PARIS, 18 novembre (Xinhua) -- L'opération antiterroriste menée mercredi matin à Saint-Denis, au nord de Paris, à la veille de l'examen à l'Assemblée nationale du projet de loi portant prolongation de l'état d'urgence à trois mois, s'est soldé par huit interpellations et au moins deux morts.

"Il y a au total huit garde à vue c'est-à-dire sept hommes et une femme. Actuellement les identités des personnes interpellées dans cet appartement (Saint-Denis) ne sont pas formellement établies. Cependant Salah Abdeslam et Abdelhamid Abaoud ne font pas parti des gardés à vue", a déclaré mercredi soir le procureur de Paris, François Molins. lors d'une conférence de presse.

Concernant les terroristes morts au cours de l'assaut des forces de l'ordre, le procureur s'est contenté de dire qu'"il y a au moins deux morts".

Un "corps criblé" a été découvert dans les décombres de l'immeuble et un second corps est celui d'une femme qui a activé son gilet explosif, a dit M. Molins.

Parmi les huit personnes en garde à vue, trois ont été interpellées dans la zone d'intervention des forces de l'ordre, deux dans les gravas de l'appartement des terroristes et une sur le voie publique, a affirmé le procureur.

Enfin, la personne susceptible d'avoir fourni l'appartement des terroristes a également été interpellée ainsi que son amie.

Du côté des forces de l'ordre, cinq blessés ont été enregistrés. Leurs blessures, causées soit par balles soit pas les explosions de grandes lancées par les terroristes retranchés dans l'appartement, ne sont pas "pas très graves", a expliqué sur la chaîne BFMTV le directeur de la police nationale, Jean-Marc Falcone.

"On a eu affaire à des hommes incontestablement entrainés qui savent utiliser des armes à feu avec beaucoup de précision et avec une détermination sans faille", a ajouté M. Falcone.

Par ailleurs, le Premier ministre français Manuel Valls a présenté mercredi matin au conseil des ministres le projet de loi "prorogeant l'application de la loi 12/55 et renforçant l'efficacité de cette disposition à propos de l'état d'urgence, notamment sa prolongement pour trois mois", a déclaré le ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et la Forêt, Stéphane Le Foll, au sortir du Conseil des ministre.

Le projet de loi sera examiné jeudi à l'Assemblée nationale et vendredi au Sénat.

En plus de la prolongation de l'état d'urgence, le projet de loi prévoit des modifications de fond afin de perquisitionner plus facilement, d'assigner à résidence ou de dissoudre de groupes radicaux non déclarés, a fait savoir le député Patrick Mennucci, membre de la commission enquête filière djihadiste de l'Assemblée nationale.

"On profite de ce texte pour faire des mises à jour de la loi de 1955. Nous allons par exemple permettre dans les perquisitions de pouvoir rentrer dans les ordinateurs des suspects, ce qui aujourd'hui n'est pas possible", a indiqué M. Mennucci.

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