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Climat/conférence de Paris : l'Afrique espère une opportunité pour son développement (PAPIER GENERAL)

French.xinhuanet.com   2015-11-28 01:49:23      

ABIDJAN, 27 novembre (Xinhua) -- Si le changement climatique est une "menace réelle" pour l'Afrique, il présente aussi une "opportunité à saisir", estime la Banque africaine de développement (BAD) dans une publication à l'occasion de la tenue prochaine à Paris de la Conférence des parties à la convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (COP21).

L'étude publiée sous le titre "L'Afrique et le climat : une opportunité pour s'adapter et prospérer", explique comment les négociations, qui auront lieu à Paris en décembre, peuvent conduire l'Afrique à saisir l'opportunité de s'engager sur la voie de la croissance verte.

"Le changement climatique est certainement le plus grand défi de notre époque, la COP21 présente une opportunité unique de relever ce défi", affirme le président de la BAD, Akinwumi Adesina, en préface de la publication.

"La voix de l'Afrique doit impérativement être prise en compte pour que la COP soit un succès et elle sera entendue", assure-t-il.

La conférence de Paris sur le climat s'ouvre officiellement lundi en présence de quelque 150 chefs d'Etat et de gouvernement.

Elle réunit 196 parties prenantes, 195 Etats et l'Union européenne (UE) avec pour but de limiter la hausse des températures de la planète à 2°C par rapport à l'ère préindustrielle.

A Paris, la communauté internationale doit finaliser donc un nouvel accord mondial sur le climat et décider également de ses modalités de financement.

"L'Afrique est particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique, pourtant, elle ne contribue qu'à hauteur de 4% des émissions globales de gaz à effet de serre", relève le président de la BAD.

A l'en croire, "il est juste que les pays qui sont à l'origine du réchauffement aident l'Afrique à combattre ses effets".

"OPPORTUNITE" POUR L'AFRIQUE

La publication de la BAD explique que les défis du changement climatique représentent aussi une "opportunité" pour le continent africain.

"Les stratégies d'atténuation et d'adaptation au changement climatique ont en effet tout le potentiel pour favoriser la transformation économique dont l'Afrique a tant besoin", peut-on lire.

La BAD pense qu'"un modèle de développement résilient au changement climatique et sobre en carbone peut stimuler la croissance, créer des emplois et sortir les populations de la pauvreté et combler le déficit énergétique qui paralyse l'Afrique".

Quelque 620 millions d'Africains n'ont toujours pas accès à l'électricité faute d'investissements.

Les pays développés se sont engagés à mobiliser 100 milliards USD par an d'ici à 2020 afin de soutenir les initiatives d'adaptation au changement climatique et d'atténuation de ses effets dans les pays en développement.

Pour la BAD, la COP21 doit faire en sorte que les financements parviennent effectivement à "transformer tout le potentiel" africain en "réalisations concrètes".

"Beaucoup plus doit être fait pour accroître l'accès de l'Afrique aux financements climatiques", indique Akinwumi Adesina, dénonçant une "architecture internationale de la finance climatique" qui ne bénéficie "pas suffisamment" aux pays africains.

Dans sa publication, la BAD développe ses solutions pour accroître ses financements climatiques en investissant ses propres ressources mais aussi en mobilisant de nouvelles sources de financement, publiques ou privées.

La BAD a annoncé récemment le triplement de ses financements pour la lutte contre le changement climatique avec cinq milliards de dollars affectés tous les ans aux projets d'atténuation et d'adaptation d'ici 2020.

A la cinquième conférence sur le climat et le développement en Afrique tenue en octobre dernier à Victoria Falls au Zimbabwe, les experts du continent et leurs partenaires ont discuté de la réponse de l'Afrique au changement climatique.

"La COP 21 représente une chance unique pour l'Afrique de s'affirmer dans la gouvernance climatique mondiale et d'influencer les résultats de Paris vers un alignement avec le programme de développement durable à long terme du continent", a déclaré le vice-président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa.

Le changement climatique pose de graves menaces pour la nourriture et la sécurité énergétique de l'Afrique ainsi que pour la sécurité de son éco-système, ont noté des intervenants lors de la conférence.

Le continent africain espère que le financement pour le changement climatique soit divisé proportionnellement entre les stratégies d'adaptation et d'atténuation afin de permettre au continent de faire face au changement climatique et de parvenir à un développement durable, a déclaré Fatima Denton, Directrice de la Division des initiatives spéciales à la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique.

Lire aussi:

Climat : Ban Ki-moon attend de la COP21 un sursaut mondial

NEW YORK (Nations Unies), 25 novembre (Xinhua) -- Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, attend de la Conférence de Paris sur le climat (COP21), qui s'ouvrira lundi prochain dans la capitale française, un plan à long terme qui permet de maintenir en-deçà de 2 degrés Celsius la hausse de la température planétaire et de ne laisser aucun doute sur l'inévitabilité d'une transformation de l'économie mondiale fondée sur le passage à des modes de fonctionnement sobres en carbone.

