PARIS, 15 novembre (Xinhua) -- L'ancien chef d'Etat français Nicolas Sarkozy a souligné dimanche la nécessité de "tirer les conséquences de la situation en Syrie" et d'éviter l'existence de deux coalitions dans la lutte contre l'Etat islamique (EI) dans ce pays.

Il a tenu ces propos à l'issue d'une rencontre dimanche matin avec le président François Hollande, deux jours après les attentats terroristes à Paris, dont le bilan provisoire est de 129 morts et 352 blessés.

"J'ai dit au président Hollande qu'il me semblait que nous devions construire des réponses adaptées ce qui veut dire une inflexion de notre politique étrangère, des décisions au plan européen et des modifications drastiques de notre politique de sécurité dans le respect des convictions qui sont les nôtres", a déclaré M. Sarkozy devant la presse à l'issue de cette rencontre.

"Sur le plan international, il me semble que nous devons tirer les conséquences de la situation en Syrie, nous avons besoin de tout le monde pour exterminer Daech et notamment des Russes, il ne peut pas y avoir deux coalitions en Syrie", a-t-il indiqué.

"Sur le plan européen, l'Europe doit se ressaisir et déterminer les conditions d'une nouvelle politique de l'immigration, il n'y a pas de liens naturellement mais le problème se pose. La vague migratoire due à la situation syrienne nous devons la maitriser ensemble", a ajouté M. Sarkozy.

Sur le plan de la sécurité intérieure, M. Sarkozy a déclaré avoir fait des propositions au président Hollande.

"Nous devons tirer les conséquences des failles et adapter notre les conséquences des failles et adapter notre dispositif sur tous ceux qui consultent des sites djihadistes et tous ceux qui font le djihad, le principe de précaution ce n'est pas simplement pour la COP21, cela doit aussi s'appliquer aussi pour la sécurité des Français", a-t-il souligné.

"La seule question qui compte c'est celle qui fera que les Français demain se sentent en sécurité, aujourd'hui ils ne sentent pas en sécurité donc nous devons porter les changements qui leur apporteront cette sécurité", a-t-il ajouté.

Dimanche, tous les marchés de France sont fermés et plusieurs recueillements ont lieu, notamment à Paris.

Quant à l'enquête sur les attentats du 13 novembre, l'un des assaillants a été identifié. Il s'agit d'un Français de 29 ans, Ismaël Omar Mostefaï, qui résidait dans le quartier de la Madeleine à Chartres (Eure-et-Loir).

Fiché "S" depuis 2010 par les services de renseignements français pour radicalisation, il avait été condamné à plusieurs reprises pour des faits de droits commun mais n'avait jamais été incarcéré.

Sept personnes de son entourage ont été interpellées à Bondoufle (Essonne) et à Romilly-sur-Seine (Aube) comme prévu dans ce type d'enquête, rapporte le quotidien français Le Monde.

Deux voitures ont été identifiées, dont une Seat Leon noire avec des kalachnikovs à l'intérieur, retrouvée à Montreuil (Seine-Saint-Denis) par les enquêteurs français.

Trois personnes ont été interpellées à Molenbeek-Saint-Jean, dans la banlieue de Bruxelles en Belgique.