France : Manuel Valls justifie les assignations à résidence ordonnées dans le cadre de l'état d'urgence

Publié le 2015-12-11 à 20:56 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 11 décembre (Xinhua) -- Le Premier ministre français, Manuel Valls, a défendu vendredi les assignations à résidence ordonnées dans le cadre de l'état d'urgence suite aux attentats du 13 novembre, y compris celles de sept personnes qui ont saisi le Conseil d'Etat pour contester cette décision.

"Il y a eu 2 575 perquisitions administratives depuis le 14 novembre, qui ont donné lieu à 311 interpellations, 273 gardes à vue, 453 procédures judiciaires, la saisie de 403 armes dont 39 armes de guerre et 202 découvertes de produits stupéfiants", a d'abord indiqué le chef du gouvernement sur France Inter, soulignant qu'"il y a un lien entre la criminalité organisée et le terrorisme".

"Il y a eu, oui, 354 assignations à résidence parce que c'est aussi un moyen de mettre de côté des individus qui peuvent être dangereux pour l'Etat et pour l'intérêt général", a ajouté M. Valls, précisant que "le tribunal administratif a été saisi pour sept personnes".

"Le tribunal administratif a débouté ces demandes. Le Conseil d'Etat a été saisi, attendons sereinement la décision du Conseil d'Etat", a-t-il poursuivi.

Dès fin novembre, la presse française avait rapporté que les mesures d'exception prises dans le cadre de l'état d'urgence ne frappaient pas que des personnes gravitant dans les sphères islamistes, mais également certains militants écologistes qui ont été visés par des perquisitions et des assignations à résidence.

"Ce ne sont pas des militants écologistes", a affirmé vendredi le Premier ministre, estimant que "ce sont des militants qui pouvaient représenter un vrai problème par rapport à l'ordre public", alors que se tient depuis presque deux semaines près de Paris la conférence mondiale sur le climat (COP21).

"Dans ces moments-là, il n'y a pas que la question de la lutte contre le terrorisme qui est posée. Il y a aussi la question du maintien de l'ordre public. Attendons sereinement la décision du Conseil d'Etat", a conclu M. Valls.

Au soir des attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis, le président français, François Hollande, avait décrété l'état d'urgence pour une période initiale de 12 jours. Une loi votée le 20 novembre a ensuite permis de prolonger la mesure pour une période de trois mois, jusqu'au 26 février 2016.

Lire aussi:

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PARIS, 19 novembre (Xinhua) -- Le Premier ministre français, Manuel Valls, a défendu jeudi matin devant le Parlement le projet de loi présenté la veille par le gouvernement pour renforcer l'état d'urgence, indiquant qu'il s'agit d'une réponse rapide et efficace suite aux attentats de Paris et Saint-Denis.

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"Il y a eu 2 575 perquisitions administratives depuis le 14 novembre, qui ont donné lieu à 311 interpellations, 273 gardes à vue, 453 procédures judiciaires, la saisie de 403 armes dont 39 armes de guerre et 202 découvertes de produits stupéfiants", a d'abord indiqué le chef du gouvernement sur France Inter, soulignant qu'"il y a un lien entre la criminalité organisée et le terrorisme".

"Il y a eu, oui, 354 assignations à résidence parce que c'est aussi un moyen de mettre de côté des individus qui peuvent être dangereux pour l'Etat et pour l'intérêt général", a ajouté M. Valls, précisant que "le tribunal administratif a été saisi pour sept personnes".

"Le tribunal administratif a débouté ces demandes. Le Conseil d'Etat a été saisi, attendons sereinement la décision du Conseil d'Etat", a-t-il poursuivi.

Dès fin novembre, la presse française avait rapporté que les mesures d'exception prises dans le cadre de l'état d'urgence ne frappaient pas que des personnes gravitant dans les sphères islamistes, mais également certains militants écologistes qui ont été visés par des perquisitions et des assignations à résidence.

"Ce ne sont pas des militants écologistes", a affirmé vendredi le Premier ministre, estimant que "ce sont des militants qui pouvaient représenter un vrai problème par rapport à l'ordre public", alors que se tient depuis presque deux semaines près de Paris la conférence mondiale sur le climat (COP21).

"Dans ces moments-là, il n'y a pas que la question de la lutte contre le terrorisme qui est posée. Il y a aussi la question du maintien de l'ordre public. Attendons sereinement la décision du Conseil d'Etat", a conclu M. Valls.

Au soir des attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis, le président français, François Hollande, avait décrété l'état d'urgence pour une période initiale de 12 jours. Une loi votée le 20 novembre a ensuite permis de prolonger la mesure pour une période de trois mois, jusqu'au 26 février 2016.

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