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Climat/conférence de Paris : l'Afrique espère une opportunité pour son développement (PAPIER GENERAL)

Publié le 2015-11-28 à 01:49 | french.xinhuanet.com

ABIDJAN, 27 novembre (Xinhua) -- Si le changement climatique est une "menace réelle" pour l'Afrique, il présente aussi une "opportunité à saisir", estime la Banque africaine de développement (BAD) dans une publication à l'occasion de la tenue prochaine à Paris de la Conférence des parties à la convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (COP21).

L'étude publiée sous le titre "L'Afrique et le climat : une opportunité pour s'adapter et prospérer", explique comment les négociations, qui auront lieu à Paris en décembre, peuvent conduire l'Afrique à saisir l'opportunité de s'engager sur la voie de la croissance verte.

"Le changement climatique est certainement le plus grand défi de notre époque, la COP21 présente une opportunité unique de relever ce défi", affirme le président de la BAD, Akinwumi Adesina, en préface de la publication.

"La voix de l'Afrique doit impérativement être prise en compte pour que la COP soit un succès et elle sera entendue", assure-t-il.

La conférence de Paris sur le climat s'ouvre officiellement lundi en présence de quelque 150 chefs d'Etat et de gouvernement.

Elle réunit 196 parties prenantes, 195 Etats et l'Union européenne (UE) avec pour but de limiter la hausse des températures de la planète à 2°C par rapport à l'ère préindustrielle.

A Paris, la communauté internationale doit finaliser donc un nouvel accord mondial sur le climat et décider également de ses modalités de financement.

"L'Afrique est particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique, pourtant, elle ne contribue qu'à hauteur de 4% des émissions globales de gaz à effet de serre", relève le président de la BAD.

A l'en croire, "il est juste que les pays qui sont à l'origine du réchauffement aident l'Afrique à combattre ses effets".

"OPPORTUNITE" POUR L'AFRIQUE

La publication de la BAD explique que les défis du changement climatique représentent aussi une "opportunité" pour le continent africain.

"Les stratégies d'atténuation et d'adaptation au changement climatique ont en effet tout le potentiel pour favoriser la transformation économique dont l'Afrique a tant besoin", peut-on lire.

La BAD pense qu'"un modèle de développement résilient au changement climatique et sobre en carbone peut stimuler la croissance, créer des emplois et sortir les populations de la pauvreté et combler le déficit énergétique qui paralyse l'Afrique".

Quelque 620 millions d'Africains n'ont toujours pas accès à l'électricité faute d'investissements.

Les pays développés se sont engagés à mobiliser 100 milliards USD par an d'ici à 2020 afin de soutenir les initiatives d'adaptation au changement climatique et d'atténuation de ses effets dans les pays en développement.

Pour la BAD, la COP21 doit faire en sorte que les financements parviennent effectivement à "transformer tout le potentiel" africain en "réalisations concrètes".

"Beaucoup plus doit être fait pour accroître l'accès de l'Afrique aux financements climatiques", indique Akinwumi Adesina, dénonçant une "architecture internationale de la finance climatique" qui ne bénéficie "pas suffisamment" aux pays africains.

Dans sa publication, la BAD développe ses solutions pour accroître ses financements climatiques en investissant ses propres ressources mais aussi en mobilisant de nouvelles sources de financement, publiques ou privées.

La BAD a annoncé récemment le triplement de ses financements pour la lutte contre le changement climatique avec cinq milliards de dollars affectés tous les ans aux projets d'atténuation et d'adaptation d'ici 2020.

A la cinquième conférence sur le climat et le développement en Afrique tenue en octobre dernier à Victoria Falls au Zimbabwe, les experts du continent et leurs partenaires ont discuté de la réponse de l'Afrique au changement climatique.

"La COP 21 représente une chance unique pour l'Afrique de s'affirmer dans la gouvernance climatique mondiale et d'influencer les résultats de Paris vers un alignement avec le programme de développement durable à long terme du continent", a déclaré le vice-président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa.

Le changement climatique pose de graves menaces pour la nourriture et la sécurité énergétique de l'Afrique ainsi que pour la sécurité de son éco-système, ont noté des intervenants lors de la conférence.

Le continent africain espère que le financement pour le changement climatique soit divisé proportionnellement entre les stratégies d'adaptation et d'atténuation afin de permettre au continent de faire face au changement climatique et de parvenir à un développement durable, a déclaré Fatima Denton, Directrice de la Division des initiatives spéciales à la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique.

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NEW YORK (Nations Unies), 25 novembre (Xinhua) -- Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, attend de la Conférence de Paris sur le climat (COP21), qui s'ouvrira lundi prochain dans la capitale française, un plan à long terme qui permet de maintenir en-deçà de 2 degrés Celsius la hausse de la température planétaire et de ne laisser aucun doute sur l'inévitabilité d'une transformation de l'économie mondiale fondée sur le passage à des modes de fonctionnement sobres en carbone.

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