Ban Ki-moon appelle à lutter contre le fléau des violences à l'égard des femmes
Publié le 2015-11-26 à 10:48 | french.xinhuanet.com
NEW YORK (Nations Unies), 25 novembre (Xinhua) -- Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a dressé mercredi un tableau sombre de la situation de nombreuses femmes dans le monde et appelé à lutter contre le "fléau" de la violence à leur encontre.
"Les atrocités criminelles commises à l'encontre de femmes et de filles dans les zones de conflit, ainsi que la violence familiale qui existe dans tous les pays, compromettent sérieusement le progrès", a souligné M. Ban dans un message à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes.
"Je suis extrêmement préoccupé par le sort des femmes et des filles qui vivent en situation de conflit armé, qui subissent diverses formes de violence, dont des atteintes sexuelles, qui sont utilisées comme esclaves sexuelles et qui sont victimes de la traite", a-t-il poursuivi.
"Des extrémistes violents pervertissent les doctrines religieuses pour justifier l'asservissement des femmes et la violence sexiste. Il ne s'agit pas d'actes de violence aveugle, ou de conséquences indirectes de la guerre, mais d'une volonté systématique de priver les femmes de toute liberté et de prendre le pouvoir sur leur corps. Tandis que la communauté internationale s'efforce de prévenir et de combattre l'extrémisme violent, l'impératif de protection et d'autonomisation des femmes et des filles doit être une considération de premier plan", a-t-il dit.
Environ la moitié des 60 millions de personnes aujourd'hui déplacées sont des femmes, a-t-il rappelé. "Beaucoup de celles qui fuient la guerre et la violence sont exploitées par des trafiquants sans scrupules; beaucoup sont victimes de discrimination sexiste et de xénophobie dans des sociétés hostiles. Celles qui sont trop jeunes, trop âgées ou trop frêles pour entreprendre un voyage dangereux sont encore plus vulnérables une fois que leurs proches sont partis".
"Même dans les zones de paix, la violence contre les femmes subsiste sous la forme de féminicide, d'atteintes sexuelles, de mutilations génitales, de mariage précoce ou de cyberviolence. Ces pratiques traumatisent la personne et déchirent le tissu social", a déploré M. Ban.
"La violence à l'égard des femmes est si répandue que chacun d'entre nous peut faire quelque chose pour la combattre. Nous devons unir nos forces pour faire disparaitre ce fléau, promouvoir une égalité pleine et entière entre les sexes et édifier un monde dans lequel les femmes et les filles seront en sécurité, comme chacune d'entre elles le mérite et pour le bien de l'humanité toute entière", a conclu M. Ban.