BUJUMBURA, 12 décembre (Xinhua) -- Au moins 87 personnes ont été tuées et 21 autres blessées au cours des attaques survenues vendredi contre des camps militaires et menées par un groupe d'hommes armés non identifiés à Bujumbura, capitale du Burundi, a annoncé samedi le porte-parole de l'armée burundaise, le colonel Gaspard Baratuza.

"L'ennemi s'est heurté à la vigilance et à la clairvoyance des militaires de la Force de défense nationale (FDN), particulièrement les candidats officiers de l'Institut supérieur des cadres militaires (ISCAM) et a subi des lourdes pertes militaires: 79 tués du côté de l'ennemi, 45 capturés, 97 armes et beaucoup de munitions saisies. Du côté des Forces de défense et de sécurité, 8 tués dont 4 militaires et 4 policiers et 21 blessés dont 9 militaires et 12 policiers", a-t-il déclaré lors d'un point de presse.

Les attaques contre le camp de Ngagara dans la commune urbaine de Ntahangwa au nord de la capitale, le camp BASE (brigade logistique) et l'ISCAM dans la commune urbaine de Muha au sud de la ville de Bujumbura, et la 120ème brigade de Mujejuru dans la commune de Mugongomanga de la province de Bujumbura ont eu lieu simultanément.

Pour le colonel Baratuza, ces hommes armés, qu'il évalue à une compagnie renforcée, "avaient l'intention de s'attaquer aux camps militaires pour se procurer des armes et munitions en vue d'aller libérer des prisonniers dans les différentes prisons".

Ces attaques des camps militaires ont été condamnées par le Secrétaire Général de l'ONU, Ban Ki-moon, pour qui, "ces actes sont susceptibles de déstabiliser davantage la situation au Burundi".

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