FRANCFORT, 15 octobre (Xinhua) -- Le constructeur automobile allemand Volkswagen (VW) a déclaré jeudi avoir accueilli favorablement la décision de l'organisme national de surveillance du secteur visant à obliger le constructeur à rappeler 8,5 millions de véhicules en raison du scandale de la triche antipollution.

"Le Groupe Volkswagen va rappeler environ 8,5 millions de véhicules en Europe (marché des 28 États membres de l'UE), notamment 2,4 millions de véhicules en Allemagne, selon l'Office fédéral allemand pour la circulation des véhicules à moteur (KBA)'', indique un communiqué publié par le constructeur sur son site Web.

Le constructeur a indiqué avoir accueilli favorablement la ''décision rapide'' du KBA relative au programme de rappel des véhicules. ''Cette décision permet aux consommateurs d'être mieux informés en ce qui concerne la possibilité de continuer à utiliser leurs véhicules sans restrictions'', ajoute le communiqué.

Le KBA a ordonné que soient obligatoirement rappelés les 2,4 millions de véhicules diesel Volkswagen affectés par le scandale des tests antipollution. L'Office a rejeté la proposition du Groupe Volkswagen visant à ce que les propriétaires retournent "de leur propre initiative, pour réparation" les véhicules vendus en Allemagne et équipés du logiciel frauduleux.

En ce qui concerne les marchés situés à l'extérieur des 28 États membres de l'UE, chaque pays devra clarifier quelles catégories d'émissions sont réellement affectées dans les moteurs de type EA 189, a précisé Volkswagen.

Le constructeur a révélé être en train de travailler sur des solutions techniques ''à plein régime''. Selon le communiqué, les mesures correctives commenceront à être appliquées sur les véhicules en janvier 2016.

Aux Etats-Unis, l'Agence de protection de l'environnement (EPA) avait accusé VW en septembre d'avoir installé ce logiciel truqueur sur ses modèles voitures diesel afin de déjouer les contrôles antipollution.

Le logiciel permet aux véhicules de réduire les émissions d'oxyde d'azote en situation de test, mais en réalité les voitures concernées en émettent jusqu'à 40 fois le plafond autorisé, selon un rapport de l'EPA.

Volkswagen a révélé qu'un total de 11 millions de véhicules diesel auraient été impliqués dans ce scandale à l'échelle mondiale.

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