MOSCOU, 12 décembre (Xinhua) -- Le ministère russe des Affaires étrangères a condamné la conférence de l'opposition syrienne tenue mercredi et jeudi à Riyad, la capitale saoudienne, qui a abouti à une déclaration exigeant la démission du président syrien Bachar al-Assad.

Accusant la conférence de ne pas être représentative et condamnant l'annonce d'une série de conditions préalables au processus de paix par l'opposition syrienne, le ministère russe a déclaré dans un communiqué publié en ligne que tout accord de résolution politique du dossier syrien devrait être conclu au terme d'un dialogue entre le gouvernement syrien et l'opposition.

La conférence de Riyad a attiré une centaine de représentants de groupes de l'opposition syrienne. Les participants ont reconnu que tous les segments de la société syrienne devraient être représentés dans le futur système politique. La déclaration publiée à l'issue de la conférence a également demandé le départ immédiat de tous les combattants et groupes armés étrangers du territoire syrien.

Les forces d'opposition syriennes demandent depuis longtemps le départ du président Bachar al-Assad, tandis que certains pays tels que la Russie et l'Iran sont convaincus que tous les groupes devraient être représentés dans l'avenir de la Syrie.

Le ministère russe a également fustigé l'opposition syrienne, qui a, selon lui, invité des "terroristes" à la conférence, tel que Jaish al-Islam ("L'Armée de l'Islam"), groupe accusé par Moscou d'être l'auteur d'une attaque contre l'ambassade de Russie à Damas.

Deux obus de mortier avaient frappé en octobre dernier l'ambassade de Russie à Damas alors que des sympathisants de la Russie s'étaient rassemblés pour saluer l'intervention militaire de Moscou en Syrie.

"Nous restons convaincus que le processus politique syrien devra exclure les terroristes", a déclaré le ministère, avant d'ajouter que la liste des représentants de l'opposition syrienne devrait être dressée par Staffan de Mistura, envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie.

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