilibrage de la politique française au Moyen-Orient.

"On n'a pas compris que le problème n'était pas uniquement sécuritaire, que c'était un problème diplomatique et politique dans la région du Golfe", explique le chercheur français.

Saïd al-Lawendi, professeur de sciences politiques à l'Université du Caire, confie à Xinhua que "des révolutions signifient le changement, mais le changement dans le monde arabe a détruit la région. Les Etats-Unis ont créé un nouvel ennemi pour les pays de la région: le terrorisme et le sectarisme".

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(Bilan 2015) Ces trois crises qui ont frappé l'Europe en 2015

Publié le 2015-12-28 à 10:17 | french.xinhuanet.com

LE TERRORISME

L'année 2015 a été l'une des plus mouvementées en France avec son lot d'attentats ou tentatives d'attentats avec des conséquences sociales, politiques et économiques.

Les questions de sécurité sont au centre des débats ces dernières années en Europe et principalement en France, qui a été depuis le début de l'année 2015 le théâtre d'une série d'attentats ou de projets d'attentats.

Le dernier en date, le plus meurtrier jamais commis sur le territoire français et revendiqué par l'Etat islamique (EI), a été perpétré le 13 novembre dernier simultanément au Bataclan (salle de concert), au Stade de France et dans plusieurs restaurants et bars parisiens. On a relevé 130 morts et 352 blessés.

"Ces attaques constituent une transformation" de la stratégie de la terreur, estime Francesca Manenti, analyste du Centre des études internationales, basé à Rome. Les terroristes "ont certainement montré leur volonté d'amener la guerre de la Syrie en Europe et de faire de l'une des principales villes européennes un champ de bataille".

Le premier des attentats de l'année a lieu le 7 janvier à Paris, quand les frères Chérif et Saïd Kouachi armés de fusils d'assaut ont attaqué la rédaction de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, accusé d'avoir caricaturé le prophète Mahomet, tuant 11 personnes.

Au niveau national, la France a décrété un état d'urgence de trois mois sur fond de perquisitions et d'interpellations et a augmenté le déploiement de forces de sécurité dans le cadre du plan Vigipirate. Elle a également riposté à ces attaques par des bombardements contre l'EI en Syrie et en Irak, oeuvrant par ailleurs à la mise sur pied d'une grande coalition contre Daech.

Mais cette réponse sécuritaire à la menace terroriste, bien que nécessaire, ne suffira pas à mettre fin à ce phénomène, estime Anne Giudicelli, directrice de Terrorisc, un cabinet-conseil sur les risques politico-sécuritaires. Pour comprendre ces menaces et les dynamiques d'engagement chez les jeunes, elle juge qu'il faut diversifier les approches et intégrer des éléments géopolitiques et sociétaux.

Frédéric Pichon, spécialiste du monde arabe et méditerranéen et consultant en géopolitique, pense également que le problème n'est pas uniquement sécuritaire et passera par un rééquilibrage de la politique française au Moyen-Orient.

"On n'a pas compris que le problème n'était pas uniquement sécuritaire, que c'était un problème diplomatique et politique dans la région du Golfe", explique le chercheur français.

Saïd al-Lawendi, professeur de sciences politiques à l'Université du Caire, confie à Xinhua que "des révolutions signifient le changement, mais le changement dans le monde arabe a détruit la région. Les Etats-Unis ont créé un nouvel ennemi pour les pays de la région: le terrorisme et le sectarisme".

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