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Les dépenses en recherche et développement de la Chine au deuxième rang du monde, selon l'Unesco

Publié le 2015-11-11 à 04:56 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 10 novembre (Xinhua) -- Les dépenses en recherche et développement (R&D) de la Chine représentent désormais 20% du volume mondial, devant l'Union européenne (UE) et le Japon pour occuper la deuxième place du monde, seulement précédée par les Etats-Unis, indique le dernier rapport de l'Unesco sur la science présenté mardi au siège de l'Unesco à Paris à l'occasion de la Journée mondiale de la science.

Ce rapport intitulé "Rapport de l'Unesco sur la science, vers 2030" montre que les dépenses en R&D dans le monde ont continué de progresser durant ces dernières années et que la plupart des pays, quels que soient leur niveaux de revenus, misent désormais sur la recherche et l'innovation pour stimuler leur croissance économique durable et favoriser leur développement.

Selon le rapport, malgré la crise économique de 2008 qui a frappé les économies des pays industrialisés, les dépenses intérieures brutes en R&D dans le monde ont progressé de 31 % entre 2007 et 2013, en atteignant 1 478 milliards de dollars américains en 2013, contre 1 132 milliards de dollars américains en 2007, soit une hausse plus rapide que le Produit intérieur brut (PIB) mondial pendant la même période (20%).

Géographiquement, les Etats-Unis restent en position dominante, avec 28 % de l'investissement mondial en R&D, suivis par la Chine (20%), l'UE (19%) et le Japon (10%), alors que 23% des dépenses en R&D proviennent du reste du monde représentant 67% de la population mondiale, montre l'étude, ajoutant que l'effort consenti par des pays comme le Brésil, l'Inde ou la Turquie augmente à un rythme rapide.

L'augmentation des dépenses en R&D doit beaucoup aux investissements du secteur privé qui ont compensé le gel ou le recul des dépenses publiques dans un certain nombre de pays industrialisés comme le Canada, l'Australie, les Etats-Unis, l'Italie, le Royaume-Uni ou la France, ont fait remarquer les auteurs du rapport. En Chine, plus de 75% des dépenses consacrées à R&D ont été contribuées par les entreprises.

L'étude explique que l'effort en faveur de la R&D a également trouvé une traduction dans les effectifs, car le monde n'a en effet jamais compté autant de chercheurs. D'après les statistiques, le nombre des scientifiques et des ingénieurs travaillant dans les domaines de la science, de la technologie et de l'innovation, qui s'élève aujourd'hui à 7,8 millions de personnes, a augmenté plus de 20% depuis 2007. C'est dans l'UE qu'ils sont le plus nombreux, représentant 22% des effectifs du monde. La Chine a dépassé les Etats-Unis depuis 2011 pour se placer au deuxième rang, avec 19% des effectifs du monde.

Le rapport constate par ailleurs une très forte augmentation des publications scientifiques, en hausse de 23% entre 2008 et 2014. L'UE domine toujours le monde des publications scientifiques, d'où proviennent 34% des publications scientifiques du monde, tandis que la part des Etats-Unis, à la deuxième place, représente 25% du total mondial.

Pour cette période, le nombre de publications de la Chine a été multiplié pratiquement par deux pour atteindre près de 20% du total mondial, ont révélé les auteurs du rapport, soulignant que cela témoigne de la maturité du système de recherche chinois en termes d'investissement, de nombre de chercheurs ou de publications.

En ce qui concerne la parité hommes-femmes, le rapport indique que la recherche scientifique et technologique reste encore un monde très masculin, où les femmes ne représentent plus que 28,4% des chercheurs dans le monde. Elles ont moins d'accès au financement que les hommes et sont moins bien représentées dans les institutions prestigieuses.

Les auteurs ont souligné que les pays doivent chercher un équilibre optimal entre les sciences fondamentales et les recherches appliquées, car les sciences fondamentales ne génèrent pas seulement de la connaissance nouvelles, dont découlent les applications, commerciales ou autres, mais contribuent aussi à la qualité de l'enseignement supérieur.

Grâce à une contribution de plus de 50 experts internationaux, le "Rapport de l'Unesco sur la science, vers 2030" est le sixième rapport de l'organisation analysant le développement de la science, de la technologie et de l'innovation de différentes régions et pays du monde, suite à des précédentes éditions lancées en 1993, 1996, 1998, 2005 et 2010. Depuis 2005, cette série de rapports se font tous les cinq ans, en vue de mieux expliquer les tendances à long terme du développement scientifique dans le monde.

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